Inaugurant officiellement ses locaux, Sudatel lance son offre de base avec le prépayé 7010 sur la téléphonie mobile avec la marque Expresso. Le ministre de l’Information, des Ntic et du Nepad, Abdou Aziz Sow, s’est dit pleinement satisfait, mais attentif quant au suivi des engagements souscrits.
C’est au pas de course que le ministre de l’Information et des Tic, Abdou Aziz Sow, a présidé l’inauguration des locaux du 3ème opérateur, Sudatel, acquéreur d’une 3ème licence de téléphonie, qui a lancé en même temps Expresso sur le segment mobile. Coincés derrière Enda Ecopole et adossés au quartier Khadimou Rassoul (ex-Rail), ce sont d’abord les locaux de la direction technique qui ont refusé du monde hier matin.
Un an après la vente qui a fait couler beaucoup d’encre, à la somme de 200 millions de dollars Us, l’attente était grande. C’est pourquoi, ils étaient nombreux à répondre à l’invitation du directeur général Emmanuel Hamez d’Expresso -Sénégal et du directeur technique Rifatt Souleymane, entourés de leurs collaborateurs, dont les agents soudanais et sénégalais et leurs équipementiers chinois.
Dans cette audience cosmopolite rehaussée par la présence de l’ambassadeur du Soudan et le représentant de la Chine, il y avait aussi les présidents de l’Ascosen Momar Ndao et de Sos consommateur, Me Massokhna Kane, venus représenter les usagers attentifs.
Bousculé dans les escaliers jusqu’au toit par une foule dense qui n’a pas voulu rater une pièce du montage du concurrent de Sentel et Sonatel Orange, le ministre, qui a salué la qualité des équipement et le niveau des investissements consentis, s’est dit attentif au suivi des engagements, notamment pour l’accès au téléphone partout sur l’ensemble du territoire national, tout en souhaitant que la nouvelle entité ait un impact positif sur le marché.
Une visite riche en enseignements qui a permis à M. Hamez de présenter ses collaborateurs et le cœur de la téléphonie de 3ème génération.
« Nous déployons une offre de base, pour ensuite avancer progressivement sur l’ensemble des segments couverts par la licence globale », a-t-il commenté, avant d’ajouter que même si connecter des régions lointaines peut prendre du temps, ils sont déjà arrivés à Ziguinchor. La suite au siège de la rue Amadou Assane Ndoye prenait alors les allures d’une fête de famille avec des allocutions centrées sur l’espoir suscité par la marque au ruban violet.
Le directeur général a tenu à répondre aux nombreuses questions qui ont été posées sur l’opérateur, estimant qu’il a payé sa licence globale sur 20 ans au moins, « au prix fort ». Pour dire que c’est le fruit du succès de la compagnie Sudani Mobile, notamment au Soudan et en Mauritanie et de la vente d’une filiale en 2006.
Alors que sur les questions relatives à la qualité du service, à la couverture, aux nouveautés offertes et aux tarifs, il a lancé « nous n’allons pas décevoir ». Avant de présenter brièvement la téléphonie de 3G et sa capacité à traiter beaucoup plus de trafic et de dire sa conviction qu’il s’agit « de se mettre au service des utilisateurs et non l’inverse ».
Abdou Aziz Sow a été avare en paroles. Il a souligné que la cérémonie était la confirmation de l’option du gouvernement déclinée dans la lettre de politique sectorielle des Télécommunications de 2005, pour un ancrage dans « la modernité, l’efficacité et la démocratie ».
Il a insisté pour « donner du temps au temps », estimant que Sudatel est « entré par la grande porte » avec un réseau assez dense pour couvrir les villes à fort potentiel de revenus que sont les capitales régionales. Il a souhaité une saine compétition, en réitérant l’engagement du Sénégal à poursuive ses efforts pour mettre en place « un environnement adéquat, sécurisé et attractif pour tous les investisseurs ».
Fara Sambe
(Source : Le Soleil, 13 janvier 2009)
Le Cdma à la place du Gsm
« Nous sortons vraiment des chantiers battus », a dit M. Emmanuel Hamez. Auparavant, faisant visiter les locaux de la direction technique à ses hôtes, le directeur général d’Expresso-Sénégal avait brièvement présenté la différence introduite par la technologie 3 G dans le marché de la téléphonie mobile.
« Nous ne faisons pas dans le Gsm, mais le Cdma qui offre une plus grande capacité », s’était-il contenté de signaler face aux tours techniques à l’étage, puis devant les antennes géantes déployées vers le ciel depuis le toit du siège. En effet, la littérature nous apprend qu’il y a 3 techniques utilisant plusieurs canaux sur la même fréquence pour démultiplier l’accès aux utilisateurs. Les deux utilisé par le Gsm sont le multiplexage temporel et le multiplexage de fréquence. Le système Cdma (Amrc en français, pour Accès Multiple par Répartition de Code) est le troisième basé sur le multiplexage par code. Système de téléphonie mobile dans le segment d’accès radio, développé surtout en Asie et en Amérique du Nord, ce système était surtout utilisé dans les techniques spatiales, militaires et de navigation par satellite, comme le GPS. Si aujourd’hui le Gsm basé sur le service 2G/2,5G est dominant, avec environ 3 milliards d’abonnés, le 3G comptait déjà 418 millions d’abonnés pour 275 opérateurs de par le monde, en fin 2007 et ne cesse d’avancer. Il s’est d’abord développé au Cameroun et au Soudan et aujourd’hui, après une entrée réussie en Mauritanie, Sudatel lance Expresso-Sénégal, qui fait ses premiers pas.
« Etes-vous 7010 ? ». Non, ce n’est pas un nom de code, mais le début de la nouvelle numérotation.
Fara Sambe