OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2011 > Août > Taxation des appels entrants : La Sonatel saisit la Cour suprême

Taxation des appels entrants : La Sonatel saisit la Cour suprême

samedi 27 août 2011

Appels internationaux entrants

Pour l’avocat de la Sonatel, le contrôle et la surtaxation des appels téléphoniques entrants va porter un préjudice aux Sénégalais de l’extérieur, et même de l’intérieur (risque de renchérissement du coût des appels sortants au nom du principe de réciprocité). Mais au-delà, Me El Hadji Diouf juge « illégal » le décret présidentiel et dénonce l’« opacité » entourant la répartition des fonds qui devraient provenir de la surtaxation des appels entrants.

La Sonatel engage la bataille judiciaire contre le décret présidentiel sur le contrôle des appels téléphoniques entrants. En conférence de presse, hier, Me El Hadji Diouf, un des avocats de la Sonatel, a qualifié ce projet de « diabolique ». Selon Me Diouf, la motivation inavouée du pouvoir est d’amasser des fonds, à travers une surtaxe des appels entrants, en vue de l’élection présidentielle de 2012. « Pour le régime en place, tous les moyens sont bons pour amasser de l’argent », fustige l’avocat, qui estime que ce projet programme, à long terme, la mort de la Sonatel, entreprise leader du marché des télécoms au Sénégal, et par conséquent, visé au premier chef par le projet. Me Diouf juge tout simplement « illégale » la décision de l’Etat (parce que la surtaxe n’étant pas fondée sur une décision de l’Assemblée nationale, ni la répartition des fonds sur une loi budgétaire rectificative) et « contraire aux règlements internationaux régissant le secteur des télécoms ». « Il ne revient pas à l’Etat de fixer les tarifs des appels entrants ; ces tarifs (taxe de terminaison) sont librement fixés par les opérateurs. Dans le monde entier, aucun pays démocratique n’a instauré ce système, à l’exception de cinq pays qui ne sont pas des références en matière de transparence et de bonne gouvernance », explique-t-il. D’après lui, cette « surtaxe » aura pour effet immédiat le renchérissement des appels de la diaspora vers le Sénégal. « On impose aux Sénégalais de l’extérieur de payer plus cher pour joindre leurs familles restées au pays ; c’est injuste ».Me Diouf met aussi en garde contre le renchérissement des appels locaux vers l’étranger, au nom du principe de réciprocité. Dénonçant, au passage, la prise de position de Momar Ndao, président de l’Association des consommateurs sénégalais (Ascosen), favorable au contrôle des appels entrants, Me Diouf annonce qu’une citation directe a été adressée à ce dernier pour diffamation contre la Sonatel. L’audience est prévue le 15 septembre.

Risque de renchérissement des appels de la diaspora

Au-delà de la « surtaxe » elle-même, Me Diouf critique le choix de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) pour effectuer la collecte des fonds. D’après lui, une « opacité » totale entoure les 18,5 milliards de francs Cfa ayant été collectés par l’Artp (dont 16 milliards auprès de la Sonatel) avant la suspension du décret. « On ne sait pas où se trouve cet argent », poursuit-il. Du reste, « depuis sa création, l’Artp n’a pas fait d’état financier ». « Le rôle de l’Artp est de réguler le secteur et non de s’occuper de surtaxe », juge Me Diouf. Il ne comprend pas aussi pourquoi l’opérateur chargé du contrôle des appels devra empocher la moitié des fonds collectés (soit 75 milliards de francs Cfa en cinq ans) alors que ses investissements dans ce projet n’excèdent pas 2 milliards. l’avocat estime qu’il n’est pas du ressort du président de la République de fixer la répartition des 60 milliards de francs Cfa qui devraient provenir de ce contrôle des appels entrants chaque année (10 milliards de francs Cfa pour le Fonds de soutien à l’habitat au profit des émigrés, 10 milliards pour la construction de Cases des tout-petits, 2 milliards pour la mutuelle des travailleurs des télécoms, 8 milliards pour les cybercases, 20 milliards pour le Fonds de soutien à l’énergie, 5 milliards pour la construction de forages, etc.). A son avis, ce rôle revient plutôt à l’Assemblée nationale à travers une loi rectificative de finance. Pour ce qui est de la bataille judiciaire proprement dite, Me Diouf martèle : « Tout ce qui est possible sera mis en œuvre pour faire échec à ce projet ».

Il rappelle que la Sonatel a déjà saisi la Cour Suprême pour l’annulation du décret. Les travailleurs de Sonatel ont aussi déposé un préavis de grève pour manifester leur désapprobation de ce projet. Toutefois, l’avocat indique que la Sonatel n’est pas contre le contrôle des appels entrants, mais la surtaxe. « Le contrôle (des appels entrants) est une chose, la surtaxe est une autre », dit-il.

Seydou Ka

(Source : Le Soleil, 27 août 2011)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2591/2854 Régulation des télécoms
  • 237/2854 Télécentres/Cybercentres
  • 1983/2854 Economie numérique
  • 1104/2854 Politique nationale
  • 2834/2854 Fintech
  • 347/2854 Noms de domaine
  • 1118/2854 Produits et services
  • 978/2854 Faits divers/Contentieux
  • 501/2854 Nouveau site web
  • 2854/2854 Infrastructures
  • 1136/2854 TIC pour l’éducation
  • 140/2854 Recherche
  • 188/2854 Projet
  • 1871/2854 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1133/2854 Sonatel/Orange
  • 972/2854 Licences de télécommunications
  • 277/2854 Sudatel/Expresso
  • 602/2854 Régulation des médias
  • 782/2854 Applications
  • 645/2854 Mouvements sociaux
  • 952/2854 Données personnelles
  • 105/2854 Big Data/Données ouvertes
  • 380/2854 Mouvement consumériste
  • 252/2854 Médias
  • 429/2854 Appels internationaux entrants
  • 1044/2854 Formation
  • 92/2854 Logiciel libre
  • 1288/2854 Politiques africaines
  • 606/2854 Fiscalité
  • 129/2854 Art et culture
  • 380/2854 Genre
  • 924/2854 Point de vue
  • 656/2854 Commerce électronique
  • 1110/2854 Manifestation
  • 244/2854 Presse en ligne
  • 107/2854 Piratage
  • 147/2854 Téléservices
  • 597/2854 Biométrie/Identité numérique
  • 210/2854 Environnement/Santé
  • 253/2854 Législation/Réglementation
  • 235/2854 Gouvernance
  • 1087/2854 Portrait/Entretien
  • 110/2854 Radio
  • 463/2854 TIC pour la santé
  • 199/2854 Propriété intellectuelle
  • 57/2854 Langues/Localisation
  • 696/2854 Médias/Réseaux sociaux
  • 1217/2854 Téléphonie
  • 144/2854 Désengagement de l’Etat
  • 624/2854 Internet
  • 98/2854 Collectivités locales
  • 277/2854 Dédouanement électronique
  • 853/2854 Usages et comportements
  • 675/2854 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 377/2854 Audiovisuel
  • 2012/2854 Transformation digitale
  • 239/2854 Affaire Global Voice
  • 110/2854 Géomatique/Géolocalisation
  • 199/2854 Service universel
  • 434/2854 Sentel/Tigo
  • 144/2854 Vie politique
  • 935/2854 Distinction/Nomination
  • 38/2854 Handicapés
  • 456/2854 Enseignement à distance
  • 495/2854 Contenus numériques
  • 403/2854 Gestion de l’ARTP
  • 126/2854 Radios communautaires
  • 1143/2854 Qualité de service
  • 292/2854 Privatisation/Libéralisation
  • 112/2854 SMSI
  • 337/2854 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1668/2854 Innovation/Entreprenariat
  • 911/2854 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/2854 Internet des objets
  • 109/2854 Free Sénégal
  • 375/2854 Intelligence artificielle
  • 266/2854 Editorial
  • 12/2854 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous