Système informatique en Afrique : Les menaces sont réelles
jeudi 7 novembre 2013
Kubuk consulting a lancé depuis hier la première édition du salon ouest africain dédié à la sécurité des systèmes d’information. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les problématiques réelles du système informatique ouest africain. Selon Sidy Ameth Aïdara, initiateur du securite day, la grande majorité de nos entreprises n’est pas encore consciente des risques que courent les systèmes d’information en Afrique contrairement en Europe. « Le chef d’entreprise sénégalais n’a pas la culture de sécurité au niveau civique, ni aucune réflexion globale sur la sécurité de l’actif informationnel », affirme-t-il. Pour lui, « les menaces qui pèsent sur les systèmes d’information sont nombreuses et évolutives. Et les moyens pour les éviter ou diminuer leur réalisation souvent peu connus par la grande majorité de nos entreprises ».
Pour remédier à ces problèmes, le fondateur du cabinet Kubuk consulting prône l’implication des dirigeants dans les processus de mise en œuvre des solutions de protection du patrimoine informationnel des entreprises, à travers les lois de politique de sécurité « ou tout autre dispositif réglementaire visant à assurer la sécurité du système ». « Les Pme sont les plus vulnérables aux menaces pesantes sur les systèmes et réseaux : Car trop souvent la sécurité de ces entreprises n’est pas prise en compte. Elles sont incapables de retracer une quelconque intrusion causant une perte ou vol de données », ajoute-t-il. « Ce sont des entreprises qui ne font pas de sauvegardes, ou bien si elles le font, c’est d’une façon pas du tout structurée », explique l’initiateur du salon.
Le conseiller en Tic du chef de l’Etat, Abdoul Aziz Mbaye, « a cherché à faire comprendre d’emblée que la sécurité est l’affaire de tous ». Selon toujours M. Mbaye, l’Etat doit « y jouer un rôle central parce que c’est une de ses fonctions régaliennes ». « Le système d’information fait désormais partie intégrante du fonctionnement des administrations publiques, de l’activité des entreprises et du mode de vie des citoyens », dit-il. Il a aussi renchéri en soutenant que les menaces qui pèsent sur le système d’information ne sont pas visibles. L’ouverture des réseaux et leur complexité croissante « ont accentué grandement la vulnérabilité du système, car ce flux de réseaux permet de détruire, d’accéder à des donnés sensibles » dans le but de les modifier ou de saturer l’information en vu de la rendre indisponible, ou inexploitable « et nuire au bon fonctionnement du réseau d’un groupe ». A titre illustratif, il fait constater la multiplication des attaques « sur le réseau d’un Etat ou d’une entreprise concurrente afin de soutirer des informations confidentielles, (ou) intercepter des données personnelles en vu d’en tirer de l’argent par le chantage ou escroquerie. Les motivations sont donc diverses », prévient-il.
Ndèye Fatim Camara
(Source : lLe Quotidienhttp://www.lequotidien.sn/, 7 novembre 2013)