Téléphonie mobile GSM : quand la connectivité réduit la fracture numérique
mercredi 21 juin 2006
En souhaitant hier matin la bienvenue aux participants à la 3e conférence
et exposition annuelles Gsm en Afrique de l’Ouest (20 et 21 juin au Méridien
Président), Joseph Ndong, a souhaité que ce cadre de rencontre pour
l’industrie du Gsm soit un creuset pour faire avancer la réflexion vers une
Afrique plus performante.
Entouré par M. Seck, directeur de l’Agence de régulation des
Télécommunications et de Cheikh Tidjane Mbaye, Pdg de la Sonatel Mobile, le
ministre Joseph Ndong a ouvert les travaux de la 3e rencontre Gsm en Afrique
de l’Ouest. La présidente de ces rencontres, Mme Michèle Scanlon, a organisé
avec un certain pragmatisme les premiers échanges de cette matinée
d’ouverture.
Avec ces rencontres de la téléphonie mobile, il s’agit selon le ministre
Joseph Ndong, en matière de développement de la téléphonie mobile en
Afrique, d’arriver à générer des revenus pour la région ouest-africaine dans
un contexte de croissance soutenue.
Joseph Ndong a rappelé l’importance de ce rendez-vous annuel. Il a transmis
les voeux du président de la République Abdoulaye Wade qui convie les
acteurs des Postes et Télécommunications et des Nouvelles technologies de
l’information et de la communication à se mettre en synergie pour une
Afrique plus performante, face à la fracture numérique.
Le ministre a cité quelques actions sénégalaises vers l’émergence d’un «
eSénégal », notamment la réforme entreprise dès 2001 jalonnée par l’adoption
d’un code des télécommunication, la création d’une Agence de régulation des
télécommunications et le mois dernier, le lancement sur le Web d’un portail
pour les démarches administratives, accessibles à tous les citoyens . Selon
Joseph Ndong, la nouvelle dynamique à insuffler dans ce secteur des
télécommunications en plein essor doit être accompagnée par un « Etat de
droit » et une nécessaire transparence pour fonder un marché viable .
La forte croissance du mobile en Afrique ouvre des perspectives et des
potentialités très grandes.
Les opérateurs avancent des chiffres éloquents. On estime que l’Afrique
contribuera pour 20 pour cent à la croissance des télécommunications dans le
monde, dans les années à venir. L’Afrique de l’Ouest en particulier comptera
déjà 47 millions d’abonnés au réseau de téléphonie mobile en 2006, alors que
la population de la sous-région, estimée à 260 millions d’habitants en 2005,
devrait passer à quelque 400 millions d’habitants à l’horizon 2025/2030 .
Pour le ministre des Postes et Télécommunications, il est aujourd’hui
impérieux de développer des initiatives entre opérateurs, fabricants et
autres acteurs du secteur d’activité, en pensant à la lutte contre la
pauvreté.
Les opérateurs devraient ainsi prendre en considération le pouvoir d’achat
des populations et des consommateurs et poser des coûts compétitifs et non
prohibitifs .
La première séance de cette rencontre qui prend fin aujourd’hui était
marquée hier matin par une série d’interventions avec Vitalis Olunga,
président de Gsm Afrique, Dr. M. O. Afolabi, Secrétaire exécutif adjoint
pour les programmes d’intégration de la Cedeao.
Les innovations des opérateurs, la libéralisation et la régulation du marché
sont des sujets inscrits à l’ordre du jour de ces rencontres qui vont
également tenter de démontrer le rôle dynamique de la connectivité dans le
développement du marché de la téléphonie mobile, notamment l’accès à des
technologies de la 3e génération tels que le Gprs/Edge permettant la
transmission de données à un débit plus important et par rapport à des
sources éloignées et les nouveaux services de messageries « Sms » et « Mms ».
Jean Pires
(Source : Le Soleil, 21 juin 2006)