OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2024 > Supprimer l’Assemblée nationale : Une plateforme digitale populaire pour un (…)

Supprimer l’Assemblée nationale : Une plateforme digitale populaire pour un modèle alternatif

jeudi 25 juillet 2024

Point de vue

Pour un système où chaque citoyen, grâce à son smartphone omniprésent, pourrait voter directement les lois et même proposer des textes législatifs. Une gouvernance populaire digitale, inspirée du modèle suisse C’est ce que propose le Sénégalais Arona Oumar Kane dans cette contribution.

Une plateforme digitale populaire pour un modèle alternatif (Par Arona Oumar Kane)

Face aux dérives constatées dans la mise en œuvre du pouvoir législatif et qui enlèvent toute sa substance au principe de souveraineté populaire et le rendent inopérant de facto, il est impératif de repenser notre modèle démocratique.

L’alternative proposée est un système de consultation populaire directe, inspiré du modèle suisse de votation mais adapté à l’ère numérique. Ce système de gouvernance digitale populaire tirerait parti de la large connectivité des citoyens et des avancées technologiques pour ouvrir aux citoyens, de manière sécurisée, l’accès aux propositions et aux votes législatifs.

L’utilisation du téléphone mobile dans notre pays s’est en effet généralisée avec un taux de pénétration supérieur à 100%, qui s’explique certes par la détention de plus d’une puce SIM par certains individus, mais aussi par la généralisation de l’usage du smartphone dans la société. De toute évidence, il y a beaucoup plus de citoyens qui interagissent avec les plateformes numériques en tous genres que d’électeurs inscrits sur les listes électorales.

Dans ce modèle, chaque citoyen aurait la possibilité de participer directement à la législation selon les modalités suivantes :

Vote des lois : Les citoyens pourraient voter sur les propositions de lois via une Plateforme Numérique Législative Populaire (PNLP), garantissant l’intégrité du processus législatif et sa conformité à l’intérêt général.

Initiative législative : Concurremment avec l’Exécutif, les citoyens pourraient proposer des lois, qui seraient soumises au vote numérique populaire, après avoir recueilli un nombre significatif de soutiens, via une pétition numérique intégrée à la PNLP.

Procédures de destitution : Un mécanisme permettrait aux citoyens de lancer des procédures de destitution contre des élus ou des fonctionnaires ne respectant pas leurs mandats ou agissant contre l’intérêt public.
Ainsi, l’Assemblée nationale serait supprimée et remplacée par une Commission Législative Nationale (CLN) non élue, limitée à une trentaine de personnes tout au plus. Cette commission reprendrait la partie technique du pilotage et du cadrage du processus législatif, le temps d’une session législative qui remplacerait la session parlementaire classique. Ses membres seraient choisis dans les différents corps de métier de l’administration publique pour leur expertise, à savoir des juristes, des fiscalistes, des spécialistes des finances publiques, des ingénieurs, des économistes, des planificateurs… comme l’administration sénégalaise en regorge à profusion.

La sélection des membres de la CLN pourrait être confiée à l’institution judiciaire qui les coopterait dans un processus semblable à la sélection des jurés de tribunaux. Ils seraient ainsi détachés le temps d’une session législative et retourneraient à leur administration d’origine à la fin de celle-ci, sans modification de leur statut et de leur rémunération. Les frais induits par leur participation à la CLN (déplacements additionnels, repas, diverses contraintes justifiables) seraient pris en charge par l’Etat à travers les dotations à la commission législative. De telles dotations seraient bien évidemment très modestes comparées au budget actuel de l’Assemblée nationale.

Le débat parlementaire préalable au vote des lois serait remplacé par un débat public à travers les médias audiovisuels, la presse écrite et les réseaux sociaux mais aussi dans des comités de quartier et de villages. Dans ces discussions publiques, encadrées par les autorités administratives et couvertes par les médias gouvernementaux et privés sous la supervision de l’organe de régulation, spécialistes et pédagogues pourraient apporter des éclairages et expliquer les textes débattus pour que chacun puisse se faire une idée précise et déterminer son vote.

Ce modèle serait également répliqué au niveau de la gouvernance locale pour se substituer aux conseils départementaux et municipaux, tout aussi inefficaces, coûteux et corruptogènes. Les élections locales se limiteraient au choix, au suffrage universel direct, sans conseil associé, des chefs des exécutifs locaux tels que les maires et, si la nécessité est prouvée, les présidents de département et/ou de région. Les votes des conseils pour valider les décisions des exécutifs locaux laisseraient ainsi place aux votations des administrés via la plateforme numérique.

Avantages du modèle proposé

Avec les effets induits de la suppression ou de la refonte des élections autres que la présidentielle, d’une part, et la forte réduction des dépenses de fonctionnement dans les budgets de l’institution parlementaire et des collectivités locales, de l’autre, ce modèle permettrait à l’Etat d’économiser plusieurs centaines de milliards de FCFA sur un cycle électoral. La part de budget ainsi récupérée pourrait servir beaucoup mieux dans de l’investissement productif visant le bien-être des populations que dans l’entretien d’une caste de privilégiés sans véritable valeur ajoutée pour la Nation.

La suppression de l’Assemblée nationale et des conseils locaux et leur remplacement par un système de consultation populaire ne signifierait pas la fin de la démocratie représentative, mais plutôt son évolution vers une forme plus participative et réactive, libérée de la mainmise des organisations politiques qui ont trop longtemps confisqué la souveraineté populaire. Cela renforcerait la démocratie en rendant le pouvoir législatif directement accessible au peuple, ré-alignant ainsi la gouvernance avec les principes du Souverain originel, en améliorant la transparence et la responsabilité des décideurs politiques. Ce changement radical permettrait de restaurer la confiance dans nos institutions, en plaçant le pouvoir législatif là où il tire sa source : entre les mains du peuple.

Arona Oumar Kane, Bangath Systems

(Source : Senego, 25 juillet 2024)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2787/3058 Régulation des télécoms
  • 258/3058 Télécentres/Cybercentres
  • 2166/3058 Economie numérique
  • 1203/3058 Politique nationale
  • 3058/3058 Fintech
  • 384/3058 Noms de domaine
  • 1218/3058 Produits et services
  • 1062/3058 Faits divers/Contentieux
  • 545/3058 Nouveau site web
  • 3053/3058 Infrastructures
  • 1265/3058 TIC pour l’éducation
  • 161/3058 Recherche
  • 198/3058 Projet
  • 2016/3058 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1227/3058 Sonatel/Orange
  • 1051/3058 Licences de télécommunications
  • 319/3058 Sudatel/Expresso
  • 669/3058 Régulation des médias
  • 836/3058 Applications
  • 708/3058 Mouvements sociaux
  • 1038/3058 Données personnelles
  • 124/3058 Big Data/Données ouvertes
  • 423/3058 Mouvement consumériste
  • 281/3058 Médias
  • 483/3058 Appels internationaux entrants
  • 1146/3058 Formation
  • 110/3058 Logiciel libre
  • 1454/3058 Politiques africaines
  • 651/3058 Fiscalité
  • 155/3058 Art et culture
  • 413/3058 Genre
  • 947/3058 Point de vue
  • 736/3058 Commerce électronique
  • 1239/3058 Manifestation
  • 282/3058 Presse en ligne
  • 119/3058 Piratage
  • 175/3058 Téléservices
  • 673/3058 Biométrie/Identité numérique
  • 237/3058 Environnement/Santé
  • 278/3058 Législation/Réglementation
  • 256/3058 Gouvernance
  • 1174/3058 Portrait/Entretien
  • 131/3058 Radio
  • 502/3058 TIC pour la santé
  • 220/3058 Propriété intellectuelle
  • 63/3058 Langues/Localisation
  • 757/3058 Médias/Réseaux sociaux
  • 1346/3058 Téléphonie
  • 170/3058 Désengagement de l’Etat
  • 665/3058 Internet
  • 115/3058 Collectivités locales
  • 295/3058 Dédouanement électronique
  • 955/3058 Usages et comportements
  • 740/3058 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 409/3058 Audiovisuel
  • 2212/3058 Transformation digitale
  • 259/3058 Affaire Global Voice
  • 127/3058 Géomatique/Géolocalisation
  • 231/3058 Service universel
  • 469/3058 Sentel/Tigo
  • 169/3058 Vie politique
  • 1024/3058 Distinction/Nomination
  • 49/3058 Handicapés
  • 519/3058 Enseignement à distance
  • 563/3058 Contenus numériques
  • 456/3058 Gestion de l’ARTP
  • 153/3058 Radios communautaires
  • 1246/3058 Qualité de service
  • 326/3058 Privatisation/Libéralisation
  • 144/3058 SMSI
  • 386/3058 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1845/3058 Innovation/Entreprenariat
  • 1012/3058 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 55/3058 Internet des objets
  • 116/3058 Free Sénégal
  • 427/3058 Intelligence artificielle
  • 343/3058 Editorial
  • 14/3058 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous