OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2023 > Avril 2023 > Télécommunications : Comprendre la controverse autour des coûts de (…)

Télécommunications : Comprendre la controverse autour des coûts de l’Internet mobile en Côte d’Ivoire et au Sénégal

samedi 15 avril 2023

Internet

Depuis quelques jours, des utilisateurs d’Internet en Côte d’Ivoire et au Sénégal expriment leur mécontentement sur la toile, à propos de hausse de tarifs des services Internet pratiqués par certains opérateurs, ce qui a poussé le régulateur dans ces deux pays à monter au créneau.

En Côte d’Ivoire, tout est parti de messages envoyés par les trois opérateurs à leurs clients pour les informer d’une hausse des tarifs conformément à la décision du régulateur, l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI).

Une levée de boucliers s’en est suivi, avec comme action phare un appel au boycott de 72 heures des opérateurs lancé par le député Assalé Tiémoko.

« La mesure d’augmentation des coûts des data est illégale et doit être retirée », selon le député qui explique « qu’elle fait augmenter de façon totalement indécente les coûts de la connexion en Côte d’Ivoire et exclut de l’accès internet nos étudiants, nos élèves, les Ivoiriens qui sont en difficulté financière. »

Au Sénégal aussi, c’est sur les réseaux sociaux que les clients de l’opérateur Orange ont décidé de déverser leur bile contre leur fournisseur d’accès internet. En cause, des changements tarifaires sur l’offre de la Flybox, un boîtier qui permet l’accès à l’internet haut débit suivant des formules au choix.

Le 2 avril, l’Association des clients et sociétaires fdes institutions financières (ACSIF) appelle au boycott des produits de l’opérateur, un appel relayé sur les réseaux sociaux.

Hausse des tarifs suspendue en Côte d’Ivoire

Le gouvernement ivoirien a décidé de suspendre toute hausse des tarifs internet pour le moment.

L’ARTCI a évoqué un « vice de forme » dans l’application de la mesure, les opérateurs étant tenus d’informer l’organe de régulation de toute modification un mois à l’avance pour permettre des concertations avec les parties prenantes le cas échéant, ce qui ne fut pas fait.

Comment en est-on arrivé là ?

Pour le ministre ivoirien de la communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly qui s’est exprimé sur les antennes de la télévision nationale la RTI le 10 avril, la cause principale est à trouver dans « la chasse aux avantages » des différents opérateurs et qui a créé un « désordre » dans le secteur.

Déjà en 2020, l’ARTCI avait enjoint aux opérateurs de ramener le coût du mégaoctet à 1 FCFA pour rester en phase avec les tarifs exigés par le marché mais, « les opérateurs dans leur volonté de conserver leurs clients ou de chercher davantage de clients, la rude concurrence qu’ils avaient entre eux » selon le ministre, ont maintenu le tarif autour de 0,5 francs CFA.

En janvier 2023, tous les opérateurs se mettent d’accord pour procéder à la hausse mais l’ARTCI les engage à ramener à 0,8 franc le coût du mégaoctet au lieu d’1 franc, pour soutenir les usagers dans un contexte de cherté de la vie.

La mesure est prévue pour entrer en vigueur le 06 avril 2023. Les trois compagnies de téléphonie vont baisser le volume des datas dans les formules 4G tout en augmentant le prix, pour refléter le coût de 0,8 franc du mégaoctet.

Et c’est cette décision qui suscite le tollé chez les utilisateurs habitués à un coût de 0,5 franc environ le mégaoctet à cause d’une concurrence farouche entre opérateurs et qui voient en cette mesure une hausse injustifiée.

En suspendant la mesure, le gouvernement engage l’ARTCI « à poursuivre les discussions avec les différents opérateurs pour préserver les intérêts des consommateurs mais aussi permettre au secteur de rester en équilibre », selon le ministre Coulibaly.

« Réajustements adéquats » au Sénégal ?

C’est ce qu’a demandé le régulateur sénégalais à la Sonatel, qui commercialise la marque Orange visée par l’appel au boycott, dans un communiqué publié le 7 avril sur le site de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP).

Il a aussi mis en exergue « la nécessité pour Sonatel d’améliorer la communication autour de toute nouvelle offre » pour une meilleure prise en charge des besoins des utilisateurs.

Le 11 avril, l’opérateur a réagi via un communiqué dans lequel il affirme avoir « réduit de moitié les prix d’accès à Internet depuis 2016. »

Alors pourquoi la grogne autour de la nouvelle offre Flybox 4G ?

Sur sa page Facebook, l’Acsif a appelé au boycott des services de Orange-Sénégal le 2 avril de 9h à 16h, pour protester, selon son président Famara Ibrahima Cissé, contre « des hausses injustifiées » des tarifs de la Flybox.

De 12 900 FCFA pour 300 Gigaoctets mensuels, l’offre est passée à 9900 FCFA pour 80 Gigas ou 16 900 FCFA pour 160 Gigas.

Sonatel indique avoir lancé de nouvelles offres Flybox durant la Covid pour « accompagner les Sénégalais à continuer leurs activités (télé-école, télétravail, etc.) avec un prix fortement subventionné. »

L’opérateur ajoute que « les offres Flybox représentent moins de 1% des abonnés mais consomment 32% de la capacité data 4G » d’où la nécessité, selon lui, de transférer « ces nouveaux usages post Covid » vers l’ADSL ou la fibre qui peuvent accommoder leurs besoins en très haut débit et éviter une « surcharge du réseau 4G ».

Enfin, Sonatel affirme avoir procédé à « une baisse des tarifs de la gamme en mobilité et une hausse des volumes data sans changement de prix » et clame offrir les offres Flybox les plus abordables sur le marché sénégalais.

Ces annonces n’ont pas calmé les ardeurs de l’ACSIF qui annonce un troisième plan d’action contre l’opérateur et dénonce un communiqué « qui ne renseigne sur aucune baisse mais plutôt sur des déclarations d’intention infondées. »

L’Artp joue la carte de l’apaisement et « invite les parties prenantes à la retenue et à l’usage des moyens légaux de saisine du régulateur pour que leur cause soit entendue, conformément aux textes en vigueur ».

(Source : L’Actuacho, 15 avril 2023)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4468/5282 Régulation des télécoms
  • 358/5282 Télécentres/Cybercentres
  • 3526/5282 Economie numérique
  • 2008/5282 Politique nationale
  • 5282/5282 Fintech
  • 523/5282 Noms de domaine
  • 1863/5282 Produits et services
  • 1574/5282 Faits divers/Contentieux
  • 765/5282 Nouveau site web
  • 4946/5282 Infrastructures
  • 1818/5282 TIC pour l’éducation
  • 235/5282 Recherche
  • 247/5282 Projet
  • 3576/5282 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1892/5282 Sonatel/Orange
  • 1649/5282 Licences de télécommunications
  • 284/5282 Sudatel/Expresso
  • 972/5282 Régulation des médias
  • 1319/5282 Applications
  • 1038/5282 Mouvements sociaux
  • 1668/5282 Données personnelles
  • 135/5282 Big Data/Données ouvertes
  • 609/5282 Mouvement consumériste
  • 369/5282 Médias
  • 667/5282 Appels internationaux entrants
  • 1723/5282 Formation
  • 95/5282 Logiciel libre
  • 2114/5282 Politiques africaines
  • 962/5282 Fiscalité
  • 170/5282 Art et culture
  • 599/5282 Genre
  • 1610/5282 Point de vue
  • 1047/5282 Commerce électronique
  • 1586/5282 Manifestation
  • 331/5282 Presse en ligne
  • 128/5282 Piratage
  • 216/5282 Téléservices
  • 941/5282 Biométrie/Identité numérique
  • 323/5282 Environnement/Santé
  • 356/5282 Législation/Réglementation
  • 350/5282 Gouvernance
  • 1826/5282 Portrait/Entretien
  • 145/5282 Radio
  • 826/5282 TIC pour la santé
  • 274/5282 Propriété intellectuelle
  • 63/5282 Langues/Localisation
  • 1088/5282 Médias/Réseaux sociaux
  • 2087/5282 Téléphonie
  • 193/5282 Désengagement de l’Etat
  • 1094/5282 Internet
  • 120/5282 Collectivités locales
  • 484/5282 Dédouanement électronique
  • 1107/5282 Usages et comportements
  • 1084/5282 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 574/5282 Audiovisuel
  • 3261/5282 Transformation digitale
  • 391/5282 Affaire Global Voice
  • 159/5282 Géomatique/Géolocalisation
  • 328/5282 Service universel
  • 684/5282 Sentel/Tigo
  • 180/5282 Vie politique
  • 1570/5282 Distinction/Nomination
  • 39/5282 Handicapés
  • 788/5282 Enseignement à distance
  • 890/5282 Contenus numériques
  • 611/5282 Gestion de l’ARTP
  • 202/5282 Radios communautaires
  • 1769/5282 Qualité de service
  • 459/5282 Privatisation/Libéralisation
  • 142/5282 SMSI
  • 509/5282 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2895/5282 Innovation/Entreprenariat
  • 1379/5282 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 57/5282 Internet des objets
  • 178/5282 Free Sénégal
  • 579/5282 Intelligence artificielle
  • 288/5282 Editorial
  • 28/5282 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous