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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2007 > Juin > Temps d’arrêt avec ...Augustin Ndione, Directeur des systèmes informatiques (…)

Temps d’arrêt avec ...Augustin Ndione, Directeur des systèmes informatiques douaniers

lundi 25 juin 2007

Dédouanement électronique

« Nous comptons mettre à profit l’avancée technologique pour réduire les coûts et favoriser une meilleure compétitivité à nos entreprises »

1,500 milliard de FCfa, c’est le montant de la valeur des transactions douanières que traite, chaque journée, le système informatique douanier dénommé « Gaïndé » (Gestion automatisée des informations douanières et des échanges). On est loin des 500 millions / jour et des sempiternelles pannes dont le système était l’objet et, si aujourd’hui les recettes douanières ont été décuplées, c’est pour une large part grâce à une évolution positive du système mais surtout aux hommes qui sont derrière, avec à leur tête, le Directeur des systèmes informatiques douaniers, le Lieutnant-Colonel Augustin Ndione, Inspecteur Principal des Douanes de Classe Exceptionnelle qui a essentiellement travaillé à la conception, à la mise en oeuvre et à la consolidation du système et qui, dans cet entretien qu’il a bien voulu nous accorder, revient sur les enjeux.

« Gaïndé » a mangé son pain noir, aujourd’hui il semble connaitre son heure de gloire, comment cela évolue-t-il ?

Le système a évolué de manière extrêmement positive. Aujourd’hui, je comprends pourquoi lorsqu’on croît en quelque chose et qu’on s’y donne à fond, on finit par y arriver. D’abord c’est grâce à la bonne compréhension des autorités politiques notamment le Chef de l’Etat, le ministre des finances qui ont décidé dans un premier temps de renouveler pratiquement tout l’équipement matériel et même logiciel de « Gaïndé » en acceptant notamment de financer à hauteur de 1,5 milliard de FCfa, l’acquisition d’un Back up haute disponibilité qui permet au système d’être ouvert 24h/ 24 tout en permettant à la Dtai (Direction du Traitement Automatique de l’Information) et à la douane qui traitent respectivement les salaires et le dédouanement, de travailler de manière transparente. Cet investissement se justifie valablement dans la mesure où 1,5 milliard cela corespond à ce que le système Gaïndé traite par journée, aujourd’hui alors qu’à l’époque, il ne traitait que pour 500 millions de FCfa et un investissement qui impacte les recettes douanières qui ont atteint l’année dernière plus de 300 milliards de FCfa essentiellement grace à la stabilisation de l’environnement d’exploitation du système. Pour vous dire simplement que le système a très bien évolué et il vous suffirait d’interroger les usagers pour en avoir la confirmation.

Quelle a été la pertinence et l’apport de Orbus 2000 dans les performances que vous venez de présenter ?

Il faut savoir que « Gaïndé » a été conçu essentiellement dans le cadre de la facilitation, de la transparence et de la fluidité des opérations douanières. Seulement, on avait omis l’aspect pré-dédouanement c’est-à-dire l’étape en amont qui consiste en la fourniture par l’opérateur d’un ensemble de documents tel que la Dpi (Déclaration ), etc... des préalables qui coûtent autant à l’opérateur qu’à la douane en termes de temps. Aussi, Orbus est venu régler ce problème en offrant à l’opérateur la possibilité, à partir de son terminal, de collecter tous les documents nécessaires au dédouanement, d’où un gain de temps considérable. C’est donc un système global qui suscite la dématérialisation du dédouanement et que nous présentons souvent au niveau international. Une expertise qui a d’ailleurs valu au Sénégal d’être choisi comme Rapporteur pour l’Afrique des travaux de l’UNCEFACT (United Nations Center for trade facilitation and electronic business), un démembrement de l’Onu qui s’occupe de commerce international et qui est basé à Genève. L’expertise sénégalaise en matière de Tic a par ailleurs été récompensée récemment à Addis Abeba (Ethiopie) à travers l’Adie (Agence ) d’une part et Orbus, d’autre part, dans le cadre des TIGA Awards 2007 (Technology in Government in Africa), la première (prix du jury) pour son site sur les démarches administratives et le second (catégorie « Partenariat public/privé dans la fourniture de services économiques et financiers en ligne »).

Oubliées, les pannes de « Gaïndé » qui ont souvent rythmé les opérations de dédouanement ?

Cela appartient désormais au passé. ll faut simplement mettre cela sur le compte d’une période de maturation, que les utilisateurs s’approprient le système et surtout que l’environnement d’exploitation soit mis à niveau.

L’environnement matériel est une chose mais il a bien fallu des conditions humaines adéquates pour en arriver là, ce sont quand même des hommes qui sont derrière l’équipement...

Tout à fait et là, nous avons joué la carte du partenariat public/privé en mettant en place et en colaboration ave les catégories professionnelles que sont les fonctionnaires en douane agréés, pour éviter les lourdeurs de l’administration, une Prestation informatique douanière (Pid) qui permet au système de libérer le budget de l’Etat et d’avoir à priori ses propres ressources de fonctionnement. Cette Prestation qui est de 5000 FCfa par déclaration et qui est gérée par un Comité composé aussi bien de l’administration que du privé, a permis de créer un Gie « Gaïndé 2000 » qui est en fait le bras séculier de « Gaïndé » au niveau international. Dans ce même cadre de la Pid et de « Gaïndé 2000 », nous formons nos agents en continu pour s’adapter à l’évolution des Ntic. Pour confirmer simplement que l’outil va de pair avec la ressource fondamentale qu’est la ressource humaine.

Sauf que du côté des utilisateurs du système, on fustige tout de même la « cherté » de cette prestation...

Il faut savoir que l’idée, à travers l’instauration de cette prestation, était de faire participer les utilisateurs à la maintenance du système qui est le leur, finalement. Nous considérons que l’Etat a fait un effort de mettre en place le système qu’il a mis à leur disposition. Quoi de plus normal alors que ces derniers mettent la main pour contribuer aux frais d’évolutivité du système ? En outre, nous pensons que par rapport aux gains collectés par les utilisateurs à partir de ce système, 5000 FCfa par déclaration pour un système optimal et compte tenu du champ d’exploitation qui s’élargit au niveau national, ce n’est pas cher payé par rapport aux charges qu’implique l’installation et la maintenance du système.

Par rapport à ce qui se fait ailleurs en la matière notamment en Afrique, que représente le système Gaïndé ?

La plupart des pays africains utilisent le système Sydonia de la Cedeao financé parla Cnuced. L’inconvénient de ce système se situe au niveau de son caractère impersonnel. Lorsqu’un pays utilisateur rencontre un problème avec ce système il est obligé de se référer à la seule solution qu’offre celui-ci. Par ailleurs, les codes sources qui permettent à un pays d’adapter son système informatique sont gérés à Genève. Ce sont-là des contraintes de taille compte tenu de la place de la douane dans nos pays, en matière de sécurité, entre autres. Aussi, je peux vous dire que certains pays, même s’ils ne prennent pas le système sénégalais, s’intéressent tout de même à certains de ses modules tel que Orbus, Leuk, comme produits d’appel. Cependant, je dois tout de même préciser sans fausse modestie que les bases du système Gaïndé ont même permis à la Cnuced d’améliorer le Sydonia. Disons qu’il y a une sorte de concurrence positive entre les deux systèmes. Par ailleurs, vous n’êtes pas sans savoir qu’un pays comme le Kenya a carrément acheté le système Gaïndé pour son compte, avec un contrat de maintenance et aujourd’hui, le système est opérationnel dans ce pays sous un autre vocable et adapté à la langue locale qui est l’anglais. Cela a tellement bien marché que cette expérience a intéressé pratiquement tous les pays de l’Afrique de l’Est de sorte que nous avons même signé une joint-venture avec le Kenya de manière avoir sur place une structure d’échanges avec les pays de la zone. C’est vous dire...

Avec toutes ces performances, pourquoi la douane depuis des années ne s’est-elle toujours pas appropriée une base de données des valeurs au lieu de confier, depuis les années 90, un programme de vérification des importations à des sociétés étrangères ?

Imaginez que le champ d’application du Pvi, depuis le début à maintenant, a été largement réduit. En réalité, nous avons procédé par étape et dans un premier temps puisqu’on avait essentiellement un problème de maitrise de l’assiette, il fallait élargir le champ d’application du Pvi. Mais à mesure que nous acquérions de l’expérience en matière de détermination de la valeur et des quantités, nous utilisions davantage de champs d’intervention. Aujourd’hui, nous disposons d’une base de données qui nous a d’ailleurs permis de mettre en place le Siar (Système informatisé d’analyse du risque).

La dérogation accordée au Sénégal pour l’évaluation en douane et qui lui a permis de continuer à appliquer la valeur de référence arrive à son terme et il semble qu’elle ne sera pas renouvelée, comment allez-vous gérer cela ?

Certes le délai qui nous était accordé est arrivé à terme. Mais, il faut prendre en compte toutes les réformes allant dans le sens de la modernisation de l’Administration douanièe. Aussi, il n’est pas impossible qu’à la lumière des efforts que nous avons fournis en matière d’nformatisation, de facilitation des échanges, etc, une nouvelle introduction de demande de dérogation soit acceptée, le temps que nous soyons parés.

En termes de perspectives, quels sont les chantiers de l’administration douanière sénégalaise ?

Tout d’abord, nous travaillons pour l’uniformisation du traitement des opérations douanières à travers le territoire national. Pour cela il y a des préalables mais ce qu’il faut savoir c’est qu’on ne peut pas non plus ignorer les régions. Si 95% des recettes douanières sont réalisées à Dakar, il y a que les régions constituent en quelque sorte une « menace » pour l’ensemble du pays car, dans la chaîne, s’il y a un maillon faible c’est là que le danger passera. Nous sommes donc obligés, même si le ratio investissement-apport recettes, de faire l’effort dans ces régions et que la sécurité soit optimale. L’autre chantier est relatif à la Prestation informatique douanière (Pid) dans le cadre de laquelle nous comptons faire bénéficier les usagers de la technologie. Nous estimons que plus on avance dans la technologie, plus les coûts devraient être réduits et nous comptons aussi bien pour ce qui est de « Gaïndé » que de Orbus, pour y arriver afin favoriser une meilleure compétitivité à nos entreprises. Enfin, la dématérialisation des opérations en douane constitue également un des chantiers majeurs de l’administration douanière. Nous sommes persuadés que la paperasse pèse beaucoup sur les coûts des prestations et autres prestations en termes d’argent, de temps et même de sécurité et c’est tant mieux si on peut la minimiser. Dans ce combat nous ne sommes pas seuls, les instances internationales tel que l’Onu, l’UNCEFACT, l’Omd, travaillent avec nous dans ce sens.

Malick Ndaw

(Source : Sud Quotidien, 25 juin 2007)

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