Sonatel propose de payer un dividende net de 2,5 $ à ses actionnaires pour le compte de l’année 2014
jeudi 19 février 2015
L’opérateur de télécommunications Sonatel, filiale du groupe français Orange et qui est basé au Sénégal avec des filiales au Mali, en Guinnée Bissau et en Guinée Conakry, a annoncé dans un document présentant ses résultats pour l’année 2014, qu’il paiera à ses actionnaires un dividende net de 1440 FCFA (environ 2,5 $) par action.
L’annonce aura de quoi réjouir les investisseurs du groupe, car ce dividende proposé, s’inscrit en hausse comparé aux 1392 FCFA payé le 6 mai 2014 pour le compte de l’exercice 2013. L’entreprise a pu se le permettre grâce à des performances en progression, avec un chiffre d’affaires qui atteint 816 milliards de FCFA (1,41milliards $) et un bénéfice net qui a été de 241 milliards de FCFA.
Sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) de l’UEMOA basée à Abidjan et où l’entreprise est cotée, le début de l’année 2015 a été moins dynamique pour ses actions qu’en janvier 2014. Pourtant, Sonatel semble présenter un meilleur profil financier, avec une dette financière qui a complètement chuté à 3 milliards de FCFA et représente aujourd’hui seulement 0,5% de ses capitaux propres.
On peut aussi remarquer sur les comptes de résultat, que la trésorerie disponible (free cash flow) de l’opérateur, a connu une augmentation et cumule au terme de l’année 2014 à 292 milliards de FCFA, ce qui lui donne plus de flexibilité pour se lancer dans des investissements ou encore dans des stratégies visant à renforcer son parc d’abonnés.
Sonatel souffre cependant d’un handicap, c’est la baisse du revenu moyen par utilisateur (ARPU), un indicateur fondamental dans la détermination des performances des opérateurs télécoms. L’entreprise parle d’une baisse maitrisée, en raison de la hausse de sa base clientèle. Seulement, ce recul suppose que les investissements effectués dans la diversification des produits tardent à accrocher les consommateurs.
Sur la BRVM, l’action Sonatel a terminé la journée du 18 février 2015 sur une petite hausse de 0,42%, et totalise depuis le premier janvier, une progression globale de 4,82%. Il semble difficile pour ce titre de progresser davantage, car, aujourd’hui valorisé à 23 900 FCFA l’unité, elle approche de nouveau la barre des 25 000 FCFA, sa valeur d’avant le fractionnement qui était intervenu en 2012. Ce faisant, son ratio de rendement (Per Earning Ratio) risque de devenir contraignant pour de nouveaux investisseurs.
Idriss Linge
(Source : Agence Ecofin, 19 février 2015)