Technologies de l’information et de la communication : Le financement du secteur en question
mercredi 10 novembre 2010
Il faut encore plus d’efforts pour résoudre la question du financement des projets liés aux Technologies de l’information et de la communication (Tic). Les moyens ne suivant pas les projets.
Le ministère des Technologies de l’Information et de la Communication n’est pas financièrement bien loti. C’est l’aveu fait par le ministre Fatou Blondin Ndiaye Diop qui a fait face, hier, aux députés dans le cadre de l’examen du budget de ce département. Ce qui semble ralentir la réalisation des projets du ministère. Cette situation est, en partie, causée par « la difficulté des relations entre le ministère et l’Agence de régulation des postes et télécommunications (Artp) ». Mme Diop avait révélé aux députés, en commission, que « ces difficultés procèdent de la faible volonté manifestée jusqu’ici par l’Artp, quant au plan de financement décliné par son département ». Elle relève ainsi que l’agence dirigée par Ndongo Diaw n’a pas encore répondu, par écrit, au plan qui lui a été soumis. Mais le ministre a rassuré que « les malentendus sont en passe de se dissiper, car les discussions sont en cours ».
Pourtant, le ministre précise que le décret de création de l’Artp dispose qu’une partie des fonds de l’excédent budgétaire doit servir à financer la promotion des technologies de l’information et de la communication. Malgré cette situation, le ministère ne compte pas baisser les bras, car le ministre annonce « sa décision de toujours transmettre à l’Artp les projets qu’il élabore pour être en conformité avec les prérogatives qui sont les siennes », préférant ainsi laisser l’agence devant ses responsabilités.
Toujours au sujet du financement, la faiblesse du budget alloué au ministère est relevé aussi bien par les députés que par le ministre. Lequel budget a été arrêté à la somme de 487,66 millions de francs Cfa. Sur cette question, le ministre du Budget a donné des explications. Pour lui, « l’Etat a fait beaucoup d’efforts dans ce domaine et la faiblesse du budget n’est pas un manque d’intérêt pour le secteur ». Bien au contraire, dit-il, évoquant les nombreux projets financés par l’Etat pour accompagner ce secteur. À son avis, « la disponibilité du budget est déterminée à la lumière des éléments disponibles au moment de la programmation ». Mais, précise-t-il, il y a une possibilité d’arbitrage, s’il y a de nouveaux éléments plus structurants.
Ndiaga Ndiaye
(Source : L’Observateur, 10 novembre 2010)