OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Novembre 2015 > Son laboratoire d’art numérique met en valeur créations artistiques et Tic : (…)

Son laboratoire d’art numérique met en valeur créations artistiques et Tic : Marion Louisgrand Sylla « vend » Kër Thiossane

lundi 2 novembre 2015

Art et culture

Marion Louisgrand Sylla dirige l’association Kër Thiossane, qu’elle a fondée avec son mari en 2002. Aujourd’hui, cette association dont le siège social se trouve au quartier Sicap de Dakar a porté ses fruits. Un jardin des biens communs et un fablab sont venus se greffer à l’œuvre de Mme Sylla pour qui, le numérique est au service de l’art. Avec une équipe dynamique, Marion Louisgrand agit et permet à la population de Sicap d’interagir avec les œuvres numériques. Dans cet entretien accordé au journal Le Quotidien, elle revient sur les missions et objectifs de sa structure et étale ses réalisations.

Parlez-nous de Kër Thios­sane ?

Ce projet mobilise pas mal de personnes. On a démarré en 2002 com­me association à but non lucratif. On a ouvert des ateliers pour former de jeunes artistes et informaticiens. On essayait de croiser le public autour de projets artistiques alliant l’art et le numérique.

Comment vous est venue l’idée de créer ce centre au Sénégal ?

Nous constations qu’au Sénégal, il y avait un grand engouement pour les outils numériques. Nous voulions que le public sénégalais ne soit pas simplement consommateur de l’internet, mais aussi acteur. Il fallait aussi se questionner sur l’utilité du numérique. On a amorcé un regard critique sur les technologies, tout en nous associant à d’autres réseaux à travers le monde. Pour faire venir des artistes et informaticiens afin de contribuer au partage de savoirs et à la fusion des idées.

Dans ce centre, on retrouve des créations numériques. Quelle utilité trouvez-vous dans cet art numérique ?

L’art numérique peut parfois sembler froid, mais il présente des avantages. Il permet de croiser plusieurs disciplines : de la danse, de la vidéo. Il permet aussi à divers métiers de dialoguer, à travers l’espace coworking qu’il offre. Artisans et informaticiens se réunissent autour de projets de recherche pour produire une œuvre d’art unique. En Afrique, cette création numérique retrouve une certaine chaleur et nous permet même, par rapport à notre contexte sénégalais, de défendre nos valeurs. Avec notre savoir-faire, nous pouvons réinventer d’autres choses et à partir de là produire du sens.

Kër Thiossane est sise au cœur du quartier Sicap. Com­ment interagissez-vous avec la population riveraine pour lui faire bénéficier de tout cet art numérique ?

Nous essayons d’accompagner la création numérique et faisons, à chaque fois, des restitutions au public. Nous organisons des débats et invitons des acteurs de la culture pour s’interroger autour de ces notions d’art numérique et de leur rôle dans la société. Nous organisons, en outre, des ateliers pour former gratuitement des jeunes à l’art numérique. Pendant la biennale de 2008, nous avons tenu le festival d’Afropixel et avons invité Achille Mbembe. Lors du Forum social mondial en 2011, Kër Thiossane s’est davantage tournée vers le concept de biens communs au Sénégal. Aussi bien ceux qui concernent les biens communs matériels, qu’immatériels. C‘est-à-dire aux relations de bon voisinage. C’est d’ailleurs de là qu’est né le projet de construire une école des biens communs à Sicap.

Ecole des biens communs ?

Au quartier Sicap, le bien commun connaît certaines difficultés. On s’est donc dit qu’il fallait aller vers le concret. Il y avait un grand espace que Kër Thiossane utilisait lors de ses festivals pour des projections aux murs. Ce même espace, qui se trouve juste sous les immeubles de la pharmacie Jet d’eau, faisait office de dépotoir public d’ordures, de toilettes publiques ; on y notait en outre des agressions et tout le monde s’en plaignait. Pourtant, cet espace qui appartient à tout le monde, personne n’en prenait soin. On s’est proposé d’ouvrir une école des biens communs autour d’un jardin artistique partagé. L’école des biens communs existe depuis mai 2014.

C’est donc une école qui accueille des enfants ?

Non. Cet espace abrite aujourd’hui en son sein un jardin potager luxuriant, apprécié de tous. On y cultive des légumes, des plantes aromatiques et des fleurs. Ce sont les habitants de Sicap qui en sont les premiers bénéficiaires. En créant ce jardin, nous essayons d’impliquer au maximum les habitants et réveillons leur conscience sur l’importance de cette notion de bien commun. L’on sent renaître chez les habitants, de plus en plus, de l’intérêt pour ces questionnements d’environnement, de société et des difficultés du cadre de vie. C’est en ce sens une école formée autour de la notion de bien commun.

A quoi servent ces boitiers entreposés sur la table ?

Ce sont des unités centrales d’ordinateurs. Ces boîtes, obtenues à partir de matériaux de récupération, ont été créées par des enfants de 11 à 12 ans lors des ateliers du fablab.

Qu’est-ce que c’est le fablab ?

En sus de l’école des biens communs, Kër Thiossane a aussi ouvert en mai 2014 un espace Fablab. Le Fablab est un atelier de bricolage et de fabrication numérique. Il a en son sein une imprimante 3D, une machine à graver le bois et réunit des codeurs, des artistes, des tisserands, des stylistes. Tous ces gens se mettent en collaboration pour bricoler des objets.

Comment le Fablab contribue-t-il à nourrir votre projet d’art numérique ?

Dans le Fablab, ce n’est pas la technologie à tout prix, c’est le partage de savoir qui prime sur tout d’abord. Voir en quoi le numérique va apporter quelque chose de plus aux artisans et aux créateurs. Ce partage de connaissances donne un potentiel à la création et met en valeur la richesse de l’artisanat.

Kër Thiossane va participer à l’exposition collective Wave prévue ce 6 novembre au musée Theodore Monod. Qu’allez-vous présenter au public ?
On aura dans Wave des capteurs de mouvement, d’humidité, de présence, un jardin interactif où l’on montre quelques paysages virtuels. Ce sera, en gros, de l’art interactif où le public peut directement interagir avec l’œuvre.

Aïssatou Ly

(Source : Le Quotidien, 2 novembre 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4273/4548 Régulation des télécoms
  • 357/4548 Télécentres/Cybercentres
  • 3133/4548 Economie numérique
  • 1596/4548 Politique nationale
  • 4548/4548 Fintech
  • 557/4548 Noms de domaine
  • 1648/4548 Produits et services
  • 1406/4548 Faits divers/Contentieux
  • 742/4548 Nouveau site web
  • 4369/4548 Infrastructures
  • 1644/4548 TIC pour l’éducation
  • 186/4548 Recherche
  • 245/4548 Projet
  • 2808/4548 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1737/4548 Sonatel/Orange
  • 1583/4548 Licences de télécommunications
  • 269/4548 Sudatel/Expresso
  • 954/4548 Régulation des médias
  • 1223/4548 Applications
  • 1007/4548 Mouvements sociaux
  • 1541/4548 Données personnelles
  • 122/4548 Big Data/Données ouvertes
  • 601/4548 Mouvement consumériste
  • 363/4548 Médias
  • 651/4548 Appels internationaux entrants
  • 1421/4548 Formation
  • 101/4548 Logiciel libre
  • 1792/4548 Politiques africaines
  • 824/4548 Fiscalité
  • 173/4548 Art et culture
  • 575/4548 Genre
  • 1454/4548 Point de vue
  • 982/4548 Commerce électronique
  • 1506/4548 Manifestation
  • 317/4548 Presse en ligne
  • 126/4548 Piratage
  • 207/4548 Téléservices
  • 845/4548 Biométrie/Identité numérique
  • 306/4548 Environnement/Santé
  • 320/4548 Législation/Réglementation
  • 341/4548 Gouvernance
  • 1716/4548 Portrait/Entretien
  • 147/4548 Radio
  • 683/4548 TIC pour la santé
  • 271/4548 Propriété intellectuelle
  • 60/4548 Langues/Localisation
  • 1047/4548 Médias/Réseaux sociaux
  • 1867/4548 Téléphonie
  • 198/4548 Désengagement de l’Etat
  • 986/4548 Internet
  • 117/4548 Collectivités locales
  • 384/4548 Dédouanement électronique
  • 999/4548 Usages et comportements
  • 1029/4548 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 559/4548 Audiovisuel
  • 2735/4548 Transformation digitale
  • 386/4548 Affaire Global Voice
  • 157/4548 Géomatique/Géolocalisation
  • 297/4548 Service universel
  • 668/4548 Sentel/Tigo
  • 176/4548 Vie politique
  • 1482/4548 Distinction/Nomination
  • 35/4548 Handicapés
  • 681/4548 Enseignement à distance
  • 657/4548 Contenus numériques
  • 597/4548 Gestion de l’ARTP
  • 178/4548 Radios communautaires
  • 1641/4548 Qualité de service
  • 432/4548 Privatisation/Libéralisation
  • 136/4548 SMSI
  • 458/4548 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2651/4548 Innovation/Entreprenariat
  • 1325/4548 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/4548 Internet des objets
  • 171/4548 Free Sénégal
  • 327/4548 Intelligence artificielle
  • 200/4548 Editorial
  • 17/4548 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous