Les derniers sondages sur les radios, « malgré leurs insuffisances », ont été révélateur d’un mauvais comportement de la radio Témoin Fm. C’est cnonscient du fait que celle-ci avait des problèmes de notoriété que ses promoteurs ont commandité un audit marketing. L’exercice aura permis de se rendre compte que le journal fait de l’ombre à la radio ». Aujourd’hui, la survie de la station de Gibraltar II qui se mue en radio Top Fm impose un changement de nom et surtout de format.
Ne parler plus de Témoin Fm, car la radio du journaliste, Mamadou Oumar Ndiaye, directeur de publication du célébre hebdomadaire, Le Témoin, « change de nom et d’orientation ». Emettant sur la fréquence107.0 Fm depuis le 10 novembre 2001, la radio installée au cœur du quartier Gibraltar II, entend marquer un nouveu départ après la période de léthargie. « Au début, rappelle le promoteur de la radio, je voulais en faire une radio purement musicale ». Mais le départ des animateurs les plus en vus, qui avaient permis à la radio de démarrer en fanfare, avait fait que Témoin Fm s’était retrouvée sans agent professionnel.
Aussi, les promoteurs, qui avaient beaucoup misé sur les langues nationales notamment le pulaar, le mandingue, le peulh guinéen et le hassania, ont petit-à-petit vu les auditeurs se détourner de la station jugeant qu’elle était une « radio pulaar », souligne notre interlocuteur. Pour Mamadou Oumar Ndiaye, la panne d’un des émetteurs, qui influe sur le taux d’audimat avec la faiblesse du rayon de diffusion, aura conforté certains auditeurs dans leur choix de se passer des émissions de la radio. Mieux, résume-t-il, « la prédominance des langues nationales autres que le wolof, le management d’encadrement et la panne d’un émetteur ont fait que la radio, qui avait fait un envol en fanfare au départ, a commencé à piquer du nez ». La fréquence 107.0 Fm n’accroche plus les annonceurs et n’était plus... magique finalement.
Aujourdhui, à la veille du troisième anniversaire, il s’agit pour les promoteurs de prendre un nouvel envol. Pour ce faire, ils ont opté de faire subir à l’équipe de la radio « une cure d’amaigrissement » et de la confier à une professionnelle de l’audiovisuel, Mme Fatou Kandé Senghor (voir entretien). La nouvelle directrice va travailler avec de grands noms du paysage audiovisuel sénégalais avec, entre autres, Jacqueline Fatima Bocoum et Marie Avril, qui ont toutes les deux eu à travailler dans le groupe Com 7. Le caractère musical de la radio sera beaucoup plus affirmée et les émissions pulaars sont réduites à leur plus simple expression, même si l’émission guinéen sera maintenu avec six heures d’antenne par semaine. Pour les promoteurs, il s’agit surtout de garder le caractère pluriel de la radio avec la création de l’émission Mosaïque (qui sera animée par Marie Avril). Celle-ci, qui permettra de réduire la part du mbalax à sa portion congrue, va faire passer toutes formes de musiques. Les émissions interactives seront, elles aussi, réduites. Il n’y aura plus qu’une heure de dédicaces par jour. Et le recours au téléphone deviendra l’exception. Aujourd’hui, souligne Mamadou Oumar Ndiaye, il s’agit de se « conformer aux standards internationaux des radios musicales avec notamment très peu de paroles et une variété de rythmes ».
Mbagnick NGOM
(Source : Wal fadjri, 5 octobre 2004)