Téléphonie mobile : la facture de l’Etat passe de huit à un milliard
jeudi 3 janvier 2013
L’Etat sénégalais a vu sa facture de téléphonie mobile passer de 8 milliards de francs CFA à un milliard de francs CFA, après la suspension des lignes portables décidée par le Gouvernement, a révélé l’inspecteur des finances Samba Laobé Dieng, jeudi, à Ziguinchor.
‘’La facture est passée de 8 milliards à 1 milliard. Pour la téléphonie fixe, le problème est plus compliqué’’, a dit M. Dieng, à l’occasion d’une réunion de partage des services régionaux avec la mission d’audit physique du parc de téléphonie fixe des services de l’Etat, à la salle de conférence de la gouvernance de Ziguinchor.
‘’La facture de téléphonie de l’Etat était très élevée, et ça ne s’expliquait pas. Les autorités ont décidé dès le début de procéder à la suspension des lignes portables. C’est pour permettre à leurs bénéficiaires de venir se réabonner. C’est ce qui a permis de faire des économies’’, a-t-il ajouté.
L’audit physique du parc de téléphonie fixe des services de l’Etat a démarré en août dernier. Il doit s’achever à la fin du mois de janvier, a-t-il indiqué. Selon lui, l’objectif est de faire baisser la facture de téléphonie dans le but de rationnaliser son utilisation dans l’administration.
‘’Concernant la téléphonie fixe, le problème est un peut différent. On ne peut pas suspendre les lignes de téléphonie fixe. Il fallait donc faire un recensement physique ligne par ligne, dans le but de faire un rapprochement avec la base de données fournie par la SONATEL pour, éventuellement, déceler des incohérences et procéder à des corrections nécessaires’’, a expliqué l’inspecteur des finances.
Selon lui, ‘’toute ligne de téléphonie fixe qui n’a pas été recensée sera automatiquement suspendue’’ à la fin de l’audit physique du parc de téléphonie fixe des services de l’Etat.
M. Dieng a annoncé que 13 milliards de francs CFA ont été inscrits dans le budget 2013 et votés par l’Assemblée nationale pour la téléphonie de l’Administration.
Les auditeurs ont constaté des ‘’incohérences’’ après avoir exploité la base de données de la Société nationale de téléphonie dans la région de Ziguinchor. Il a notamment évoqué des lignes à cinq chiffres et d’autres qui remontent aux années 1900.
‘’Il y a beaucoup de choses que nous ne comprenons pas. On ne dit pas que c’est faux, on demande seulement à la SONATEL de nous expliquer la facturation de certaines lignes (à cinq chiffres par exemple). Il faut également qu’on puisse savoir quelle est l’utilisation des lignes qui datent de longtemps’’, a-t-il ajouté.
‘’Cet audit ne vous (chefs de services régionaux) concerne pas. C’est la SONATEL qui est indirectement audité. (…) C’est pour corriger certains dysfonctionnements, que nous avons constatés au niveau de leur base de données’’, a assuré Mamadou Faye, ingénieur statisticien à l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
M. Faye a signifié aux différents chefs de services régionaux basés à Ziguinchor qu’un questionnaire leur sera remis pour recenser toutes les lignes de téléphonie fixe mises à leur disposition par l’Administration.
(Source : APS, 3 janvier 2013)