« L’attitude de Momar Ndao, dans cette affaire, est contre les intérêts des travailleurs et plus généralement des consommateurs ». C’est ainsi que le porte-parole du jour de l’Entente nationale des associations de consommateurs (Enac) a réagi, ce mardi 6 septembre, relativement à la position du président de l’Ascosen (Association des consommateurs du Sénégal) aux côtés de l’Etat dans le différend qui oppose celui-ci à la Sonatel et à l’intersyndicale de la société de téléphonie.

Ce dernier a d’ailleurs décidé de quitter l’entente, même si, ajoute le-porte parole du jour de l’Enac, il ne le leur a pas encore notifié par écrit. L’Entente nationale des associations de consommateurs (Enac) a en tout cas jugé la mesure de surtaxe sur les appels entrants au Sénégal « inopportune et préjudiciable » au consommateur sénégalais. Selon Saliou Sarr, président de l’association des usagers de banques au Sénégal et porte-parole du jour de l’Enac, cette mesure a un double aspect négatif. Dans un premier temps, la surtaxe en question sera payée par nos compatriotes qui vivent à l’étranger, « ce qui grève leurs revenus alors qu’ils sont des consommateurs à l’image de ceux restés au pays. »

Sur un autre plan, « la mesure impactera négativement sur les transferts d’argent », assure t-il. Pour ces raisons, le regroupement des consuméristes a tenu à afficher une position clairement hostile au décret portant surtaxe des appels entrants au Sénégal. « Dans la mesure où cette décision amenuise notablement les revenus des sénégalais établis hors du Sénégal, réduit le montant des transferts au profit de leur famille, l’Enac juge la taxe inopportune et injuste à l’égard de tous de tous les consommateurs sénégalais d’ici et de la diaspora. » Toutefois, les défenseurs des consommateurs précisent qu’ils ne sont pas là pour livrer le combat des travailleurs de la Sonatel, « notre rôle n’est pas de défendre les entreprises ou les travailleurs, les syndicats et les entreprises elles mêmes peuvent se défendre. Nous défendons plutôt les consommateurs en cas de hausse des prix ou de baisse de la qualité d’un produit », a martelé M. Sarr.

Cependant, l’Enac n’en est pas moins favorable à une concertation pour aboutir à des solutions consensuelles permettant de « sauvegarder les intérêts légitimes de toutes les parties ».

Le cas échéant, l’Enac a émis son souhait de se voir associer aux discussions « et autres rencontres où des décisions susceptibles de menacer les intérêts des consommateurs sénégalais pourraient être prises, en sa qualité de défenseur unique des consommateurs sénégalais dans affaire », a conclu le porte-parole du jour.

Daouda Guèye

(Source : Sud Quotidien, 6 septembre 2011)