OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2021 > Avril 2021 > Tech : en pleine crise de gouvernance, l’équipe exécutive de Digital Africa (…)

Tech : en pleine crise de gouvernance, l’équipe exécutive de Digital Africa contre-attaque !

mardi 27 avril 2021

Portrait/Entretien

L’association Digital Africa est traversée par une profonde crise de gouvernance au point où ses activités sont à l’arrêt depuis mi-mars. Une assemblée générale extraordinaire se tiendra le 7 mai prochain pour décider de l’avenir de l’association. Entretien croisé avec l’équipe exécutive de Digital Africa qui répond aux accusations de certains membres du conseil d’administration et publie ce jour, une tribune exclusive sur notre site.

La Tribune Afrique - Digital Africa, portée par l’Elysée et financée par l’Agence française de développement (AFD) pour le soutien à l’entrepreneuriat dans le secteur numérique en Afrique, traverse une grave crise interne. Quelle est l’origine de ces troubles ?

Stéphan-Eloïse Gras, directrice exécutive de Digital Africa : C’est sans doute le résultat du changement d’approche et de méthode opéré l’an dernier et pour lesquels, nous, l’équipe opérationnelle, avons justement été recrutés... Depuis le printemps 2020, la mission de Digital Africa a été redéfinie et recentrée. Notre objectif est à présent de renforcer la capacité des entrepreneurs numériques africains à concevoir et à déployer, à grande échelle, des innovations de rupture qui soient au service de l’économie réelle. Cette orientation, associée à un plan d’action qui a été proposé, puis validé en conseil d’administration et par l’assemblée générale du 10 juin, représente une nouvelle manière de faire de l’aide publique au développement [APD], via le soutien à des innovations « Made in Africa ».

Quels sont les ressorts de cette nouvelle méthode de travail ?

Aphrodice Mutangana, directeur des opérations et des partenariats : Elle repose sur des programmes d’action ouverts à tous et s’adresse à l’ensemble des startups du continent, quelle que soit leur origine ou leur appartenance à un réseau référent. Elle est plus ouverte et plus inclusive, ce qui est logique pour un projet dont la vision est panafricaine...

Isadora Bigourdan, directrice des programmes : Les programmes concernés, financiers ou non-financiers, sont structurés autour d’objectifs bien définis, ce qui permet d’évaluer et de suivre leur impact en temps réel grâce à de nouveaux outils venant de la data science et l’IA. D’autre part, et c’est un point important, c’est une méthode plus exigeante en termes de comptabilité de l’action publique.

Ali Mnif, directeur de l’investissement : Ces changements profonds dans la manière de faire sont plus proches de l’univers des startups, de l’investissement ou de la recherche, dont nous venons tous, entre Paris, Kigali, Dakar, Tunis et Marseille. D’ailleurs, ces changements au niveau de la gouvernance étaient attendus dès juin 2020, quand le vice-président actuel [Kizito Okechuckwu, directeur général du Global Entrepreneurship Network (GEN), ndlr] a été choisi pour assurer la présidence par intérim, après la démission du président fondateur [Karim Sy, fondateur de Jokkolabs, ndlr]... [Kizito Okechuckwu aurait envoyé sa lettre de démission, de sources bien informées, ndlr].

Stéphan-Eloïse Gras, vous avez révélé des dysfonctionnements internes. En donnant l’alerte, vous vous êtes attiré les foudres du conseil d’administration. Que s’est-il passé ?

Stéphan-Eloïse Gras : A l’automne 2020, notre méthode de travail qui a mobilisé des partenaires africains et européens a commencé à montrer des résultats, salués dans l’écosystème. Avec les premiers succès de programmes tels que Bridge Fund by Digital Africa, Africa Next ou bien la Resilient Summer School, les désaccords au sein du conseil d’administration sont devenus plus pressants... En tant que bénéficiaires de financements publics, nous sommes tenus de mettre en place une gestion dans le strict respect des règles exigées par nos bailleurs, notamment de mise en concurrence.

Les relations se sont dégradées subitement quand l’équipe exécutive a attiré l’attention des administrateurs sur le flou existant dans les conditions d’octroi de financements à des structures siégeant au conseil d’administration.

En décembre 2020, j’ai alerté le bureau de l’association sur des risques potentiels de conflits d’intérêts. A la suite de cela, on m’a enlevé la délégation de pouvoirs qui me permettait d’exercer mes fonctions. J’ai subi des attaques récurrentes remettant en question mes capacités et mon intégrité professionnelles, sans aucun fondement. Au cours des derniers mois, ces attaques se sont aggravées contre l’ensemble des salariés de l’association et nous avons été accusés d’agir sans autorisation ou bien sans transparence, voire d’être à l’origine de cette crise...

A ce jour, où en sont les activités engagées par Digital Africa ?

Aphrodice Mutangana : Depuis le 15 mars, l’équipe et les activités sont complètement à l’arrêt. Des marchés pourtant octroyés dans les règles de la mise en concurrence sont bloqués et des partenaires ont vu leurs travaux mis en suspens, en attendant un audit de l’ensemble des procédures depuis la naissance de l’initiative...

Des coopérations importantes avec d’autres bailleurs de fonds risquent d’être annulées. Devant la détresse du personnel de l’association et la pression subie par des salariés menacés, entre autres, de licenciement, l’inspection du travail a saisi notre conseil d’administration pour évaluer les risques psychosociaux. Mais alors qu’on s’apprêtait à rendre tout notre travail accessible aux futurs auditeurs chargés de rétablir les faits, notre système de gestion documentaire et nos adresses mails ont tous été désactivés sans qu’aucun salarié n’ait été informé au préalable...

Quelles sont les prochaines étapes attendues ?

Ali Mnif : Un conseil d’administration doit avoir lieu le 3 mai et sera suivi d’une assemblée générale extraordinaire avec tous les membres le 7 mai pour décider comment sortir de la crise. Plusieurs hypothèses sont mises en discussion dont une dissolution de la structure existante et une refonte de la gouvernance et du statut juridique de l’initiative.

Peut-on encore sauver Digital Africa ?

Ali Mnif : La raison d’être de l’initiative n’est pas près de disparaître ! Les besoins sur le continent restent immenses, dans une région où la croissance reste au-dessus de la moyenne mondiale. L’investissement dans les startups de la tech africaine double chaque année et dépasse les 2 milliards de dollars - selon Partech Report - depuis 2019. Par ailleurs, la pandémie a accéléré la transformation numérique du continent. Le monde entier a besoin de voir des innovations « Made in Africa » passer à l’échelle pour devenir des références. Il y a toute la place pour une structure panafricaine comme Digital Africa [...] Les attentes sont fortes sur le terrain et la France doit y prendre part !

Isadora Bigourdan : Le renouveau de l’initiative passera par une réaffirmation claire de nos ambitions opérationnelles, pour rassembler tous les acteurs de l’écosystème, et par une gouvernance claire, transparente, au service de cette vision partagée.

(Source : La Tribune Afrique, 27 avril 2021)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2052/2228 Régulation des télécoms
  • 175/2228 Télécentres/Cybercentres
  • 1561/2228 Economie numérique
  • 805/2228 Politique nationale
  • 2228/2228 Fintech
  • 251/2228 Noms de domaine
  • 812/2228 Produits et services
  • 693/2228 Faits divers/Contentieux
  • 359/2228 Nouveau site web
  • 2148/2228 Infrastructures
  • 789/2228 TIC pour l’éducation
  • 90/2228 Recherche
  • 121/2228 Projet
  • 1387/2228 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 865/2228 Sonatel/Orange
  • 784/2228 Licences de télécommunications
  • 133/2228 Sudatel/Expresso
  • 462/2228 Régulation des médias
  • 601/2228 Applications
  • 494/2228 Mouvements sociaux
  • 777/2228 Données personnelles
  • 60/2228 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2228 Mouvement consumériste
  • 179/2228 Médias
  • 321/2228 Appels internationaux entrants
  • 692/2228 Formation
  • 45/2228 Logiciel libre
  • 837/2228 Politiques africaines
  • 407/2228 Fiscalité
  • 83/2228 Art et culture
  • 284/2228 Genre
  • 760/2228 Point de vue
  • 478/2228 Commerce électronique
  • 697/2228 Manifestation
  • 156/2228 Presse en ligne
  • 62/2228 Piratage
  • 102/2228 Téléservices
  • 415/2228 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2228 Environnement/Santé
  • 155/2228 Législation/Réglementation
  • 168/2228 Gouvernance
  • 824/2228 Portrait/Entretien
  • 72/2228 Radio
  • 343/2228 TIC pour la santé
  • 134/2228 Propriété intellectuelle
  • 29/2228 Langues/Localisation
  • 502/2228 Médias/Réseaux sociaux
  • 918/2228 Téléphonie
  • 95/2228 Désengagement de l’Etat
  • 484/2228 Internet
  • 57/2228 Collectivités locales
  • 188/2228 Dédouanement électronique
  • 496/2228 Usages et comportements
  • 511/2228 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2228 Audiovisuel
  • 1358/2228 Transformation digitale
  • 191/2228 Affaire Global Voice
  • 76/2228 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2228 Service universel
  • 330/2228 Sentel/Tigo
  • 87/2228 Vie politique
  • 727/2228 Distinction/Nomination
  • 17/2228 Handicapés
  • 336/2228 Enseignement à distance
  • 325/2228 Contenus numériques
  • 292/2228 Gestion de l’ARTP
  • 89/2228 Radios communautaires
  • 799/2228 Qualité de service
  • 212/2228 Privatisation/Libéralisation
  • 69/2228 SMSI
  • 224/2228 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1272/2228 Innovation/Entreprenariat
  • 653/2228 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2228 Internet des objets
  • 88/2228 Free Sénégal
  • 172/2228 Intelligence artificielle
  • 98/2228 Editorial
  • 8/2228 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous