Téléphonie mobile : Un rapport confirme le dynamisme du secteur
vendredi 30 mars 2018
Publié, hier, à Dakar, le premier rapport de Jumia Sénégal note un dynamisme du secteur de la téléphonie mobile qui pèse environ 400 milliards de FCfa. Cette compilation de différentes données compare les performances de notre pays au reste de l’Afrique. Le Sénégal s’en sort très bien.
Le premier rapport de Jumia Sénégal, entreprise spécialisée dans la vente en ligne, vient confirmer le dynamisme du secteur de la téléphonie mobile dans l’économie. Ce condensé de données d’origines diverses (Gsma, direction des statistiques, Jumia, Banque mondiale, etc.) montre que « le Sénégal accentue sa transformation digitale », estime Mohamed Sow, le nouveau directeur général de Jumia Sénégal, à l’occasion d’une présentation du rapport, hier, à Dakar. Le secteur des télécoms, rappelle le document, contribue à 5,1 % du Pib national, soit plus de 660 milliards de FCfa (1,2 milliard de dollars).
Le sous-secteur de la téléphonie mobile pèse, quant à lui, environ 400 milliards de FCfa. Concernant les smartphones, on note une progression fulgurante des ventes de plus de 70 % entre 2016 et 2017 au Sénégal. En Afrique, A l’échelle continentale, Jumia annonce une croissance des achats de smartphones qui devrait atteindre 720 millions d’unités à l’horizon 2020.
Le taux de pénétration du mobile dans notre pays a atteint 117 %, soit 15,41 millions d’unités alors que le continent africain se situe à une moyenne de 80 %, soit 1,272 milliard d’abonnés. « Il y a plus de téléphones que de personnes » vivant au Sénégal, rappelle M. Sow, qui en conclut : « le Sénégalais est suréquipé ».
Une situation certainement favorisée par leur coût, car, fait savoir Karimatou Mbacké, directrice commerciale de Jumia Sénégal, le prix moyen des smartphones a « énormément » baissé, passant de 45.000 à 35.000 francs Cfa de 2015 à 2017.
Des prix qui sont « plus bas que partout en Afrique », constate Mme Mbacké. La connectivité à l’internet se porte tout aussi bien dans le pays, culminant à 62,9 % pendant que la moyenne en Afrique se situe juste à 34 %.
Quant aux réseaux sociaux, constate Jumia, ils ont été aussi bien intégrés par la population, le document annonçant 2,9 millions de Sénégalais présents sur ces nouveaux outils de communication. « Le Sénégalais adopte facilement l’utilisation des Tic, notamment les réseaux sociaux », note Mohamed Sow.
Malick Ciss
(Source : Le Soleil, 30 mars 2018)