Télécommunications : treize militaires sénégalais et togolais formés au centre « G15 »
dimanche 28 décembre 2003
Le Centre d’Entrepreneuriat et de Développement Technique (CEDT), plus connu sous le nom de « G15 », vient d’offrir un stage de formation de deux mois à des militaires et gendarmes sénégalais et togolais, en télécommunication.
La cérémonie de remise de diplômes aux récipiendaires a été présidée mardi par M. Georges Tendeng, ministre délégué chargé de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et des langues nationales, le chargé d’affaires de l’ambassade de l’Inde, M. Gupta, le premier secrétaire de l’ambassade de Guinée-Bissau, Alberto Diompy, et des officiers supérieurs de l’Armée et de la Gendarmerie.
Ils sont treize sous-officiers, dont deux gendarmes, des Sénégalais (10) et Togolais (3), à recevoir leur parchemin après deux mois de formation intense dans trois domaines essentiels. Ce sont, entre autres, la formation « en lignes et réseaux (génie civil et réseaux, câbles spéciaux), en Communication (transmission de données, Trafic et commutation téléphonique) et en Technique radio (réalisations-oscillations, modulations numériques et analogiques, et émission, réception, bruit) », souligne le directeur du CEDT, M. Abdoul Bâ. Ce dernier a loué cette initiative qui scelle un partenariat entre son ministère de tutelle et celui de la Défense, mais aussi le « dynamisme de la coopération inter-armées africaines », qui symbolise le « renforcement de l’Unité Africaine, volet incontournable dans la matérialisation du NEPAD ».
Le CEDt a une dimension nationale et sous-régionale puisque regroupant dans ses six filières à son démarrage « 14 nationalités africaines francophones, et depuis trois ans, des Bissau-Guinéens et des Capverdiens ». Ce module de formation offert aux militaires se faisant « à l’extérieur », note M. Bâ. C’est la raison pour laquelle il voit dans cette initiative « une promotion des compétences locales en les dimensionnant à nos besoins et aux impératifs de développement ». Il a magnifié la coopération sénégalo-indienne, son centre étant un des fruits de cette coopération.
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C’est dans le même sillage que le chargé des affaires de l’ambassade de l’Inde a axé son intervention. Pour lui, la coopération entre les deux pays est exemplaire, comme en témoigne « la ligne de crédit de 15 millions de dollars pour le développement des PME et de l’agriculture mise à la disposition du président Abdoulaye Wade, lors de sa visite en Inde, le partenariat dans Senbus et dans les ICS ». Il a souligné que le CEDT offrait une bonne formation qui « permet de rentrer dans le marché du travail ». Les récipiendaires reconnaissent la qualité de la formation. Ils sont à présent sûrs de leurs capacités techniques et promettent désormais « d’entreprendre » comme le veut la devise du CEDT qui est « d’apprendre à entreprendre ».
Ce slogan entre dans les préoccupations du gouvernement sénégalais, dont l’objectif majeur est de faire de l’ETFP « un outil au service du développement national et de l’intégration régionale africaine », a indiqué M. Tendeng. C’est pourquoi l’action de l’Etat s’inscrit dans la démarche de « rupture qualitative » en accordant la prépondérance aux ressources humaines « pour accroître les chances de développement de notre pays ». Et le CEDT, ce « bel exemple de coopération Sud-Sud » est « un centre de référence et un élément essentiel » dans ce système. Car « la formation professionnelle et technique doit être et sera le moteur de la modernisation du tissu économique et social », a déclaré le ministre. Il s’est, en outre, réjoui du choix de ce centre par l’armée, donnant un sens au concept « Armée-Nation » et à la collaboration entre civils et militaires, indispensable au développement et à la défense de nos jeunes nations.
Daouda Mane
(Source : Le Soleil 28 décembre 2003)