OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2021 > Décembre 2021 > Taxe sur les transferts d’argent au Cameroun : un tarif bien étudié

Taxe sur les transferts d’argent au Cameroun : un tarif bien étudié

samedi 4 décembre 2021

Fiscalité

Comme une traînée de poudre, l’information sur le projet gouvernemental d’instituer une taxe sur les transferts d’argent au Cameroun s’est rapidement répandue au sein de la population, faisant couler beaucoup d’encre et de salive.

Prévue pour entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2022 en cas d’adoption par le Parlement et de promulgation par le Chef de l’Etat, c’est avec fort intérêt que l’opinion publique a découvert ce projet à l’occasion de son examen par les Députés et Sénateurs, dans le cadre de la session parlementaire dédiée au vote du Budget de l’Etat.

Rappelons que la taxe sur les transferts d’argent est un prélèvement dû sur les opérations d’envoi et de retrait d’argent par voie électronique, télex, télécopie, mobile money, ou via les banques et autres opérateurs offrant ces prestations.

La Taxe sur les transferts d’argent : Ramener les choses à leur juste mesure

Si le Gouvernement attend beaucoup de cette nouvelle taxe en termes de retombées financières (prévisions de recettes estimées à environ FCFA 20 milliards au titre de l’exercice 2022), elle semble susciter plutôt de vifs débats au sein de l’opinion publique. Les uns et les autres craignant pour les conséquences économiques qu’aurait ce nouveau prélèvement sur les revenus des ménages et des entreprises, tant le transfert mobile est devenu un moyen très couru pour le règlement de toute sorte de transaction.

Avant l’entrée en vigueur de cette taxe, il est donc nécessaire d’éclairer l’opinion publique sur les justifications de son institution et son impact socioéconomique pour les ménages et les entreprises.

La Taxe sur les transferts d’argent : Une taxe sans fondement ?

Contrairement aux critiques véhiculées par une certaine opinion publique laissant croire que la taxe sur les transferts d’argent serait une violation des principes régissant l’impôt dès lors qu’elle n’est assise ni sur un revenu, ni sur une dépense, encore moins sur le capital, il y a lieu de préciser que c’est une taxe spécifique, comparable à d’autres taxes spécifiques telles que la taxe spéciale sur les produits pétroliers dans l’industrie pétrolière, la taxe de séjour dans l’industrie hôtelière, le droit de timbre automobile, les taxes environnementales, etc.

La Taxe sur les transferts d’argent : Une particularité camerounaise ?

Par ailleurs, il ne s’agit pas d’une particularité camerounaise dans la mesure où elle est appliquée sans heurts depuis bien des années autant par d’autres pays africains (Gabon, Ghana, Tanzanie, Ouganda, Côte d’Ivoire, Maroc, Kenya, Congo, etc.) que par des pays occidentaux (France notamment). Et les compatriotes souvent en visite dans ces pays, et même les sociétés multinationales présentes au Cameroun et exerçant dans ces pays, s’y acquittent allègrement de la taxe sur les transferts d’argent.

La Taxe sur les transferts d’argent : Une source innovante de recettes fiscales

Dans tous ces Etats, l’institution de la taxe sur les transferts d’argent résulte de la recherche de sources innovantes de recettes budgétaires, afin d’augmenter la contribution des ressources propres dans le financement du développement, en ayant moins recours à l’endettement.

Le Cameroun ne saurait échapper à cette logique, lui qui est engagé dans la Stratégie Nationale de Développement afin de faire de notre Nation un pays émergent à l’horizon 2035, ce en dépit de multiples contraintes rendant difficile la mobilisation des ressources pour le financement du développement (crise sécuritaire sur certaines parties du territoire national, crise sanitaire liée à la pandémie Covid-19, etc.).

La Taxe sur les transferts d’argent : Une réforme longuement murie

Au regard du temps pris pour adopter la taxe sur les transferts d’argent au Cameroun, ce malgré l’impératif de mobilisation de ressources budgétaires propres pour le financement de projets devant participer à l’accroissement du bien-être de tous, il y a lieu de féliciter le Gouvernement qui s’est toujours préoccupé de protéger ses citoyens contre toutes circonstances susceptibles d’augmenter le coût de la vie des ménages, ou les charges fiscales des entreprises.

La Taxe sur les transferts d’argent : Un tarif bien étudié

Les aménagements prévus pour la mise en œuvre de cette taxe traduisent à suffisance ce souci permanent des pouvoirs publics de minimiser son impact socioéconomique pour les camerounais.

En effet, la taxe sur les transferts d’argent ne devrait pas changer les habitudes de consommation des ménages, en ceci que son taux qui est de 0,2% applicable au montant de la somme transférée ou retirée, n’a pas vocation à renchérir les coûts de transferts par voie électronique. Ainsi, pour un transfert de FCFA 5000, le coût de la taxe serait de seulement FCFA 10. Il en est de même des retraits.

La Taxe sur les transferts d’argent : Un tarif en deçà de ceux pratiqués ailleurs

Lorsque l’on rapproche ce taux de ceux pratiqués dans les pays où cette taxe est déjà appliquée, il apparait évident que le Cameroun est le pays qui affiche le taux le plus faible. A titre d’illustration, le taux de la taxe sur les transferts d’argent est de 1% au Congo, 1,5% au Gabon, 0,5% en Côte d’Ivoire et en Ouganda, 10% au Ghana et au Kenya.

Par ailleurs, il convient de souligner que l’application de cette taxe demeure neutre pour les entreprises offrant à leurs clients des services de transferts d’argent par voie électronique, dès lors que le paiement de ladite taxe incombe à leurs clients (redevables réels) et non à ces entreprises qui sont de simples collectrices de la taxe (redevables légales) pour le compte de l’Etat.

La Taxe sur les transferts d’argent : Plus de peur que de mal

Au final la nouvelle taxe sur les transferts d’argent suscite dans l’opinion publique plus de peur que de mal. A titre d’illustration, ci-dessous quelques simulations de montants de taxe à payer en fonction du montant de l’envoi.

  • Seulement FCFA 10 pour un envoi de FCFA 5000 ;
  • FCFA 100 pour un envoi de 50 000 ;
  • FCFA 1000 pour un envoi de FCFA 500 000.

Les simulations ci-dessus sont valables pour les retraits.

La Taxe sur les transferts d’argent : Mesures d’accompagnement

L’institution de la taxe sur les transferts d’argent ne pose pas de problèmes particuliers de charge fiscale dès lors comme on l’a vu, que les tarifs sont très modérés.

En revanche, il y a lieu pour les autorités compétentes (Banque centrale) de rendre disponibles à titre de mesure d’accompagnement, les pièces de monnaie nécessaires pour fluidifier les transactions.

Térence Adrien TOCKE, Chef de la Division des Réformes à la Direction générale des impôts du Cameroun (DGI)

(Source : Digital Business Africa, 5 décembre 2021)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6573/7179 Régulation des télécoms
  • 520/7179 Télécentres/Cybercentres
  • 4892/7179 Economie numérique
  • 2634/7179 Politique nationale
  • 7179/7179 Fintech
  • 769/7179 Noms de domaine
  • 2576/7179 Produits et services
  • 2174/7179 Faits divers/Contentieux
  • 1149/7179 Nouveau site web
  • 7116/7179 Infrastructures
  • 2524/7179 TIC pour l’éducation
  • 281/7179 Recherche
  • 363/7179 Projet
  • 4829/7179 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2626/7179 Sonatel/Orange
  • 2469/7179 Licences de télécommunications
  • 452/7179 Sudatel/Expresso
  • 1406/7179 Régulation des médias
  • 1875/7179 Applications
  • 1521/7179 Mouvements sociaux
  • 2402/7179 Données personnelles
  • 263/7179 Big Data/Données ouvertes
  • 939/7179 Mouvement consumériste
  • 539/7179 Médias
  • 975/7179 Appels internationaux entrants
  • 2505/7179 Formation
  • 202/7179 Logiciel libre
  • 3188/7179 Politiques africaines
  • 1424/7179 Fiscalité
  • 251/7179 Art et culture
  • 875/7179 Genre
  • 2437/7179 Point de vue
  • 1522/7179 Commerce électronique
  • 2371/7179 Manifestation
  • 474/7179 Presse en ligne
  • 193/7179 Piratage
  • 306/7179 Téléservices
  • 1317/7179 Biométrie/Identité numérique
  • 455/7179 Environnement/Santé
  • 615/7179 Législation/Réglementation
  • 502/7179 Gouvernance
  • 2918/7179 Portrait/Entretien
  • 219/7179 Radio
  • 1136/7179 TIC pour la santé
  • 408/7179 Propriété intellectuelle
  • 88/7179 Langues/Localisation
  • 1757/7179 Médias/Réseaux sociaux
  • 3030/7179 Téléphonie
  • 288/7179 Désengagement de l’Etat
  • 1637/7179 Internet
  • 172/7179 Collectivités locales
  • 726/7179 Dédouanement électronique
  • 1737/7179 Usages et comportements
  • 1540/7179 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 833/7179 Audiovisuel
  • 4620/7179 Transformation digitale
  • 580/7179 Affaire Global Voice
  • 228/7179 Géomatique/Géolocalisation
  • 587/7179 Service universel
  • 991/7179 Sentel/Tigo
  • 262/7179 Vie politique
  • 2663/7179 Distinction/Nomination
  • 51/7179 Handicapés
  • 1029/7179 Enseignement à distance
  • 1014/7179 Contenus numériques
  • 886/7179 Gestion de l’ARTP
  • 267/7179 Radios communautaires
  • 2598/7179 Qualité de service
  • 636/7179 Privatisation/Libéralisation
  • 203/7179 SMSI
  • 703/7179 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4189/7179 Innovation/Entreprenariat
  • 1985/7179 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 70/7179 Internet des objets
  • 258/7179 Free Sénégal
  • 1053/7179 Intelligence artificielle
  • 295/7179 Editorial
  • 33/7179 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous