OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2002 > Décembre > Télévision - Embouteillage sur le bouquet MMDS : Les raisons d’un conflit (…)

Télévision - Embouteillage sur le bouquet MMDS : Les raisons d’un conflit entre Excaf et Delta 2000

mercredi 4 décembre 2002

Audiovisuel

Rien ne va plus au niveau du bouquet télévisuel MMDS (Multipoint Multichannel Distribution System, un procédé de réception télévisuelle inventé en Amérique du Nord et qui permet, grâce à un équipement modeste, de recevoir de nombreuses chaînes). Depuis le 7 novembre, Excaf Télécommunications (qui retransmet au Sénégal une quinzaine de chaînes étrangères) est même obligé de faire défiler à l’écran une annonce pour s’excuser auprès de ses abonnés et annoncer la saisie des « autorités compétentes ». La raison : certaines chaînes ne sont plus bien reçues, d’autres ont carrément disparu. Que se passe-t-il réellement ? Nous avons enquêté.

Sur le bouquet télévisuel MMDS, les abonnés sont surpris de découvrir, depuis quelques jours, que certaines chaînes sont mal reçues. Parfois même, d’autres disparaissent derrière un écran sombre sur lequel n’est visible qu’un point rouge. Lorsque, lundi dernier, nous avons interrogé Ibrahima Diagne dit Ben Bass, directeur général d’Excaf Télécommunications, il nous a envoyé une série de documents (correspondance, sommation interpellative d’huissiers) afin de nous donner une idée de cette affaire.

En fait, ladite affaire l’oppose à Amadou Ndiaye, directeur général de la société Delta 2000 Satellites qui, lui aussi, veut investir le juteux créneau de la rediffusion commerciale des chaînes de télévisions étrangères par le biais du système MMDS. Selon les responsables d’Excaf, M. Ndiaye émet sur les mêmes fréquences qu’eux. Résultat : certaines chaînes que diffuse la société de Ben Bass ne sont plus visibles tandis que d’autres stations sont très mal reçues.

« C’est une perturbation d’origine illégale car une autre société (Delta 2000, Ndr) émet sur la même fréquence que nous. Les autorités compétentes ont été saisies et nous ont promis de régler le problème », nous a expliqué, lundi soir, Sidy Diagne, chargé de communication à la société Excaf Télécom. Selon lui, seuls eux et Canal Horizons ont l’autorisation officielle d’exploiter les vingt-quatre canaux du réseau MMDS actuellement disponibles au Sénégal.

CONVENTION OU DECRET ?

Au tout début, il y a quelques années, Excaf et Canal Horizons avaient chacune douze canaux à sa disposition. Il faut juste rappeler que Canal (qui dispose du monopole de la réception directe par satellite du bouquet francophone sur toute l’Afrique) n’a jamais utilisé ses douze fréquences même si, jusqu’ici, elle n’y a pas officiellement renoncé. Ce sont justement ces fréquences « délaissées » par la chaîne cryptée que tente aujourd’hui d’exploiter Amadou Ndiaye, directeur de Delta 2000.

Et pour cela, il brandit une convention que lui avait signé Mamadou Diop Decroix, le 22 mars 2001, du temps où il était ministre de la Communication. Cette convention, selon lui, constitue de fait une autorisation d’exploitation. Mais le hic est que, d’après la loi, toute convention doit être validée par un décret présidentiel avant d’être applicable. Un décret qui n’a jamais été signé. Et puis, tout exploitant du système MMDS doit d’abord avoir l’accord des responsables des chaînes qu’il rediffuse avant de se lancer dans le créneau.

C’est certainement cela qui est à l’origine de la lettre que Thomas Derobe, directeur juridique de la société française Portinvest (qui agrée tout exploitant de MMDS) a adressée à Delta 2000 pour lui demander de « cesser immédiatement toute diffusion des chaînes CFI TV, TV5, France 2, France 5 Arte, Festival, Euronews... ». Cette fameuse lettre aurait d’ailleurs atterri sur le bureau du patron d’Excaf, ce que dénonce véhémentement le directeur général de Delta 2000 qui accuse les responsables de Portinvest de « complicité avec Ben Bass ».

Une source bien au fait de ce dossier nous a confié que la convention que brandit Amadou Ndiaye n’est pas juridiquement valable car pour qu’un opérateur ait le droit d’exploiter le réseau MMDS, il faut d’abord qu’il soit choisi après un appel d’offres, et non de gré à gré.

LE NIET DE L’ART

Tous ces arguments sont balayés par le patron de Delta 2000 qui, pour étayer sa thèse, nous cite des références de plusieurs correspondances que lui avaient adressées des responsables du ministère de la Communication. « J’ai l’autorisation d’exploiter dix fréquences de diffusion et pour cela j’ai signé une convention de concession de service public. Ce n’est pas de ma faute si l’administration n’a pas fait son travail afin que le décret d’application soit signé. Cette affaire traîne depuis mars 2001 et j’ai fait d’énormes investissements qu’il me faut rentabiliser », explique-t-il.

Il nous informe que sa société (qui veut diffuser sur Saint-Louis, Dakar et Kaolack) était juste en train de faire des « tests d’installation technique » qui ont d’ailleurs été arrêtés. Cet arrêt est-il le résultat de l’avis qu’a rendu l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART, qui gère toute les fréquences au Sénégal) qui a été saisie de cette affaire, par voie d’huissier, par le directeur général d’Excaf Télécom ?

En tout cas, selon Matar Seck, directeur de l’ART, la convention dont dispose le patron de Delta 2000 doit être validée par un décret avant d’être applicable. « Nous lui avons donc demandé d’arrêter de rediffuser les chaînes sur le réseau MMDS », explique M. Seck. Au passage, il épingle la société Excaf « qui utilise trois fréquences supplémentaires qui ne sont pas les siennes ».

Comment cet imbroglio va-t-il se terminer ? M. Ndiaye de Delta 2000 ne démord pas et nous a confié qu’il va se rapprocher de la Radio Télévision Sénégalaise afin d’introduire une demande officielle d’exploitation des chaînes étrangères sur le réseau MMDS. « M. Ben Bass Diagne n’a quand même pas le monopole sur ce système de diffusion ! Et puis, lui qui n’avait le droit d’exploiter que douze canaux utilise maintenant une vingtaine de fréquences », dénonce-t-il.

Du côté d’Excaf Télécom, on se veut serein. « Nous ne voulons pas d’un monopole, mais que le droit soit appliqué dans cette affaire. Il y a des zones comme le centre-ville où nous ne sommes plus reçus et cela nous porte préjudice car certains de nos clients menacent même de résilier leur contrat. Et cela profite bien à nos concurrents qui, pendant ce temps, renforcent leur bouquet », déplore Sidy Diagne le chargé de communication d’Excaf.

Pour le moment, les perturbations n’ont pas cessé sur le bouquet car une source nous a signalé que même si Delta 2000 a arrêté de rediffuser, ses émetteurs seraient toujours allumés, ce qui contribue à brouiller encore certaines chaînes...

Modou Mamoune Faye

(Source : Le Soleil 4 décembre 2002)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2052/2262 Régulation des télécoms
  • 174/2262 Télécentres/Cybercentres
  • 1534/2262 Economie numérique
  • 791/2262 Politique nationale
  • 2262/2262 Fintech
  • 252/2262 Noms de domaine
  • 812/2262 Produits et services
  • 694/2262 Faits divers/Contentieux
  • 361/2262 Nouveau site web
  • 2194/2262 Infrastructures
  • 821/2262 TIC pour l’éducation
  • 90/2262 Recherche
  • 122/2262 Projet
  • 1406/2262 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 860/2262 Sonatel/Orange
  • 773/2262 Licences de télécommunications
  • 132/2262 Sudatel/Expresso
  • 463/2262 Régulation des médias
  • 601/2262 Applications
  • 496/2262 Mouvements sociaux
  • 757/2262 Données personnelles
  • 63/2262 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2262 Mouvement consumériste
  • 180/2262 Médias
  • 323/2262 Appels internationaux entrants
  • 707/2262 Formation
  • 45/2262 Logiciel libre
  • 838/2262 Politiques africaines
  • 407/2262 Fiscalité
  • 85/2262 Art et culture
  • 284/2262 Genre
  • 783/2262 Point de vue
  • 482/2262 Commerce électronique
  • 698/2262 Manifestation
  • 157/2262 Presse en ligne
  • 62/2262 Piratage
  • 103/2262 Téléservices
  • 415/2262 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2262 Environnement/Santé
  • 157/2262 Législation/Réglementation
  • 167/2262 Gouvernance
  • 815/2262 Portrait/Entretien
  • 72/2262 Radio
  • 336/2262 TIC pour la santé
  • 144/2262 Propriété intellectuelle
  • 29/2262 Langues/Localisation
  • 500/2262 Médias/Réseaux sociaux
  • 916/2262 Téléphonie
  • 95/2262 Désengagement de l’Etat
  • 485/2262 Internet
  • 58/2262 Collectivités locales
  • 191/2262 Dédouanement électronique
  • 495/2262 Usages et comportements
  • 520/2262 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2262 Audiovisuel
  • 1371/2262 Transformation digitale
  • 191/2262 Affaire Global Voice
  • 75/2262 Géomatique/Géolocalisation
  • 156/2262 Service universel
  • 331/2262 Sentel/Tigo
  • 87/2262 Vie politique
  • 727/2262 Distinction/Nomination
  • 17/2262 Handicapés
  • 336/2262 Enseignement à distance
  • 318/2262 Contenus numériques
  • 292/2262 Gestion de l’ARTP
  • 89/2262 Radios communautaires
  • 800/2262 Qualité de service
  • 213/2262 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2262 SMSI
  • 223/2262 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1269/2262 Innovation/Entreprenariat
  • 651/2262 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2262 Internet des objets
  • 85/2262 Free Sénégal
  • 179/2262 Intelligence artificielle
  • 98/2262 Editorial
  • 8/2262 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous