Télécommunications : Connexion des journalistes sur la réglementation
vendredi 8 décembre 2006
Les journalistes se connectent sur le réseau de la réglementation des télécommunications. En organisant un séminaire d’imprégnation portant sur le secteur des télécommunications au Sénégal, le Réseau des journalistes spécialisés en technologies de l’information de la communication, en partenariat avec l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (l’Artp) comptent mettre les bouchés doubles.
D’abord imprégner les hommes de médias sur les enjeux de la libéralisation du secteur des télécommunications au Sénégal et ensuite situer le rôle de l’organe de régulation qu’est l’Artp dans cette libéralisation, souligne Elimane Ly, chargé de la communication de l’Artp.
Selon lui, il s’agit au cours de cette rencontre de deux jours de sensibiliser les professionnels des médias sur les tics qui constituent aujourd’hui un enjeu d’une dimension mondiale. Et, poursuit-il, donner toutes les informations utiles au journaliste afin de l’installer confortablement dans le débat des enjeux de la libéralisation ainsi que de la réglementation du secteur des télécommunications dans notre pays.
Présentant une communication sur « les principaux aspects de la réglementation des télécommunications » Thierno Mohamadou Baba Ly de l’Artp a défini la régulation comme étant un outil consistant à organiser l’ouverture de la concurrence de services en réseaux autrefois fournis par des entreprises (souvent publiques) exerçant un monopole concédé par l’Etat. Pour lui, l’Artp dispose d’importantes prérogatives pour assurer une régulation efficace au secteur des télécommunications. ‘Cette régulation se fait dans la concertation avec l’ensemble des acteurs’, conclut-il.
De la gestion des fréquences, qui a suscité de nombreuses questions de la part des journalistes, aux régimes juridiques en passant par les missions et les pouvoirs de l’organe de régulation ainsi que son organisation et son fonctionnement.
« Actuellement, retenez qu’il n’y a que deux opérateurs qui bénéficient d’une licence d’exploitation au Sénégal », précise Thierno M B Ly répondant à une question qui se préoccupait de ce qu’il en était des nombreuses publicités de l’opérateur de téléphonie Amitello. Interpellé sur les pouvoirs coercitifs de l’Artp, Thierno M B Ly souligne que l’organe de régulation a un pouvoir de sanction, mais précise-t-il, ce pouvoir est graduel et ne doit pas dépasser 3 % du chiffre d’affaires de l’opérateur incriminé.
Beaucoup de problèmes soulevés par les journalistes ont trait à la gestion des fréquences surtout les nombreux grincements constatés sur la bande Fm.
Dans ce cadre, le présentateur précisera que les fréquences répondent aux normes de l’Union internationale des télécommunications (Uit). En effet, explique l’agent de l’Artp, il y a un plan de fréquence international dans lequel le Sénégal puise en fonction de ses besoins.
L’assignation de fréquence est soumise au paiement d’une redevance à l’Artp. « Au cas où plusieurs candidats solliciteraient le droit d’utiliser les mêmes fréquences, lesdites fréquences sont assignées, le cas échéant au plus offrant, conformément à une procédure transparente, objective et non discriminatoire », affirme M Ly.
Issa NIANG
(Source : Wal Fadjri, 8 décembre 2006)