OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2011 > Novembre > Textos coquins, photographies sensuelles et sexuelles, le sexting fait (…)

Textos coquins, photographies sensuelles et sexuelles, le sexting fait fureur chez les adolescents

samedi 19 novembre 2011

Usages et comportements

Autrefois, la vieille génération utilisait des lettres d’amour enflammées teintées d’érotisme. De nos jours, les nouvelles technologies ont changé la donne avec l’avènement du sexting ou l’envoi de textos coquins, de photographies sensuelles et sexuelles par Internet via ordinateur et téléphone mobile. Ainsi, les ados ont découvert un nouveau loisir plus excitant. Une manière, pour eux, de tester leur expérience sexuelle. De l’amour à distance avec les webcams, en passant par les photos à caractère pornographique... Rien n’est tabou. Seulement, les risques ne manquent pas.

Apparu en Occident depuis plusieurs années, le phénomène du sexting fait de plus en plus d’adeptes au Sénégal particulièrement à Dakar. Adopté en grande majorité par les adolescents, il est en vogue pour booster et pimenter les relations amoureuses des novices. C’est le nouveau moyen de séduction chez les adolescents qui ne se rendent pas compte des dérives et dangers d’une telle pratique.
Une méthode bien utilisée, aussi bien chez les jeunes filles que chez les garçons qui trouvent les nouvelles technologies plus faciles que le face-à-face pour séduire et pour jouer à certains jeux érotiques. La majeure partie de ceux-là qui en font usage demeure les adolescents. Emportés par la vague technologique, ces usagers ne s’en privent pas pour faire plaisir à la personne aimée. Un phénomène dont la plupart des adultes n’ont toujours pas réalisé les conséquences.

Rencontrée au portail de l’Ecole normale supérieure, cette jeune dame drapée d’un ensemble tailleur est, par contre, consciente de l’ampleur d’une telle innovation. La trentaine révolue, Aïssatou Fall est étudiante en mathématiques. « Je suis bien au courant de cette pratique dont vous me parlez, même si j’ignorais le nom. De nos jours, les adolescents sont tentés par tout ce qui va avec les nouvelles technologies. Ils ne réfléchissent pas en s’aventurant à ces choses. C’est un terrain que je considère comme très dangereux surtout pour les jeunes Filles », se désole le professeur en herbe. « Je pense que les garçons sont moins exposés aux dégâts collatéraux du sexting que les jeunes filles. Parce que, même si ce n’est avec leurs copains établis au Sénégal qu’elles échangent des photos ou des texto de ce genre, les jeunes filles sénégalaises sont presque toute en quête d’un toubab. Et pour cela, certaines d’entre elles n’hésitent pas à se photographier toute nue. Sinon, je pense que les texto coquins sont très à la mode ». Aïssatou estime, d’ailleurs, que ce phénomène va avec la perte des valeurs morales de notre société. Une déperdition causée en majeure partie par les effets des nouvelles technologies.

« Une utilisation discrète, simple et rapide »

À quelques jets de pierre du lieu où nous discutons avec Aïssatou Fall, un groupe de quatre jeunes filles discutent. Assises juste à côté de l’arrêt du collège Thierno Seydou Nourou Tall, les quatre collégiennes, souriantes, manipulent leurs téléphones portables. Certaines avec intérêt, d’autres juste par un tic. La plus ouverte s’ouvre et se laisse aller comme a un jeu. « Vous m’apprenez un nouveau mot (rire)... Mais je sais de quoi vous parlez. C’est vrai que c’est une pratique chez les jeunes et surtout chez les filles de mon âge. Mais je dois avouer que je n’ai jamais fait usage de choses de ce genre », se défend-elle, au moment où ses copines en rigolent. Ne comptant pas s’arrêter en si bon chemin, la demoiselle ajoute : « J’ai beaucoup de copines qui font le sexting avec leurs copains. Mais souvent, ce sont des filles qui aiment mortellement leurs copains. C’est certainement ce qui les pousse à envoyer à ces derniers des photos et des textos plutôt sensuels. » À peine a-t-elle terminé sa phrase qu’une de ses amies sur place renchérit : « C’est souvent les garçons qui forcent les filles à faire usage de cette pratique. Mais, je pense aussi que l’envoi de textos coquins est une bonne solution discrète, simple et rapide pour exciter son partenaire ou pour captiver l’attention d’une personne avec qui l’on voudrai avoir une relation coquine. » Contrairement à sa camarade, celle-là avoue son penchant pour les textes coquins. « j’en fais usage et puis, de très sensuels pour faire plaisir à mon copain que j’adore infiniment. Pour ce qui est des photos et des vidéos mom, je suis contre. ». S’approchant du groupe d’adolescents très curieux à savoir ce que mijotaient les quatre jeunes filles, un jeune garçon s’invite à la discussion.
Aziz Kane, 17 ans, pense que le sexting est un phénomène à la mode et les garçons comme les filles y trouvent leur compte. « Ma copine me balance beaucoup de textos érotiques et je les lui rends volontiers. Mais je dois avouer qu’elle ne m’a jamais envoyé de photos ni de vidéos à caractère pornographique. Si elle tentait de le faire, je l’en dissuaderais », clame Aziz. « Si certains jeunes s’aventurent à faire usage du sexting en balançant des textos et des images n’importe comment, ils le regretteront un bon jour. Avec la vitesse à laquelle marche la technologie, il vaudrait mieux être prudent. Surtout avec le net », conseille-t-il. Comme pour demander confirmation à son compagnon qui ne tarde pas à réagir. « C’est vrai que c’est une nouvelle forme d’expression, mais elle heurte nos mœurs. Tout le monde sait qu’aujourd’hui avec les téléphones portables et l’Internet ; les jeunes font du n’importe quoi. Parfois, ils s’adonnent même à de la pornographie déguisée. Et le sexting est pratiqué par beaucoup de jeunes filles, souvent naïves. Dans les cybercafés autrefois, il arrivait qu’on en aperçoive une, en train de montrer ses seins à un correspondant qu’elle venait juste de connaître. Alors qu’avec le webcam, le correspondant devant qui l’on exhibe peu bel et bien vous enregistrer ou vous photographier », explique le jeune garçon, très en verve.

Un piège dangereux

Pour autant, si le sexting est plébiscité pour exciter sa vie sexuelle, les dérives en font un piège dangereux pour les plus passionnés. Les adolescents sont les principales victimes de ces dérives. Inconscients pour la plupart, ils n’hésitent pas à se laisser aller à ce petit jeu sans penser aux risques.

Il y a juste une semaine, Nd. Ndao, une jeune fille habitant Guédiawaye, est tombée dans ce piège. Habillée en maillot de bain, avec un soutien-gorge, elle s’exhibe devant sa webcam pour exciter et captiver l’attention d’un correspondant établi aux Etats-Unis, qu’elle venait de connaître à travers le site communautaire Badoo. Des photos prises lors de cette exhibition sont tombées entre les mains d’un pervers garçon qui voulait en profiter en la faisant chanter. Le quidam lui a proposé une partie de jambes en l’air en échange de la confidentialité au risque de diffuser sa photo nue. Il y a quelques mois, une cadre d’une grande société d’assurance a été victime de la jalousie de la femme de son copain qui a posté les images nues de la belle dame prises en intimité par son chéri. Un fait qui avait, d’ailleurs, été rapporté par Walf Grand-Place.

Autant d’exemples qui doivent servir de leçons aux adeptes du sexting. Alassane Diop, étudiant en Lettres Modernes, attire l’attention des adolescents sur les dérives et les conséquences pouvant en découler. « C’est le plus souvent inconsciemment qu’ils font ces choses en ignorant les dangers qu’elles présentent : Le sexting est une réalité maintenant dans notre société. Avec l’Internet et les médias, les pratiques jadis connues des pays occidentaux sont maintenant bien présentes chez nous », peste Alassane. Qui regrette : « Parfois sur les portables de certains potes, je vois des images de jeunes filles nues. Et seul le visage n’apparaît pas. Des filles avec qui ils passent de bons moments. Ce qui est très dangereux puisque le téléphone peut tomber entre les mains de n’importe qui. » Ce qui rebelle le plus Assane, c’est que tout le monde semble laisser faire.

Même son de cloche chez Aissatou. « Il suffit juste qu’il ait rupture pour que les textos, les photos ou les vidéos soient extériorisées via le net. Les adolescents doivent être très prudents. ils peuvent s’envoyer des textos entre copains et copines, mais les photos et les vidéos doivent être évitées », suggère-t-elle. Une leçon de morale valable aussi bien pour les jeunes que pour les adultes. Pour finir, elle se désole qu’au Sénégal, on a tendance à ne pas prêter attention à cc phénomène de société qui passe pratiquement inaperçu.

Jeu amoureux au départ, le sexting peut vite tourner au cauchemar. Il suffit d’une rupture ou d’un camarade déçu pour que des photos compromettantes prises dans la plus stricte intimité se propagent sur la toile ou les téléphones portables.

Couly Cassé

(Source : Walf Grand Place, 19 novembre 2011)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2155/2267 Régulation des télécoms
  • 175/2267 Télécentres/Cybercentres
  • 1563/2267 Economie numérique
  • 804/2267 Politique nationale
  • 2267/2267 Fintech
  • 254/2267 Noms de domaine
  • 852/2267 Produits et services
  • 707/2267 Faits divers/Contentieux
  • 363/2267 Nouveau site web
  • 2231/2267 Infrastructures
  • 809/2267 TIC pour l’éducation
  • 91/2267 Recherche
  • 121/2267 Projet
  • 1427/2267 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 871/2267 Sonatel/Orange
  • 786/2267 Licences de télécommunications
  • 132/2267 Sudatel/Expresso
  • 480/2267 Régulation des médias
  • 606/2267 Applications
  • 511/2267 Mouvements sociaux
  • 770/2267 Données personnelles
  • 60/2267 Big Data/Données ouvertes
  • 297/2267 Mouvement consumériste
  • 180/2267 Médias
  • 323/2267 Appels internationaux entrants
  • 733/2267 Formation
  • 51/2267 Logiciel libre
  • 880/2267 Politiques africaines
  • 449/2267 Fiscalité
  • 84/2267 Art et culture
  • 291/2267 Genre
  • 738/2267 Point de vue
  • 496/2267 Commerce électronique
  • 791/2267 Manifestation
  • 159/2267 Presse en ligne
  • 62/2267 Piratage
  • 105/2267 Téléservices
  • 454/2267 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2267 Environnement/Santé
  • 160/2267 Législation/Réglementation
  • 169/2267 Gouvernance
  • 878/2267 Portrait/Entretien
  • 72/2267 Radio
  • 344/2267 TIC pour la santé
  • 133/2267 Propriété intellectuelle
  • 29/2267 Langues/Localisation
  • 509/2267 Médias/Réseaux sociaux
  • 938/2267 Téléphonie
  • 95/2267 Désengagement de l’Etat
  • 491/2267 Internet
  • 57/2267 Collectivités locales
  • 191/2267 Dédouanement électronique
  • 511/2267 Usages et comportements
  • 514/2267 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2267 Audiovisuel
  • 1492/2267 Transformation digitale
  • 192/2267 Affaire Global Voice
  • 76/2267 Géomatique/Géolocalisation
  • 151/2267 Service universel
  • 330/2267 Sentel/Tigo
  • 87/2267 Vie politique
  • 748/2267 Distinction/Nomination
  • 17/2267 Handicapés
  • 346/2267 Enseignement à distance
  • 324/2267 Contenus numériques
  • 293/2267 Gestion de l’ARTP
  • 89/2267 Radios communautaires
  • 839/2267 Qualité de service
  • 212/2267 Privatisation/Libéralisation
  • 67/2267 SMSI
  • 226/2267 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1296/2267 Innovation/Entreprenariat
  • 660/2267 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2267 Internet des objets
  • 85/2267 Free Sénégal
  • 195/2267 Intelligence artificielle
  • 97/2267 Editorial
  • 11/2267 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous