TIC : une fondation veut décentraliser sa politique de soutien aux entreprises
jeudi 31 octobre 2013
La Fondation des incubateurs TIC au Sénégal (FICTIS) veut, à partir des « prochains mois », décentraliser son soutien financier aux entreprises actives dans les technologies de l’information et de la communication, a annoncé jeudi à Dakar son président Antoine Ngom.
« La FICTIS, dans son projet de régionalisation des entreprises TIC, a entamé des études [...] dans la région de Saint-Louis, et pour bientôt dans celles de Thiès et Ziguinchor », a dit M. Ngom, lors d’une cérémonie de remise de financements à des entrepreneurs actifs dans les TIC.
« Nous allons étendre [l’initiative] au-delà de ces trois régions, mettre en place, dans les prochains mois, CTIC Thiès, CTIC Saint-Louis et CTIC Ziguinchor. Ce qui permettra aux jeunes de ces régions de rester dans leur terroir, de créer des entreprises et d’être accompagnés par la fondation », a-t-il ajouté.
Les CTIC ou « pépinières d’entreprises croissance TIC » seront vulgarisés dans d’autres régions encore, a-t-il assuré, promettant « toute la disponibilité » de la FICTIS à « accompagner le développement » des projets présentés par les entrepreneurs des TIC.
Les CTIC doivent servir de « levier des autres secteurs de l’économie », selon M. Ngom.
L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), après avoir signé une convention de partenariat avec la FICTIS pour soutenir les entreprises des TIC, a mis « un fonds d’amorçage » à la disposition des entrepreneurs.
C’est ainsi que six petites et moyennes entreprises (PME) des TIC créées par des jeunes ont chacune reçu jeudi un financement dont les montants varient entre un et sept millions de francs CFA. Ces financements ont été fournis par l’ARTP.
Le régulateur des télécommunications et des postes veut, en remettant ces financements aux premiers lauréats du « fonds d’amorçage », arriver à « faire du Sénégal un pays de référence, dans la sous-région au moins, en manière d’accompagnement des entreprises des TIC », a dit son coordonnateur Mor Mbaye.
« Nous avons la conviction, à l’ARTP, que le développement et le rayonnement de notre pays passera par la création de PME et de PMI (petites et moyennes industries) à forte croissance […] dans les TIC », a dit M. Mbaye, avant de remettre leur financement aux entrepreneurs éligibles au « fonds d’amorçage ».
Selon un document de presse, les six PME bénéficiaires du premier « fonds d’amorçage » ont été sélectionnées suivant des critères comprenant un statut juridique en bonne et due forme, une durée de vie d’un an au moins, une expérience avérée en matière de gestion des projets, une maîtrise du cycle de vie des projets, une gestion financière fiable, une capacité de création d’emplois, etc.
Ces entreprises sont actives dans le « développement de services web », « la conversation digitale », « la studiographie », le commerce électronique, etc. Elles emploient chacune entre cinq et 30 personnes, selon la FICTIS.
La fondation a été créée en 2011 par des acteurs du secteur privé, des entités appartenant à l’Etat du Sénégal et d’autres partenaires.
(Source : APS, 31 octobre 2013)