Technologies de l’information et de la communication : Le symposium francophone de Tunis en fait le garant d’un développement durable
samedi 28 juin 2008
C’est hier, en fin de matinée, qu’a eu lieu la cérémonie de clôture du symposium de haut niveau sur les « Tic au service de l’éducation » organisé par l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) et le gouvernement tunisien. Il a été surtout question de faire des Tic le garant d’un développement durable.
L’Administrateur de l’Oif, Clément Duhaime, a salué, hier, lors de la clôture du symposium de Tunis, le dynamisme, la mobilisation et la pertinence des travaux. Selon lui, les débats ont permis de dresser un tableau précis des enjeux auxquels les pays francophones sont confrontés, d’élaborer des consensus et d’esquisser, ensemble, des pistes de travail qui permettront à la Francophonie de relever le défi de l’intégration des Tic dans l’éducation. « Soyez assurés que l’Oif s’attachera à prendre en considération les conclusions du symposium dans l’élaboration de sa programmation quadriennale 2009-2013 », a lancé aux participants le représentant du président Abdou Diouf. « L’éducation est un des quatre axes prioritaires de l’action politique et de la coopération multilatérale de notre organisation. Elle mobilise des moyens non seulement de l’Oif, mais aussi de deux opérateurs directs de la Francophonie : l’Agence universitaire et l’université Senghor d’Alexandrie », a encore précisé M. Duhaime.
Pour lui, cette priorité de l’éducation s’impose surtout à la Francophonie du fait des besoins importants et des insuffisances que l’on constate dans plusieurs systèmes éducatifs de certains Etats-membres. Tout en reconnaissant les indéniables progrès constatés, il a noté que les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) en matière d’éducation ne seront pas atteints en 2015 et l’éducation pour tous (Ept) reste une gageure à soutenir plus encore qu’un défi à relever. « Nous partageons tous la conviction qu’une éducation de qualité a pour but non seulement l’acquisition des connaissances et des compétences nécessaires au développement de chaque société, mais aussi, par respect des identités linguistiques et culturelles, la socialisation, l’éducation à la citoyenneté, l’ouverture aux autres cultures », a souligné M. Duhaime. En conclusion, il a dit : « Ne doutez pas que les travaux enrichiront nos propres réflexions. Nous saurons en tirer parti pour mettre, dans les programmations qui engagerons notre avenir, les technologies au service de l’éducation et faire de celles-ci le garant d’un développement durable ».
Au nom du gouvernement tunisien, le ministre de la Communication et des Tic a dit que les recommandations constitueront la plate-forme de travail que l’Oif prendra en compte. Quant au ministre malien de l’Education de base, elle a remercié les autorités tunisiennes pour l’accueil reçu. A signaler qu’une déclaration dite de Tunis sera publiée.
Abdoulaye Thiam
(Source : Le Soleil, 28 juin 2008)