SONATEL/Vice-président de Global Voice : Le procès en diffamation renvoyé au 16 décembre
vendredi 5 novembre 2010
Le bras de fer entre la Sonatel et Global voice group (Gvg) dont le contrat a été annulé suite à une décision de l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) continue puisque les deux parties se sont retrouvées encore ce jeudi 04 novembre devant le tribunal Correctionnel de Dakar. Dans ce procès où la Sonatel-Orange est partie civile et le vice-président de Gvg, Serigne Ben Niang, l’accusé a été renvoyé au 16 décembre.
Prévu en effet ce jeudi 4 novembre, le tribunal Correctionnel de Dakar a renvoyé cette affaire pour plaidoiries suite à un accord trouvé par les deux parties.
Pour en revenir aux faits, il faut rappeler que tout est parti d’un entretien exclusif que Serigne Ben Niang a accordé aux quotidiens « le Soleil » et « Walf Quotidien. » Et au cours de l’entretien, le vice-président de Gvg, a traité Sonatel et Orange Guinée de « voleurs ».
D’après les termes de la citation, M. Niang a soutenu qu’il « y avait 26.000 lignes de fraude à Orange Guinée ». Et ce qui aurait selon lui, engendré des perte en millions de dollars... Le prévenu aurait déclaré dans ce même entretien que « la Sonatel et Orange Guinée faisaient partie de ce lot de fraudeurs. C’est parce que cet argent était volé, dans une certaine mesure, avant l’imposition de ce système et qu’on va y mettre fin... ».
Toujours, selon la citation, M. Niang est allé plus loin en disant que : « ce sont 840 millions d’euros qui ont disparu dans la nature. Cette pratique va finir... Quand le système va démontrer qu’au lieu des 70 millions de minutes déclarées, ce sont 120 ou 150 millions de minutes, ils (Sonatel) ne pourront pas l’expliquer... Ils (Orange) sont les meilleurs payeurs dans ces Etats-là et quand ils viennent au Sénégal, ils s’y opposent... En Guinée, dans le cadre de la fraude, on a déconnecté plus de 25.000 lignes frauduleuses, la moitié étant opérée par Orange. Ils le faisaient à travers les sim-box... et c’est Orange qui les installait... C’est parce que ce sont eux qui faisaient la fraude en Guinée ».
Autant d’allégations jugées diffamatoires par Mes El Hadji Diouf et Leyti Ndiaye, avocats de la Sonatel et de Orange Guinée qui le 2 août dernier ont servi une citation directe à Serigne Ben Niang.
En attendant que le tribunal Correctionnel de Dakar juge de la culpabilité du prévenu, les plaignants réclament un milliard de francs Cfa de dommages et intérêts.
(Source : Nettali, 5 novembre 2010)