Tik Tok : Un conseil consultatif sur la sécurité en ligne
vendredi 23 août 2024
La plateforme de divertissement TikTok réunit des spécialistes de la sécurité et des discours haineux pour adapter ses pratiques aux réalités de l’Afrique subsaharienne.
TikTok a décidé de prendre des mesures pour stimuler la sécurité en Afrique subsaharienne. La plateforme réunit son premier Conseil consultatif sur la sécurité et l’expansion de sa campagne d’éducation communautaire #SaferTogether. En s’associant avec des parties prenantes clés, notamment des décideurs politiques, des membres du monde universitaire, des ONG et des leaders communautaires, TikTok souhaite « favoriser une approche collaborative pour garantir un environnement de plateforme sûr et positif », ont annoncé ses dirigeants à l’occasion d’un sommet sur la sécurité organisé à Nairobi, au Kenya.
Depuis 2020, TikTok a constitué neuf conseils consultatifs de sécurité régionaux aux côtés du Conseil consultatif du contenu américain, chacun composé d’experts dans des domaines tels que la sécurité des jeunes, la liberté d’expression et les discours haineux. Ces instances jouent un rôle essentiel dans l’élaboration des politiques, des caractéristiques des produits et des processus de sécurité de TikTok, en veillant à ce que la plateforme reste réactive face à l’évolution des défis.
« Le nouveau Conseil consultatif de sécurité pour l’Afrique subsaharienne contribuera à cet effort en réunissant des experts locaux qui collaboreront avec TikTok pour élaborer des politiques tournées vers l’avenir et répondre aux préoccupations régionales en matière de sécurité », promettent ses dirigeants. Leur contribution aidera la plateforme à gérer les problèmes actuels et à anticiper les défis futurs, renforçant ainsi l’engagement de la plateforme en faveur de la sécurité des utilisateurs et d’un environnement en ligne positif.
Au sein de cette instance, on retrouve l’universitaire Guy Berger (Afrique du Sud) ; Dennis Coffie, créateur de contenu au Ghana ; l’universitaire Peter Cunliffe-Jones (Royaume-Uni) ; Aisha Dabo (photo ci-contre) cofondatrice et coordinatrice d’AfricTivistes (Sénégal).
Ainsi que Lillian Kariuki, fondatrice et directrice exécutive du réseau Watoto Watch (Kenya) ; le spécialiste nigérian de l’extrémisme violent Akinola Olojo ; l’universitaire Medhane Tadesse (Éthiopie) ; le chercheur éthiopien Berhan Taye.
Bâtir un espace plus sûr
« Ce groupe de dirigeants a été choisi pour son large éventail d’expertise et d’expérience, et nous sommes impatients de travailler avec eux dans les années à venir », commente Valiant Richey, responsable mondial de la sensibilisation et des partenariats, confiance et sécurité, chez TikTok.
Cette étape de la campagne #SaferTogether est conçue pour engager activement la communauté dans la promotion d’une compréhension de base des lignes directrices communautaires et des fonctionnalités de sécurité de la plateforme. Cette initiative comprendra des ateliers, une diffusion sur les médias sociaux et des partenariats avec des parties prenantes clés pour sensibiliser à l’importance de respecter les normes communautaires de TikTok. La campagne vise à encourager un effort de collaboration afin de garantir un environnement sûr pour l’expression créative.
Fortune Mgwili-Sibanda est directrice des relations gouvernementales et de la politique publique pour l’Afrique subsaharienne. « La campagne d’autonomisation des communautés souligne l’importance de la sécurité en tant que responsabilité partagée. Cette partie de la campagne s’adressera directement à la communauté TikTok, afin qu’elle nous rejoigne pour faire de TikTok un espace plus sûr pour tous en s’assurant qu’elle respecte les lignes directrices de la communauté et qu’elle utilise les fonctions de sécurité mises à sa disposition. Avec la couche supplémentaire que représente le conseil consultatif de sécurité, nous pensons que la sécurité peut être atteinte, collectivement. »
Plus tôt cette année, TikTok avait noué un partenariat avec la direction des Femmes, du genre et de la jeunesse de la Commission de l’Union africaine. Ce partenariat contribuera à la mise en œuvre de programmes d’alphabétisation numérique dans toute l’Afrique, en guidant les jeunes et les personnes qui s’occupent d’eux sur la manière de diversifier leurs moyens de subsistance grâce aux plateformes numériques, d’une manière sûre et attrayante.
L’initiative reçoit le soutien de Safaricom, qui considère qu’« Internet est une ressource à laquelle tout le monde devrait avoir accès, en toute sécurité ».
Paule Fax
(Source : Magazine de l’Afrique, 23 aout 2024)