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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Juillet 2018 > Tidiane Dème, Partech Africa : « Au Sénégal, il manque des investisseurs (…)

Tidiane Dème, Partech Africa : « Au Sénégal, il manque des investisseurs dans les fonds d’amorçage des startups »

mercredi 18 juillet 2018

Portrait/Entretien

A la tête du nouveau fonds pour les startups africaines, Partech Africa, lancé par la société Partech ventures, Tidiane Dème analyse l’écosystème du numérique au Sénégal et en Afrique.

L’associé gérant de Partech Africa relève le manque d’investisseurs locaux dans les fonds d’amorçage des startups sénégalaises.

Quel est le problème des startups sénégalaises en particulier et celles africaines en général en matière de financement ?

Je ne suis pas sûr qu’il y ait un problème intrinsèque. Les levées de fonds des startups africaines sont en train de progresser, depuis quelques années. L’année dernière, ce sont 560 millions de dollars qui ont été investis dans les startups africaines, soit 5 fois plus qu’il y a 5 ans.

L’écosystème doit mûrir. Les entrepreneurs doivent apprendre à comprendre l’investissement et à lever des fonds. Nous devons avoir également des investisseurs locaux qui se développent. Il n’y en a pas encore, mais c’est un processus et nous sommes au début. Pour le moment, cela progresse bien.

Pour ce qui est du Sénégal, est-ce que Partech Africa a déjà commencé son travail ?

Aujourd’hui, le Sénégal bénéficie d’un écosystème intéressant. Il y a du talent, les formations sont bonnes. Les gens se rallient à l’entreprenariat.

Culturellement, nous avions du mal à adopter l’entreprenariat, mais maintenant, c’est fait. Il manque très probablement au Sénégal, aujourd’hui, des acteurs d’investissement dans ce que nous appelons les fonds d’amorçage et les « business angels ».

C’est-à-dire des gens qui accompagnent les startups au tout début, quand elles ont besoin de très peu d’argent et de beaucoup d’accompagnement. Je pense que ce ne sont pas les acteurs internationaux qui feront cela, mais plutôt ceux locaux.

Au Sénégal, il n’y a que le fonds « Teranga Capital » qui œuvre dans ce sens. Il en faut plus. Il faut encourager les « business angels », les Sénégalais qui ont de l’expérience et un peu d’épargne, à s’engager auprès des entrepreneurs.

Quelle est la particularité du fonds Partech Africa ?

Partech Africa est un fonds capital risque qui investit dans les startups partout en Afrique, avec des tickets allant de 1 à 5 millions d’euros afin de les accompagner dans leur phase d’extension. Ce qui veut dire que nous allons investir dans les entreprises qui ont commencé à fonctionner dans leur pays pour les accompagner à devenir des champions africains.

La particularité de ce genre de fonds, c’est que nous mettons du capital dans les boîtes sans faire de dette. Nous investissons dans la boîte en prenant beaucoup de risques.

Partech Africa est disposé à accompagner l’entrepreneur, pendant cette phase de croissance dans sa stratégie, son business développement. Nous travaillons sur un horizon de 5 à 10 ans.

Pourquoi les Africains peinent souvent à accéder aux marchés des capitaux ?

Il va falloir qu’on distingue les secteurs. Si vous êtes dans un business très traditionnel comme la banque ou l’immobilier, vous êtes traités à la même enseigne que tout le monde partout.

Par contre, le marché de l’investissement est beaucoup plus risqué et plus difficile à développer parce qu’il manque un écosystème local. Il faut des acteurs locaux car, pour investir dans les entreprises très risquées, il faut être à côté d’elles. Il est très difficile de demander à un entrepreneur qui est aux Etats-Unis ou en Europe de faire ce travail.

Nous devons avoir notre écosystème d’investisseurs. L’inexistence encore de cet écosystème s’explique par le fait que nos économies doivent mûrir et cela prend du temps.

Nous devons avoir aussi nos premiers entrepreneurs qui deviennent riches et qui investissent leur argent à leur tour. En plus de cela, il faut également un cadre réglementaire qui doit se développer. D’ailleurs, il est en train de se faire. Je pense que nous devons être exigeants, mais aussi un peu patient.

Est-ce que les montants des levées de fonds des startups africaines sont en adéquation avec les standards internationaux ?

Absolument. Aujourd’hui, sur l’ensemble du continent africain, les séries A, c’est-à-dire les boîtes qui lèvent pour leur extension, la moyenne est de 4,5 millions d’euros. C’est à peu près la même moyenne qu’on retrouve ailleurs. Ce qui n’est pas en accord avec les standards internationaux, c’est vraiment le volume d’investissement au début de la vie des startups.

Il y a eu dans la Tech, à peu près 128 investissements l’année dernière en Afrique. Sur l’échelle d’un continent, c’est très peu. 560 millions de dollars, cela semble être beaucoup, mais juste la France a fait 5 milliards d’euros d’investissement dans les startups. Donc, il nous reste encore énormément de progrès à faire.

Le montant de ce fonds est reparti de manière inéquitable. Trois pays, l’Afrique du Sud, le Nigéria et le Kenya prennent les trois quarts de ces investissements.

L’ensemble des pays francophones font moins de 10% des investissements sur le continent. Il y a donc un retard sérieux dans l’espace francophone que nous devrons rattraper.

Par Ibrahima Ba

(Source : Le Soleil, 18 juillet 2018)

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