Sonatel : Les actionnaires invitent l’Etat à chercher des fonds ailleurs
vendredi 24 avril 2009
Après le syndicat des travailleurs et l’Association des cadres de la Sonatel (Acson), le Club des actionnaires désapprouve la cession programmée d’une partie des actions Sonatel de l’Etat du Sénégal au profit de France Telecom. Les actionnaires de la Sonatel refusent toute idée de diminution du capital de l’Etat dans Sonatel. Dans un communiqué du Club des actionnaires, ces derniers exigent que les 28 % de parts de l’Etat restent tels quels. Ils disent s’opposer à toute cession totale ou partielle des parts de l’Etat, fusse-t-elle au profit du privé national. Participer au capital de cette entreprise à hauteur du taux actuel de l’Etat, est ‘stratégique’ car, permettant au gouvernement de ‘jouer un rôle efficient dans la gestion de la Sonatel et dans le secteur des télécommunications au Sénégal et dans la sous région’. Aussi, l’Etat est-il appelé à ne pas sacrifier ‘les intérêts stratégiques du Sénégal pour des contingences financières’.
Les actionnaires estiment que les autorités étatiques doivent faire preuve de plus ‘d’imagination en ayant recours à l’expertise des cabinets d’ingénierie financière aux fins de mobiliser les ressources dont (l’Etat) a besoin, sans transférer la propriété de ses actions’. Ils suggèrent, en outre, une large concertation sur le rôle et la présence dans la Sonatel en vue de trouver des solutions qui tiennent compte des intérêts supérieurs du Sénégal et des enjeux du secteur des télécommunications.
Kh. Bakhoum
(Source : Wal Fadjri, 24 avril 2009)