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Sommet mondial de la société de l’information : Le président du Sénégal veut combler le « fossé numérique »

mardi 9 décembre 2003

Fracture numérique/Solidarité numérique

Inititiateur du Fonds de Solidarité numérique, le président sénégalais Abdoulaye Wade a l’intention de défendre son projet lors du Sommet de l’information. Il revient sur ses objectifs et sur les moyens qu’il compte mettre en œuvre pour les atteindre [dans une interview accordée à Lionel Chiuch].

On parle beaucoup de « fracture numérique », en évoquant implicitement un fossé entre les pays du Nord et les pays du Sud. Comment y remédier ?

– Ici, nous constatons le fait que l’humanité, par suite d’une évolution complexe, est divisée entre, d’une part, ceux qui communiquent parce qu’ils ont le téléphone et l’internet et, d’autre part, ceux qui ne communiquent pas parce qu’ils sont privés de ces instruments. Or, les vecteurs électroniques sont les supports de la connaissance et du savoir. De sorte que cette évolution dangereuse amplifie de plus en plus le fossé numérique. Je préfère parler de fossé parce qu’un fossé cela se comble, ou on met un pont (bridge). Il s’agit ni plus ni moins de donner aux pays du Sud les équipements qu’il faut pour qu’ils puissent communiquer, et les aider à la formation pour qu’ils puissent les utiliser.

Avez-vous le sentiment que les pays du Nord sont prêts à investir au Sud, notamment dans la formation et l’encadrement ?

– Je suis persuadé que si les pays du Nord avaient mieux compris la notion de Fonds de solidarité numérique, ils seraient les premiers à en être les défenseurs, car si nous obtenons des ressources financières, c’est à eux que nous achèterons les équipements. Alors si demain 80% des 700millions d’Africains accèdent à l’internet, c’est un marché immense pour les pays du Nord. Donc, ces pays ont intérêt à nous aider à accéder aux équipements et à acquérir la formation pour leur utilisation.

Vous préconisez la solidarité numérique comme une contribution sur les achats d’ordinateurs et des services de télécommunications afin de financer des équipements pour les pays du Sud...

– La solidarité numérique est avant tout une attitude morale qui rejette l’idée de la division du monde entre ceux qui communiquent entre eux et ceux qui ne peuvent pas communiquer. Cela dit, nous avons proposé comme mécanisme d’application un Fonds de solidarité numérique qui, encore une fois, sera alimenté par des contributions volontaires. La seule chose que nous demandons c’est que l’acheteur d’un ordinateur ou un créateur de site web puisse être mis en situation de prendre connaissance de la question « voulez-vous participer ou non à la solidarité numérique ? », si oui la personne qui trouve cette question sur sa liste d’achat met le signe a et le montant qu’elle veut verser 1, 2, 3 …. 10dollars. La société civile, les ONG, les pays, peuvent aussi, librement, participer mais il n’y a aucune contrainte

Avec quelles intentions précises vous rendez-vous au Sommet mondial de l’information ?

– Au point où nous en sommes, l’Afrique dont la solidarité numérique est la proposition, les pays arabes, l’Asie, l’Amérique latine et, sauf erreur, le Japon et le Canada, sont acquis à l’idée d’un Fonds de solidarité numérique. Jusqu’à présent, l’hostilité de l’Europe vient de ce qu’elle nous dit : il y a des mécanismes pour financer le gap numérique, pourquoi en créer un autre ? Réponse : ces mécanismes et le fonds ne sont pas antagoniques et ne s’excluent pas l’un l’autre. Nous ne disons pas qu’il faut supprimer ces mécanismes pour mettre à la place un fonds, mais nous disons de rendre performants ces mécanismes que mettent en œuvre des Etats et des institutions internationales multilatérales de financement mais en y ajoutant un plus qui est la contribution volontaire individuelle à travers les citoyens, la société civile, les ONG et les Etats. Les deux ne s’excluent pas mais sont complémentaires.

Vous projetez de créer l’Université du Futur Africain. En quoi consiste-t-elle ?

– Au total, les étudiants Sénégalais en France ou aux Etats-Unis crèvent les plafonds de tous les examens théoriques et formations pratiques pour sortir avec les meilleurs diplômes et dans les meilleurs rangs. Cela s’explique par le fait qu’ils ont pu aller aux Etats-Unis alors que, de toute évidence, ils ne sont pas meilleurs que ceux qui sont restés au pays. C’est pourquoi je suis en train de créer l’Université du Futur Africain qui va permettre aux Sénégalais restés au Sénégal de suivre, non pas par l’internet, mais par satellites, directement et en temps réel, des cours d’universités de l’Occident. C’est aussi une façon de limiter l’émigration en nous assurant de la présence de nos cadres en Afrique au lieu de les laisser absorber par l’Occident.

D’après vous, la révolution numérique doit-elle intervenir simultanément sur l’ensemble du continent africain pour être efficace ou doit-elle, en fonction des disparités économiques et culturelles, procéder pays après pays ?

– Il est évident qu’on ne peut pas faire évoluer un continent aussi vaste et diversifié que l’Afrique au même rythme et à la même vitesse, car les dotations en ressources matérielles et humaines déjà formées ne sont pas les mêmes partout. Cependant, je pense à l’effet d’entraînement des pôles dynamisés vers les autres, et ceci peut se faire, à mon avis, en très peu de temps. Je ne vois pas pourquoi en développant les échanges entre une école au Sénégal et une école de Genève, on ne développerait pas en même temps en réseau une école d’Abidjan ou de Yaoundé. Je crois que si on crée des réseaux, ces réseaux ne doivent pas être uniquement verticalisés car le profit resterait aux pays les plus avancés dans les NTIC, comme la Tunisie, le Sénégal, l’Afrique du Sud. Si vous me permettez un mot, il faut horizontaliser les réseaux ou en faire, mieux encore, des réseaux multipolaires, je veux dire entre plusieurs pays d’Afrique et un ou plusieurs pays du monde développés.

(Source : La Tribune de Genève 9 décembre 2003)

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