Télécoms : la société Camusat et sa filiale Aktivco interdites d’activité au Niger
dimanche 29 décembre 2024
Le secteur des télécommunications est en pleine expansion au Niger, avec des investissements croissants pour soutenir le développement numérique. La régulation du secteur s’intensifie également, avec des décisions radicales qui pourraient redéfinir l’avenir des acteurs présents sur le marché.
Le gouvernement nigérien a annoncé le jeudi 26 décembre l’interdiction des activités de Camusat-Niger SARL et de sa filiale Aktivco-Niger sur l’ensemble du territoire national. Camusat, acteur majeur dans les infrastructures télécoms, et Aktivco, spécialisée dans l’externalisation de la fourniture d’énergie pour les tours télécoms, sont des acteurs clés du secteur dans le pays.
Dans un communiqué officiel, le ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie numérique, Sidi Mohamed Raliou, a déclaré « qu’aucun individu ou entreprise au Niger n’est autorisé à collaborer avec elles ni à utiliser leurs services ». Bien que les raisons de cette décision demeurent floues, elle marque un tournant dans la gestion du secteur télécoms au Niger.
Cette interdiction survient deux mois après l’investissement de 71,6 millions de dollars de Vantage Capital, un fonds d’investissement sud-africain, dans Camusat, afin de soutenir son expansion en Afrique et de répondre aux besoins croissants d’infrastructures télécoms pour améliorer l’accès aux technologies numériques.
La décision du gouvernement à effet immédiat pourrait avoir des répercussions majeures sur les projets en cours, notamment l’électrification des tours télécoms, où Camusat et Aktivco étaient fortement impliquées. L’impact économique et social de cette décision, en termes d’emplois et de continuité des services, reste à observer dans les semaines à venir.
Camusat, présente dans plusieurs pays africains, dont le Sénégal, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, et le Mali, joue un rôle central dans le déploiement des infrastructures télécoms sur le continent. Cette interdiction pourrait également avoir des effets en chaîne au-delà du Niger, perturbant ses activités dans toute la région et affectant son réseau d’opérations à travers l’Afrique.
Samira Njoya
(Source : Agence Ecofin, 27 décembre 2024)