OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2012 > Juin > Tiémoko Coulibaly : « Les similitudes entre l’Inde et l’Afrique sont bien (…)

Tiémoko Coulibaly : « Les similitudes entre l’Inde et l’Afrique sont bien plus grandes que les disparités »

dimanche 3 juin 2012

Téléphonie

Tiémoko Coulibaly est le PDG d’Airtel. A 47 ans, cet Ivoirien est chargé du développement des télécommunications de l’opérateur indien Bharti sur l’Afrique francophone, un territoire qui englobe sept pays : Burkina Faso, République du Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Madagascar, Niger et Tchad.

Que représente l’Afrique francophone pour l’opérateur indien Bharti ?

Tiémoko Coulibaly : Airtel est présent sur le continent depuis l’acquisition des actifs de Zain Afrique, en 2010. Il est positionné sur seize pays africains, dont sept de l’espace francophone. Sur tous ces marchés, nous sommes numéro un ou numéro deux. C’est un réservoir de croissance important pour le groupe Bharti. Nous comptons d’ailleurs aller à la conquête de nouveaux marchés en renforçant nos investissements et notre leadership dans les pays où nous opérons, et en intervenant sur de nouveaux territoires de la zone francophone. Notre ambition est d’être perçus comme la marque la plus appréciée et la plus connue du continent africain en 2015.

Quels sont les challenges à relever ?

TC : Nous aimerions démocratiser – ou plutôt généraliser – l’accès aux données et à l’internet sur le continent. Il existe un véritable engouement pour le haut débit mobile, qui continue de croître à un rythme exponentiel. Un rapport sur ces usages en Afrique a du reste été publié en juillet 2010 par Opera – un créateur de navigateur Internet norvégien. Celui-ci indique que le nombre de pages consultées a augmenté de 182% en 2009, et que le nombre de visiteurs uniques a connu une croissance de 124% sur la même période. Nous comptons à présent sur les gouvernements et les régulateurs dans les pays d’Afrique francophone pour nous aider à déployer cette technologie afin de réduire la fracture numérique.

RTN : Quels sont les objectifs d’Airtel en Afrique ?

TC : Si notre marque opère depuis peu sur le continent, elle n’en demeure pas moins déterminée à créer un impact positif sur le développement économique en offrant des services abordables et en élargissant sa couverture réseau. L’objectif est de toucher les populations qui vivent dans les zones rurales souvent peu desservies. Nous voulons contribuer à bâtir une infrastructure télécom en Afrique francophone, et faire en sorte que les clients puissent bénéficier d’un accès le plus économiquement avantageux à la téléphonie et à l’internet mobile.

Nous consolidons nos acquis sur les marchés où nous sommes déjà présents, et nous prévoyons également d’accélérer le développement du mobile au plan continental. Dans ce cadre, nous avons noué un partenariat avec IBM pour le déploiement et la gestion des technologies de l’information (TI). Ceci nous permet d’apporter des innovations de taille sur le marché africain, comme par exemple la technologie d’accès au web par la voix, laquelle permet aux utilisateurs de partager des informations à travers le réseau téléphonique existant. Cette application est particulièrement adaptée aux populations peu ou pas alphabétisées, aux malvoyants et à ceux qui n’ont pas accès aux ordinateurs.

Comment le transfert de compétences opère-t-il entre l’Afrique et l’Inde ?

TC : Nous investissons des ressources considérables dans le développement des capacités du capital humain tout en lui donnant des possibilités de progresser. Airtel Afrique a ainsi lancé un programme exceptionnel de transfert de personnel. En février 2011, une première vague d’employés est partie en mission au sein de différents départements de la société mère Bharti Airtel, en Inde. Le personnel africain a travaillé durant une année dans différents services, notamment le réseau, le développement d’infrastructures, les solutions pour les entreprises de taille moyenne, la vente et la distribution, les systèmes financiers, le marketing, et bien d’autres. Cette initiative n’est qu’une première étape visant à rapprocher nos équipes à l’international.

Selon vous, les Indiens réussissent-ils mieux leurs partenariats avec l’Afrique que certains autres concurrents ?

TC : Je ne puis parler des concurrents, mais en ce qui concerne Airtel, nous avons déjà initié un certain nombre de projets – comme celui du transfert des compétences que je viens de mentionner – qui contribuent véritablement à rapprocher les deux continents. Au-delà de ces programmes spécifiques, je pense que les similitudes entre l’Inde et l’Afrique sont bien plus grandes que les disparités. Ceci facilite l’acceptation de l’offre Airtel sur les marchés africains.

Qu’est-ce qui vous a particulièrement intéressé chez Bharti et comment concevez-vous l’avenir avec ce groupe indien sur l’Afrique francophone ?

TC : Bharti, actuellement sixième opérateur mobile au monde, est une vraie multinationale. C’est une entreprise de surcroît multiculturelle, qui concentre un véritable savoir-faire dans la téléphonie mobile, et en particulier dans les services à destination des populations à faibles revenus. L’Afrique bénéficie de ce savoir-faire.

Quelles sont les compétences requises pour occuper ce poste de direction au sein d’Airtel Africa ?

TC : Je fais partie de ceux qui croient et préconisent le leadership actif. Il faut adopter ce que nos amis anglo-saxons appellent « walk the talk », c’est-à-dire joindre les actes à la parole. J’encourage mes équipes à s’approprier les valeurs cardinales du groupe Bharti, qui tournent autour du professionnalisme et de l’esprit d’entrepreneur.

Quel est votre parcours, M. Tiémoko Coulibaly ?

TC : Je suis un produit de l’école ivoirienne, diplômé de l’Ecole de commerce ESCA. J’ai eu l’opportunité d’enrichir ma formation à la London Business School, et à l’International Institute for Management Development (IMD) en Suisse.

J’ai une longue expérience dans la direction stratégique et opérationnelle des entreprises, mais aussi dans le marketing et la vente en général. Avant de rejoindre Celtel International (actuellement Airtel), j’ai occupé différents postes de responsabilité au sein du Groupe Nestlé en Côte d’Ivoire, en France, en Afrique du Sud, au Gabon et en République démocratique du Congo. Puis j’ai été nommé directeur général de Nestlé Gabon, jusqu’à mon départ pour rejoindre le secteur de la téléphonie mobile.

En 2006, j’ai rejoint le groupe Celtel en qualité de Group Marketing Director Operations, et j’ai été nommé vice-président en charge des opérations francophones pour l’Afrique de l’Ouest. Celtel a par la suite été racheté par Zain, et depuis l’acquisition du groupe par Airtel, en 2010, je suis CEO (PDG), responsable de sept pays francophones (Burkina Faso, République du Congo, RD Congo, Gabon, Madagascar, Niger et Tchad).

Etes-vous un panafricaniste convaincu ?

TC : Si être panafricaniste veut aussi dire encourager le rapprochement des peuples, des pays, des économies et des cultures africaines, alors oui, j’en suis un. Je crois en l’Afrique. Je reste persuadé que le continent contribuera encore beaucoup plus à l’humanité et à la prospérité dans le monde. Pour ma part, j’essaye d’y contribuer, comme beaucoup d’autres, Africains ou non-Africains.

Propos recueillis par Véronique Narame pour le magazine Réseau Télécom Network n°54

(Source : Agence Ecofin, 3 juin 2012)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4808/5240 Régulation des télécoms
  • 382/5240 Télécentres/Cybercentres
  • 3494/5240 Economie numérique
  • 1885/5240 Politique nationale
  • 5077/5240 Fintech
  • 553/5240 Noms de domaine
  • 1888/5240 Produits et services
  • 1559/5240 Faits divers/Contentieux
  • 809/5240 Nouveau site web
  • 5240/5240 Infrastructures
  • 1781/5240 TIC pour l’éducation
  • 214/5240 Recherche
  • 271/5240 Projet
  • 3447/5240 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1883/5240 Sonatel/Orange
  • 1753/5240 Licences de télécommunications
  • 336/5240 Sudatel/Expresso
  • 1026/5240 Régulation des médias
  • 1544/5240 Applications
  • 1084/5240 Mouvements sociaux
  • 1705/5240 Données personnelles
  • 149/5240 Big Data/Données ouvertes
  • 623/5240 Mouvement consumériste
  • 394/5240 Médias
  • 691/5240 Appels internationaux entrants
  • 1838/5240 Formation
  • 152/5240 Logiciel libre
  • 2155/5240 Politiques africaines
  • 1131/5240 Fiscalité
  • 178/5240 Art et culture
  • 609/5240 Genre
  • 1722/5240 Point de vue
  • 1066/5240 Commerce électronique
  • 1746/5240 Manifestation
  • 334/5240 Presse en ligne
  • 141/5240 Piratage
  • 219/5240 Téléservices
  • 959/5240 Biométrie/Identité numérique
  • 325/5240 Environnement/Santé
  • 362/5240 Législation/Réglementation
  • 374/5240 Gouvernance
  • 2088/5240 Portrait/Entretien
  • 163/5240 Radio
  • 765/5240 TIC pour la santé
  • 327/5240 Propriété intellectuelle
  • 67/5240 Langues/Localisation
  • 1348/5240 Médias/Réseaux sociaux
  • 2137/5240 Téléphonie
  • 203/5240 Désengagement de l’Etat
  • 1135/5240 Internet
  • 129/5240 Collectivités locales
  • 474/5240 Dédouanement électronique
  • 1260/5240 Usages et comportements
  • 1086/5240 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 595/5240 Audiovisuel
  • 3303/5240 Transformation digitale
  • 424/5240 Affaire Global Voice
  • 161/5240 Géomatique/Géolocalisation
  • 456/5240 Service universel
  • 706/5240 Sentel/Tigo
  • 197/5240 Vie politique
  • 1647/5240 Distinction/Nomination
  • 38/5240 Handicapés
  • 740/5240 Enseignement à distance
  • 723/5240 Contenus numériques
  • 648/5240 Gestion de l’ARTP
  • 195/5240 Radios communautaires
  • 1833/5240 Qualité de service
  • 448/5240 Privatisation/Libéralisation
  • 149/5240 SMSI
  • 541/5240 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3004/5240 Innovation/Entreprenariat
  • 1421/5240 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/5240 Internet des objets
  • 187/5240 Free Sénégal
  • 899/5240 Intelligence artificielle
  • 211/5240 Editorial
  • 25/5240 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous