Starlink obtient l’aval du Tchad pour lancer son service Internet
mardi 12 novembre 2024
Les interruptions du réseau Internet sont courantes au Tchad. La semaine dernière, le ministre des Communications et de l’Economie numérique a annoncé l’arrivée prochaine de Starlink dans le pays pour remédier au problème.
Elon Musk, le président-directeur général de la société spatiale américaine SpaceX, a annoncé le lundi 11 novembre que Starlink a l’autorisation du Tchad pour lancer son service Internet. Cela pourra améliorer non seulement l’accès, mais aussi la qualité des services Internet dans le pays.
Le Tchad affiche un faible taux de pénétration d’Internet de 12,2 %, contre 38,9 % pour la téléphonie mobile, selon le rapport « The ICT Development Index 2024 » de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Cette situation s’explique en partie par sa faible infrastructure de télécommunications et sa dépendance vis-à-vis des pays voisins, notamment le Cameroun, pour la connectivité internationale.
Cette dépendance rend le Tchad vulnérable aux pannes et aux interruptions de service. En 2024, le pays a connu plusieurs coupures d’Internet. Le 15 octobre, une perturbation des services Internet a plongé les utilisateurs dans un blackout numérique pendant environ 24 heures. Ces interruptions sont souvent attribuées à des problèmes techniques sur les câbles de fibre optique reliant le Tchad au Cameroun.
Dans ce contexte, l’arrivée de Starlink pourrait représenter une alternative prometteuse pour améliorer l’accès à Internet. Le service de SpaceX offre une connexion Internet haut débit via ses satellites, permettant une couverture même dans les zones les plus reculées.
Starlink pourrait stimuler le développement numérique du Tchad qui, d’après le rapport de l’UIT, se classe dernier sur 47 pays africains en matière de développement des technologies de l’information et de la communication (TIC). Une meilleure connectivité pourrait favoriser l’innovation, l’éducation en ligne et le commerce électronique. Elle pourrait également réduire la dépendance du pays vis-à-vis des infrastructures terrestres vulnérables.
Melchior Koba
(Source : Agence Ecofin, 12 novembre 2024)