Stratégie de croissance accélérée : La grappe des Ntic et téléservices lance ses travaux
samedi 23 juillet 2005
Le groupe de travail sur la grappe des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) et téléservices pour la Stratégie de croissance accélérée a débuté ses travaux. A terme, il s’agit d’élaborer une démarche spécifique aux Ntic dans le cadre de la Stratégie de croissance accélérée (Sca).
Comment faire pour que les Ntic et les téléservices bénéficient au maximum à la Stratégie de croissance accélérée (Sca) ? C’est pour apporter une réponse à cette question qu’un groupe de travail sur la problématique a été mis en place par le Comité technique de la Sca piloté par le ministère de l’Economie et des Finances.
Présidé par M. Mouhamet Diop, un expert en Ntic, le groupe de travail a mis en place plusieurs sous-groupes dont les membres et animateurs proviennent de plusieurs secteurs socio-professionnels, publics, privés et civils. Les personnes ressources sont notamment membres d’organisations patronales, de responsables de structures touchant aux Ntic, d’associations de consommateurs, de différents ministères dont celui de l’Education, d’Agences publiques comme l’Apix, de sociétés et écoles de télécoms...
C’est ainsi que les sous-groupes s’occupent chacun d’un domaine ayant, aujourd’hui, une relation avec les Ntic. Il y a, entre autres, les sous-groupes sur le “ recensement des acteurs ”, “ l’environnement des affaires (amélioration des procédures administratives, juridiques et fiscales) ”, le “ développement des infrastructures), le “ renforcement des capacités des commandeurs ”, le “ développement des ressources humaines ”, etc.
Selon M. Mohamet Diop, chaque segment du groupe de travail doit, sur la base de termes de références dûment partagés, faire l’état des lieux dans son domaine d’intervention. Le travail dans cette première phase consiste à analyser et identifier les créneaux sur les Ntic et téléservices existant, explique-t-il. Le spécialiste en ingenierie-Conseil, innovation technologique et Net-Economie, explique que l’objectif est “ d’actualiser les données afin d’avoir des indicateurs pertinents sur le nombre d’ingénieurs en Ntic, de développeurs, de fournisseurs de téléservice, etc. au Sénégal ”.
À en croire M. Diop, cette étude, pilotée par le Centre d’études des politiques pour le développement (Cepod) du ministère des Finances, repose sur une précédente recherche menée, en 1999, sur les “ Ntic au Sénégal ” ayant concerné 273 entreprises. Ce travail avait abouti à l’élaboration de 4 documents sur le développement des Ntic et téléservices dans le pays. Ces documents ont servi, par exemple, de référence pour la mise en place de centres d’appel. Il y en a, à ce jour, 14 au Sénégal générant plus de 2500 emplois. Mais, ont-elle une valeur ajoutée suffisamment intéressante pour la croissance accélérée ? Aussi, Mohamet Diop et son équipe, cherchent-t-ils à identifier des “ domaines ou niches où le Sénégal à des avantages comparatifs ”.
Les résultats de cette recherche sur les Nti et téléservices sont attendus en septembre prochain. Et, à en croire toujours M. Diop, le travail débouchera sur un plan d’action cohérent, servant au développement de cette grappe dans le cadre de la Stratégie de croissance accélérée.
Pour rappel, la Sca est une politique du gouvernement qui vise à atteindre un taux de croissance de 8 % d’ici à 2015 pour faire du Sénégal un pays émergent.
Pour atteindre cet objectif, l’Etat compte sur cinq secteurs prioritaires définis en grappes. Ce sont : l’agriculture et l’agro-industrie, les produits de la mer, le tourisme, les industries culturelles et l’artisanat d’art, le textile, la confection et les nouvelles technologies de l’information et de la communication et les téléservices.
M.L.BADJI
(Source : Le Soleil, 23 juillet 2005)