Tic et éducation : Partage de bonnes pratiques dans l’espace francophone
vendredi 27 juin 2008
C’est hier matin, dans la capitale tunisienne, que s’est ouvert le symposium international de haut niveau sur les « Tic au service de l’éducation » par le Premier ministre, représentant le président Ben Ali et le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), Abdou Diouf. Il est question pour les participants de faire l’état des lieux dans l’espace francophone.
Près de 200 experts et une dizaine de ministres des pays membres de l’Oif participent à ces travaux qui prennent fin aujourd’hui. Le Sénégal est représenté par le ministre de l’Enseignement secondaire, des Centres universitaires régionaux et des Universités, Pr. Moustapha Sourang, accompagné de l’ambassadeur du Sénégal en Tunisie, Chérif Oumar Diagne, et du directeur du Centre d’enseignement à distance (Ced), Mor Seck.
Le symposium co-organisé par l’Oif et le gouvernement tunisien se fixe un triple objectif à savoir établir un état des lieux et des bonnes pratiques en matière d’utilisation des Tic pour l’éducation au sein des différents pays francophones ; définir les contours d’une stratégie francophone pour la décennie à venir pour l’atteinte des Omd et, enfin, proposer un plan d’action à partir des recommandations des différents Sommets et des bonnes pratiques existantes.
S’adressant aux participants, le Secrétaire général de l’Oif a, d’entrée, indiqué qu’une grande partie de notre avenir et de notre destin commun se joue au sein de la société de l’information qui, du Sud au Nord, de l’Est à l’Ouest, est en train de bouleverser non seulement nos modes d’information, de communication, de production et de consommation, mais aussi nos modes de réflexion et de création, ouvrant à notre jeunesse des perspectives inédites. Et le président Abdou Diouf d’ajouter : « les questions dont vous aurez à débattre sont aujourd’hui posées dans maintes enceintes. J’en veux pour preuve la présence des représentants de nombreuses organisations internationales ou régionales. Il est légitime que la Francophonie veuille, à son tour, aller plus loin dans la réflexion et dans l’action ».
Selon le patron de l’Oif, en évoquant l’éducation, nous touchons, certes, à un droit fondamental de l’Homme, mais aussi à un accélérateur de progrès sur la voie de la démocratie, du développement et de la paix. Il a noté que « cette mobilisation est d’autant plus utile que l’école n’est pas simplement une institution où se transmettent des connaissances. Elle est également un lieu où se façonnent les dispositions ultérieures à vivre en harmonie, en confiance avec les autres, un creuset où se forment les hommes et les femmes des sociétés à venir, les acteurs d’un futur collectif ». Abdou Diouf a aussi invité les participants à répondre sur certaines questions telles que : comment appréhender et intégrer les pratiques pédagogiques fondées sur l’usage du numérique dans l’univers scolaire ; qu’apportent les Tic en termes de facilitation dans l’appropriation des savoirs par les élèves ; comment éviter que les enseignants soient souvent en situation de déstabilisation devant un environnement technique rapidement évolutif et des attentes nouvelles de l’encadrement et des élèves, etc. Enfin, il a assuré que l’Oif, animée par la volonté de contribuer à atteindre les Omd, s’appuiera sur les recommandations des travaux pour élaborer, avec la collaboration des opérateurs spécialisés, la Confemen et autres partenaires, sa prochaine programmation quadriennale dans les domaines de l’éducation et des technologies.
Pour sa part, le Premier ministre tunisien, qui s’est félicité de l’initiative, est d’avis que cette rencontre contribuera à renfoncer l’espace francophone dans les Tic. Il a assuré qu’une attention particulière sera accordée aux conclusions.
Abdoulaye Thiam
(Source : Le Soleil, 27 juin 2008)