Technologies de l’Information : Le CIPACO, un centre pour amplifier la voix de l’Afrique
vendredi 24 septembre 2004
C’est le fruit d’un atelier de deux jours. Le CIPACO vient de naître. Et va favoriser une meilleure insertion de l’Afrique dans le monde des Technologies de l’Information et de la Communication.
Un atelier de deux jours vient de s’achever à Mbodiène, sur la Côte Atlantique, à une centaine de kilomètres à l’Est de Dakar. Il a porté sur le renforcement de la capacité des Africains à peser sur les politiques internationales des Nouvelles Technologies. Il a réuni une cinquantaine de participants venus d’une quinzaine de pays.
Des actions concrètes sont prévues pour faire suite aux travaux clôturés mardi dernier par le directeur de Cabinet du ministre du NEPAD et de la Politique de bonne gouvernance.
La clôture de l’atelier a permis, entre autres actions, d’annoncer la mise sur pied d’un Centre sur les politiques internationales des NTIC pour l’Afrique du Centre et de l’Ouest, le CIPACO. Basé à Dakar, le CIPACO, partie intégrante du programme NTIC de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO), est actuellement en train de se mettre en place.
Comme l’a expliqué son responsable, M. Ken Lohento, le CIPACO se propose d’aider les négociateurs africains du secteur des Nouvelles Technologies, notamment par la mise à disposition d’informations pertinentes (agenda des réunions, publications, études et analyses, documentation diverse). Ce sera aussi, à travers son site web, un espace de débats virtuels et un catalyseur de la collaboration entre différents mécanismes régionaux.
Assurer un fonctionnement en réseau
Fonctionnant comme une vigie, il ne sera pas, de l’avis de M. Lohento, « un grand centre avec une grosse structure, mais utilisera largement les possibilités du web et des réseaux » pour parvenir à ses fins. Quant à la directrice de l’IPAO, Mme Diana Senghor, elle a précisé que le CIPACO « sera davantage un pôle d’expertise distribué, fonctionnant en réseau et impliquant des institutions et acteurs de différents pays », autant des acteurs du secteur privé que de la Société civile.
Parmi ses partenaires, on note déjà l’Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications (ESMT) de Dakar et l’Université de Ouagadougou. Mis en place dans le cadre d’une composante du programme CATIA (Catalysing Access to ICT’s in Africa), un programme subsidiaire de la Coopération britannique (DFID) qui fait suite aux travaux de la DOT Force créée par le G8 en 2000 pour lutter contre la fracture numérique, le CIPACO poursuit l’objectif global de favoriser une meilleure insertion de l’Afrique dans la prise de décision internationale en matière des Technologies de l’Information et de la Communication.
Les initiateurs de l’atelier de Mbodiène espèrent, grâce au centre, « une meilleure efficacité des acteurs et décideurs travaillant sur les politiques internationales des NTIC » en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.
Alain Just Coly
(Source : Le Soleil, 24 septembre 2004)