OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Juillet 2020 > Souleymane Ndiaye, président Eco Citoyen, sur la hausse des tarifs : « la (…)

Souleymane Ndiaye, président Eco Citoyen, sur la hausse des tarifs : « la Sonatel n’a plus rien de national »

samedi 25 juillet 2020

Mouvement consumériste

Depuis deux jours maintenant, la décision très controversée et unilatérale de l’opérateur Orange a fait sortir de leurs gonds les usagers. Le tollé suscité ne laisse pas indifférents les dirigeants du mouvement consumériste. Joint au téléphone, Souleymane Ndiaye, président de Eco Citoyen, s’insurge contre la décision non sans appeler l’Etat à plus de fermeté et d’initiatives vis-à-vis du capital étranger. Il l’invite par ailleurs à créer un quatrième opérateur qui sera national au moment où la Sonatel montre de jour en jour qu’elle n’est plus sénégalaise.

Comme tous les usagers de l’opérateur Orange, Souleymane Ndiaye exprime son étonnement quant à la décision unilatérale de changer les tarifs adoptés jusque-là : « Nous avons été extrêmement surpris par la décision de Orange. Au moment où on pensait toucher un dividende numérique tel que souhaité par le chef de l’Etat pour que le secteur soit l’un des moteurs de notre croissance, voilà que l’opérateur nous ramène à plusieurs années en arrière. On s’attendait à la place à une universalisation de l’accès aux TICS et non à une mesure qui ne reflète qu’une soif inextinguible de faire du gain ». Le président de l’association consumériste Eco Citoyen, très au fait des agissements de l’entreprise, espère juste que cette mesure n’a pas été décidée « pour renflouer les caisses de Orange par rapport à l’emprunt obligataire » qu’il a obtenu il y a quelques semaines.

Réagissant sur le changement des forfaits, le président de Eco Citoyen n’y va pas avec le dos de la cuillère et parle d’ « aberration » au vu de l’énorme différence tant entre les nouveaux prix et les anciens qu’au niveau des volumes proposés. Selon lui, cela est d’autant moins acceptable qu’avec des sommes pratiquement inférieures, les autres opérateurs proposent mieux et plus ; cependant Orange use et abuse de sa position dominante.
« Aujourd’hui, les dirigeants sénégalais doivent nous rendre compte et qu’on situe les responsabilités des uns et des autres, parce que la Sonatel était un patrimoine national. Mais au fil des années, on a constaté que le statut « national » de l’entreprise a presque disparu parce que Orange a cannibalisé la Sonatel au profit de France Télécom, Orange France », explique-t-il.

Souleymane Ndiaye qui se pose des questions du comment on est arrivé à cette situation estime qu’il est plus qu’urgent de penser à bâtir une entreprise nationale. A l’en croire : « quand vous dirigez un pays, qu’on vous confie les deniers publics, vous devez les gérer de façon idoine. Mais prêter les flancs au niveau des textes de privatisation, au niveau de l’encadrement juridique pour qu’enfin de compte des gens mal intentionnés et beaucoup plus outillés puissent donc mettre la main sur les biens publics est inadmissible ».

Depuis quelques années, la Sonatel qui était l’archétype des sociétés nationales, commence à échapper au contrôle de l’Etat pour tomber entre les mains de la France : « Dans tous les pays du monde, il est admis qu’on ne brade pas les bijoux de famille. Et les bijoux de famille, ce sont nos entreprises nationales dont le fleuron était la Sonatel. Malheureusement, le constat est que cette entreprise ne nous appartient plus. Elle n’a plus rien de nationale ».

Devant cette donne, il urge pour l’Etat du Sénégal de recourir à des solutions souveraines pour assurer la protection et la jouissance du consommateur. Tout dois ainsi être mis en oeuvre pour mettre fin au diktat de l’opérateur Orange et d’après Souleymane Ndiaye, cela passe nécessairement par le renforcement des prérogatives de l’Agence de régulation des Télécommunications et Postes : « il faudrait aujourd’hui, encore une fois, que les tenants du pouvoir aillent au-delà de toutes considérations et affichent un patriotisme fort pour que nos organes de régulation comme l’ARTP, soient fortifiés. Dans ce genre de situation, l’organe de régulation doit pouvoir réagir non pas en rappelant à l’ordre ou en condamnant mais surtout prenant des sanctions à la hauteur des forfaits. Même si l’entreprise se targue de faire beaucoup pour la RSE, ce n’est qu’une part infime de ce que les consommateurs lui
versent ».

A côté de cette solution, d’autres pistes sont encore à explorer pour diversifier l’offre et mettre sur pied une société bien sénégalaise. Puisque Orange échappe quasiment à notre contrôle et est devenue en quelque sorte une entreprise étrangère, l’urgence est de créer une entreprise nationale dans le sens littéral du terme. Ce quatrième opérateur encouragé par l’Etat du Sénégal pour les Sénégalais ne pourra que soulager les consommateurs. « Aujourd’hui il nous faut une véritable entreprise nationale de Télécommunications. Pour cela, on peut recourir à la Sénélec qui a le plus grand réseau de fibre au Sénégal », déclare-t-il, non sans ajouter que « l’ADIE a montré depuis plusieurs années sa compétence en matière de développement de l’informatique, du numérique et des télécoms. C’est pourquoi nous exhortons l’Etat à voir comment mettre en place un quatrième opérateur purement national avec un actionnariat populaire grâce à ce patrimoine de la Sénélec en matière de fibres et les ressources de l’ADIE ».

En attendant que tout ceci soit mis en oeuvre, pour le grand bonheur des consommateurs, Souleymane Ndiaye invite les consommateurs qui le peuvent à à prendre leur responsabilité. La concurrence est donc la solution immédiate même si le président d’Eco Citoyen reconnait la difficulté d’une telle mesure à cause de la non couverture par certains opérateurs du territoire national. En cela, il invite l’ARTP à rappeler à l’ordre les opérateurs quant à l’application des termes de leurs cahiers de charges : « L’ARTP doit les obliger à respecter scrupuleusement leurs cahiers de charges. Et c’est à l’Etat de lui donner les moyens coercitifs pour pouvoir exiger que tout opérateur qui est sur le sol sénégalais remplisse fidèlement ce pour quoi on lui a accordé les licences ».

Aababacar Gaye

(Source : SeneNews, 25 juillet 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4322/5057 Régulation des télécoms
  • 354/5057 Télécentres/Cybercentres
  • 3361/5057 Economie numérique
  • 1918/5057 Politique nationale
  • 5057/5057 Fintech
  • 520/5057 Noms de domaine
  • 1800/5057 Produits et services
  • 1527/5057 Faits divers/Contentieux
  • 753/5057 Nouveau site web
  • 4798/5057 Infrastructures
  • 1714/5057 TIC pour l’éducation
  • 221/5057 Recherche
  • 243/5057 Projet
  • 3418/5057 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1842/5057 Sonatel/Orange
  • 1605/5057 Licences de télécommunications
  • 277/5057 Sudatel/Expresso
  • 938/5057 Régulation des médias
  • 1284/5057 Applications
  • 1027/5057 Mouvements sociaux
  • 1603/5057 Données personnelles
  • 129/5057 Big Data/Données ouvertes
  • 603/5057 Mouvement consumériste
  • 368/5057 Médias
  • 663/5057 Appels internationaux entrants
  • 1669/5057 Formation
  • 90/5057 Logiciel libre
  • 2038/5057 Politiques africaines
  • 931/5057 Fiscalité
  • 168/5057 Art et culture
  • 583/5057 Genre
  • 1576/5057 Point de vue
  • 1025/5057 Commerce électronique
  • 1569/5057 Manifestation
  • 326/5057 Presse en ligne
  • 125/5057 Piratage
  • 206/5057 Téléservices
  • 924/5057 Biométrie/Identité numérique
  • 311/5057 Environnement/Santé
  • 338/5057 Législation/Réglementation
  • 344/5057 Gouvernance
  • 1764/5057 Portrait/Entretien
  • 145/5057 Radio
  • 788/5057 TIC pour la santé
  • 267/5057 Propriété intellectuelle
  • 59/5057 Langues/Localisation
  • 1054/5057 Médias/Réseaux sociaux
  • 2008/5057 Téléphonie
  • 193/5057 Désengagement de l’Etat
  • 1067/5057 Internet
  • 119/5057 Collectivités locales
  • 472/5057 Dédouanement électronique
  • 1095/5057 Usages et comportements
  • 1059/5057 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 558/5057 Audiovisuel
  • 3140/5057 Transformation digitale
  • 395/5057 Affaire Global Voice
  • 159/5057 Géomatique/Géolocalisation
  • 314/5057 Service universel
  • 680/5057 Sentel/Tigo
  • 181/5057 Vie politique
  • 1523/5057 Distinction/Nomination
  • 35/5057 Handicapés
  • 768/5057 Enseignement à distance
  • 863/5057 Contenus numériques
  • 608/5057 Gestion de l’ARTP
  • 196/5057 Radios communautaires
  • 1728/5057 Qualité de service
  • 440/5057 Privatisation/Libéralisation
  • 141/5057 SMSI
  • 496/5057 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2783/5057 Innovation/Entreprenariat
  • 1341/5057 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 56/5057 Internet des objets
  • 176/5057 Free Sénégal
  • 549/5057 Intelligence artificielle
  • 196/5057 Editorial
  • 26/5057 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous