OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2022 > Avril 2022 > Souveraineté numérique et stockage de données : pourquoi l’Afrique ne doit (…)

Souveraineté numérique et stockage de données : pourquoi l’Afrique ne doit pas rater le train de la Blockchain

samedi 23 avril 2022

Cybersécurité/Cybercriminalité

Les pays africains prennent progressivement conscience de la vulnérabilité de leurs données dans le cyber-espace. Cybercriminalité, stockage des données externalisé à l’étranger, filière numérique embryonnaire : l’Afrique est une colonie numérique. La technologie de chaîne de blocs (Blockchain) pourrait permettre de relever ces défis souverains. Quelles en sont les caractéristiques ?

La prise de conscience des vulnérabilités africaines dans le cyberespace s’affirme progressivement. Parmi elles, la question de la maîtrise et de la protection des données souveraines en constitue l’aspect le plus saillant. Raison pour laquelle les nations du continent mutualisent de plus en plus la réflexion comme à Lomé en mars 2022 ou bien à Abidjan les 9 et 10 mai prochains lors du Cyber Africa Forum.

L’Afrique ne dispose actuellement que d’1,3% des capacités de stockage mondiales. Ainsi, le continent externalise l’essentiel de ses données sur des serveurs étrangers (Irlande, Pays-Bas, etc.). Une situation qui fait peser de vrais risques sur la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité de leurs données. Les normes de sécurité et la réglementation sur l’accès dépendent avant tout des pays hébergeurs. Sans compter les risques consistant à livrer ses données à des entreprises américaines – même sur un serveur africain – régies par le Cloud Act. Or ces dernières contrôlent près de 70% du marché du stockage.

Que vient faire la Blockchain dans tout ça ?

La Blockchain est une technologie qui permet de stocker et transmettre des données de façon sécurisée. Elle est complètement chiffrée et son fonctionnement décentralisé et distribué empêche des autorités étatiques d’accéder aux données qu’elle contient (ou avec beaucoup de mal). Par ailleurs, l’immutabilité de la chaîne de blocs et la traçabilité des opérations qui s’y déroulent rendent difficile toute forme de falsification. Techniquement, les données sont publiques mais on peut les restreindre dans le cadre d’une « Blockchain privée » ou bien d’un système de « pair-à-pair ».

« Ces éléments sont très précieux en cybersécurité car ils offrent une forte protection contre la plupart des cybermenaces : logiciels malveillants (ransomware), confidentialité et transmission de données, déni de service, etc. », indique Goudet Abalé, spécialiste des crypto-actifs et responsable de la communication du Cyber Africa Forum.

C’est dans le domaine du stockage que la Blockchain dispose de ses atouts les plus importants. En général les clouds de données sont gérés par des acteurs uniques au sein de data centers. Non chiffrées, elles sont tributaires des réglementations locales, sans compter les risques de disponibilité (coupure, destruction accidentelle ou volontaire, etc). Or le système chiffré, distribué et décentralisé de la Blockchain permet de contourner ces aspects. Elle permet de segmenter les données, traçables, sur plusieurs serveurs redondants. Ainsi, chaque data center ne dispose que d’une partie de l’information, rendant cette dernière inexploitable ou modifiable.

La technologie Blockchain pourrait accompagner la progressive montée en puissance des capacités de stockage du continent en garantissant la sécurité des données africaines, même à l’étranger. Mais elle pourrait aussi, et c’est là un enjeu majeur, équiper les futures infrastructures africaines. En effet, la Blockchain est en passe de révolutionner toute l’architecture du stockage de l’information dans les data centers ; principalement pour des questions de trafic et de sécurité. C’est précisément cette évolution que doit emprunter l’Afrique le plus rapidement possible. Une évidence pour Pape Gora Guèye, CEO du Colombe Cyber Defense Operation Center (CCDOC), spécialisé en cyberdéfense et sécurité globale, qui déclare : « La Blockchain est une technologie de rupture qui offre d’immenses potentialités – notamment en matière de sécurisation, de sauvegarde et d’authentification des données. Elle peut donc permettre de rendre nos données inaltérables par des couches Blockchain à tous les niveaux…De l’état civil aux documents secret défense. Raison pour laquelle il est fondamental pour nos gouvernements de la considérer dans le cadre de politiques inclusives sur l’open data et la transformation digitale des sociétés africaines. » Pour y parvenir, les États africains doivent poursuivre leur effort de mutualisation de connaissances mais aussi de moyens.

L’avenir de la cybersécurité

La question du rapatriement des données commence à s’imposer à l’échelle panafricaine. La construction de data centers semble, à ce titre, une stratégie payante. Mais elle ne doit pas reposer sur des technologies ou des conceptions qui seront obsolètes dans quelques années.

Or, la Blockchain – technologie de rupture en forte émergence – est déjà bien connue en Afrique, comme au Kenya, pays pionnier, principalement dans le domaine des cryptomonnaies. Comme le précise le CEO du CCDOC, basé à Abidjan et à Dakar : « Nous notons tous la création à foison de fintechs et la ruée vers la cryptomonnaie par cette nouvelle génération Z. Des technologies comme la Blockchain sont à portée de main pour nos jeunes compatriotes. Nous nous devons de relever le défi d’être le premier continent dans les secteurs comme la Blockchain ».

La maîtrise de la Blockchain passe avant tout par la maîtrise des très nombreux savoir-faire techniques qui y sont associés (informatique, mathématiques, cryptographie, etc.). Il s’agit d’un effort de formation qui doit être soutenu et dans la durée. Il s’agit d’un impératif si l’Afrique souhaite sortir définitivement de sa dépendance à l’étranger. L’enjeu est de taille, car dans le cadre de la 4ème révolution industrielle, la souveraineté numérique signifiera peut-être l’indépendance réelle et la prospérité de l’Afrique. Comme le souligne Pape Gora Guèye : « Il est temps et nous avons encore le moyen d’être devant tous les autres continents ».

(Source : Social Net Link, 23 avril 2022)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2051/2204 Régulation des télécoms
  • 173/2204 Télécentres/Cybercentres
  • 1556/2204 Economie numérique
  • 807/2204 Politique nationale
  • 2204/2204 Fintech
  • 265/2204 Noms de domaine
  • 817/2204 Produits et services
  • 692/2204 Faits divers/Contentieux
  • 360/2204 Nouveau site web
  • 2152/2204 Infrastructures
  • 789/2204 TIC pour l’éducation
  • 90/2204 Recherche
  • 121/2204 Projet
  • 1419/2204 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 866/2204 Sonatel/Orange
  • 773/2204 Licences de télécommunications
  • 132/2204 Sudatel/Expresso
  • 461/2204 Régulation des médias
  • 599/2204 Applications
  • 494/2204 Mouvements sociaux
  • 770/2204 Données personnelles
  • 60/2204 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2204 Mouvement consumériste
  • 180/2204 Médias
  • 321/2204 Appels internationaux entrants
  • 691/2204 Formation
  • 45/2204 Logiciel libre
  • 861/2204 Politiques africaines
  • 412/2204 Fiscalité
  • 83/2204 Art et culture
  • 284/2204 Genre
  • 714/2204 Point de vue
  • 481/2204 Commerce électronique
  • 696/2204 Manifestation
  • 156/2204 Presse en ligne
  • 62/2204 Piratage
  • 102/2204 Téléservices
  • 440/2204 Biométrie/Identité numérique
  • 153/2204 Environnement/Santé
  • 156/2204 Législation/Réglementation
  • 167/2204 Gouvernance
  • 848/2204 Portrait/Entretien
  • 72/2204 Radio
  • 338/2204 TIC pour la santé
  • 133/2204 Propriété intellectuelle
  • 29/2204 Langues/Localisation
  • 502/2204 Médias/Réseaux sociaux
  • 934/2204 Téléphonie
  • 96/2204 Désengagement de l’Etat
  • 485/2204 Internet
  • 57/2204 Collectivités locales
  • 188/2204 Dédouanement électronique
  • 500/2204 Usages et comportements
  • 511/2204 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2204 Audiovisuel
  • 1362/2204 Transformation digitale
  • 191/2204 Affaire Global Voice
  • 75/2204 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2204 Service universel
  • 330/2204 Sentel/Tigo
  • 87/2204 Vie politique
  • 729/2204 Distinction/Nomination
  • 17/2204 Handicapés
  • 337/2204 Enseignement à distance
  • 320/2204 Contenus numériques
  • 293/2204 Gestion de l’ARTP
  • 89/2204 Radios communautaires
  • 804/2204 Qualité de service
  • 213/2204 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2204 SMSI
  • 225/2204 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1281/2204 Innovation/Entreprenariat
  • 652/2204 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2204 Internet des objets
  • 85/2204 Free Sénégal
  • 199/2204 Intelligence artificielle
  • 97/2204 Editorial
  • 8/2204 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous