OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Décembre 2016 > Tchad : l’addition salée des 235 jours de restriction d’accès à internet

Tchad : l’addition salée des 235 jours de restriction d’accès à internet

mercredi 7 décembre 2016

Liberté d’expression/Censure de l’Internet

Après 235 jours, le gouvernement tchadien a levé la restriction de l’accès à internet dans le pays. Selon Internet Sans Frontière, cette censure aurait coûté plus de 18 millions d’euros à l’économie tchadienne. Un manque à gagner qui aurait pu être investi dans des secteurs prioritaires en ces temps où les caisses de l’Etat traversent une conjoncture des plus difficiles.

235 jours de censure d’internet et une facture de 18 millions d’euros soit 13 milliards de FCFA, c’est le bilan que vient de dresser, dans un communiqué, l’organisation Internet Sans Frontières relativement à la restriction de l’accès aux réseaux sociaux et à certains services de messagerie au Tchad. Depuis le 2 décembre dernier, les internautes tchadiens peuvent en effet se connecter sans restriction sur internet après plus de 10 mois de censure. Tout en se réjouissant de la décision des autorités tchadiennes, l’organisation internationale qui milite contre la censure de l’accès à internet dans le monde a fait part de son regret par rapport au temps qu’il a fallut au gouvernement « pour entendre l’appel lancé par les citoyens tchadiens, la société civile tchadienne et internationale, dont notre association, qui demandait dans une lettre ouverte au gouvernement de rétablir cet accès, et de mettre fin à une violation injustifiée des libertés d’expression et de communication des citoyens tchadiens ». Pour Internet Sans Frontières, ce regret est d’autant plus amer que d’après les estimations, fondées sur une méthode de calcul mise au point par le Brookings Institute, le manque à gagner pour l’économie nationale aurait pu servir à d’autres fins utiles pour le pays.

« Ces 235 jours sans réseaux sociaux au Tchad ont coûté 18 millions d’euros à l’économie tchadienne, près de 13 milliards de francs CFA, une somme qui aurait pu être investie utilement, dans un pays durement touché par la crise pétrolière, et en proie à des mouvements sociaux du fait du retard dans le paiement des salaires de fonctionnaires, entre autres revendications économiques ».

Rappel à l’ordre de l’ONU

Citant le site d’information tchadien Yadari, l’organisation relève que le rétablissement de l’accès aux réseaux sociaux est intervenu après une demande d’explication du rapporteur spécial de l’ONU pour la liberté d’expression, et du rapporteur spécial pour la liberté d’association, adressée aux autorités tchadiennes le 7 novembre 2016, sur les justifications légales du maintien du blocage des réseaux sociaux et applications de messagerie. « Ceux-ci avaient été coupés à plusieurs reprises, comme le rappellent dans leur courrier les rapporteurs spéciaux de l’ONU : d’abord en février 2016, lors des manifestations en soutien à la jeune Zouhoura, puis à partir en avril 2016, jour de l’élection présidentiel au sortir de laquelle le président Idriss Déby a été réélu dans un scrutin contesté, jusqu’au rétablissement le 2 décembre 2016 ». Selon le média tchadien, « la levée de la restriction n’est pas un cadeau du régime d’Idriss Deby mais plutôt une exigence, voire un ordre venu droit du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU ». Dans la correspondance adressée au Président de la République Idriss Deby et son gouvernement en date du 7 novembre 2016, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unis a donné un délai de 60 jours au gouvernement tchadien afin de s’expliquer et donner des raisons et preuves justifiants les coupures et restriction d’Internet depuis le 27 février, rappelle la même source qui a publié, documents à l’appui, les conclusions des rapporteurs de la commission.

« Depuis le 9 mai 2016, l’accès aux réseaux sociaux et aux applications mobiles, resterait bloqué. Aucune justification ou base juridique n’aurait été présentée pour justifier les perturbations mentionnées. Nous exprimons sérieuses préoccupation quant aux perturbations des réseaux Internet et téléphoniques, qui constituent des restrictions disproportionnées de la liberté d’expression, et semblent avoir été mis en place sans aucun fondement juridique. En particulier, nous exprimons des préoccupations sur le fait que ces perturbations semblent avoir été organisées et mises en œuvre de manière arbitraire. Nous exprimons par ailleurs des préoccupations sur le fait que ces perturbations ne semblent pas nécessaires pour protéger la sécurité nationale, l’ordre public ou un objectif légitime ».

Perte sèche de 3,5 millions d’euros en une journée

D’après Internet Sans Frontière, le jour de l’élection présidentielle, une coupure totale du réseau internet a été observée, et a coûté à elle seule 3,5 millions d’euros à l’économie tchadienne. Pour l’organisation, « le cas du Tchad rappelle l’efficacité de la pression internationale lorsque les pays violent les libertés et droits de leurs citoyens, et rappelle l’urgence de créer des mécanismes de sanctions à l’encontre des États qui coupent l’accès à Internet de leur citoyens, au mépris de leurs engagements internationaux ».

Ces derniers temps, les autorités de plusieurs pays du continent recourent régulièrement à la censure de certains sites notamment les médias sociaux ou carrément à la coupure d’internet, surtout à l’approche des élections afin de prévenir tout risque de contestation politique ou de mouvements sociaux. C’était le cas au Congo, en RDC ou au Gabon. Le dernier acte en date, c’est en Gambie à l’occasion de la dernière élection présidentielle, ce qui n’a pas pour autant empêcher la défaite du président sortant Yahya Jammeh. L’organisation s’est d’ailleurs réjouie de l’issue de ce scrutin qu’elle a qualifié de « victoire pour la démocratie et l’internet ».

Aboubacar Yacouba Barma

(Source : La Tribune Afrique, 7 décembre 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2049/2204 Régulation des télécoms
  • 173/2204 Télécentres/Cybercentres
  • 1560/2204 Economie numérique
  • 807/2204 Politique nationale
  • 2204/2204 Fintech
  • 267/2204 Noms de domaine
  • 815/2204 Produits et services
  • 691/2204 Faits divers/Contentieux
  • 360/2204 Nouveau site web
  • 2149/2204 Infrastructures
  • 789/2204 TIC pour l’éducation
  • 90/2204 Recherche
  • 121/2204 Projet
  • 1417/2204 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 862/2204 Sonatel/Orange
  • 773/2204 Licences de télécommunications
  • 132/2204 Sudatel/Expresso
  • 462/2204 Régulation des médias
  • 599/2204 Applications
  • 494/2204 Mouvements sociaux
  • 768/2204 Données personnelles
  • 60/2204 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2204 Mouvement consumériste
  • 179/2204 Médias
  • 321/2204 Appels internationaux entrants
  • 690/2204 Formation
  • 45/2204 Logiciel libre
  • 863/2204 Politiques africaines
  • 412/2204 Fiscalité
  • 83/2204 Art et culture
  • 285/2204 Genre
  • 717/2204 Point de vue
  • 481/2204 Commerce électronique
  • 698/2204 Manifestation
  • 156/2204 Presse en ligne
  • 62/2204 Piratage
  • 102/2204 Téléservices
  • 443/2204 Biométrie/Identité numérique
  • 154/2204 Environnement/Santé
  • 156/2204 Législation/Réglementation
  • 167/2204 Gouvernance
  • 840/2204 Portrait/Entretien
  • 72/2204 Radio
  • 338/2204 TIC pour la santé
  • 133/2204 Propriété intellectuelle
  • 29/2204 Langues/Localisation
  • 501/2204 Médias/Réseaux sociaux
  • 933/2204 Téléphonie
  • 95/2204 Désengagement de l’Etat
  • 485/2204 Internet
  • 57/2204 Collectivités locales
  • 188/2204 Dédouanement électronique
  • 500/2204 Usages et comportements
  • 511/2204 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2204 Audiovisuel
  • 1354/2204 Transformation digitale
  • 191/2204 Affaire Global Voice
  • 75/2204 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2204 Service universel
  • 330/2204 Sentel/Tigo
  • 87/2204 Vie politique
  • 726/2204 Distinction/Nomination
  • 17/2204 Handicapés
  • 336/2204 Enseignement à distance
  • 319/2204 Contenus numériques
  • 293/2204 Gestion de l’ARTP
  • 89/2204 Radios communautaires
  • 805/2204 Qualité de service
  • 212/2204 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2204 SMSI
  • 225/2204 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1283/2204 Innovation/Entreprenariat
  • 653/2204 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2204 Internet des objets
  • 85/2204 Free Sénégal
  • 202/2204 Intelligence artificielle
  • 98/2204 Editorial
  • 8/2204 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous