OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2003 > Décembre > Sommet de Genève : Entre désinformation et tromperie

Sommet de Genève : Entre désinformation et tromperie

jeudi 18 décembre 2003

SMSI

Entre désinformation et tentative de vouloir célébrer une pseudo-victoire sur le Sommet mondial sur la société de l’information, les autorités sénégalaises auront brillé de par leur brio aussi bien à Genève qu’au Sénégal.

En effet, pas mal d’articles et de déclarations rapportés dans la presse sonnent faux, comme cette déclaration du président sénégalais selon laquelle les étudiants genevois soutenaient son concept de solidarité numérique.

Nulle part dans les slogans de la cinquantaine d’étudiants seulement qui manifestaient dans les rues genevoises ce concept n’a été mentionné encore moins défendu par des dizaines d’étudiants qui ont été plus ou moins malmenés par la police genevoise dont la presse locale crie d’ailleurs au scandale entre la disproportion relative au nombre de manifestants et aux forces de l’ordre déployées au regard de cette mobilisation.
D’ailleurs dans La Tribune de Genève, nous pouvons lire « combien, étaient-ils hier (vendredi 11 décembre 2003) les jeunes rassemblés pour dénoncer « la présence des tyrans à Genève pour le sommet » ? Trente, quarante, voire peut-être une cinquantaine, dont personne ne dépassait la trentaine ».
Loin des échos rapportés par la presse sénégalaise, ces étudiants s’offusquaient surtout de la présence à Genève de leaders comme Robert Mugabé du Zimbabwe et Zine Abedine Ben Ali dont le pays, la Tunisie, accueillira la deuxième phase du sommet.
Il ne fait nul doute qu’au cours de ce sommet, le concept avancé par le président Wade sur la solidarité numérique a été unanimement accepté. Il figure en bonne place au niveau des textes finaux qui ont été adoptés de justesse avec les nombreuses réticences observées par certains pays comme les Etats-Unis, la Chine ou même l’Union européenne sur des questions relatives à la liberté d’expression, aux droits de l’Homme, à la gouvernance d’Internet et au financement.
Justement avec la question de ce financement qui devait déboucher sur la création d’un Fonds de solidarité numérique, la copie a été renvoyée au prochain sommet de Tunis. Dans le rapport final, on peut lire que « concernant la question du financement, des études devront être faites sous l’égide du secrétaire général des Nations-Unies ».
Le fonds qui a été mis en place n’engage pas le Sommet, mais uniquement le président Wade et les maires des villes de Genève et de Lyon qui ont décidé d’apporter leurs contributions. Il s’ensuit cette confusion qui rassemble comme un forcing opéré par le président sénégalais qui, selon les informations obtenues auprès de participants, a tenu à réunir la presse juste avant la cérémonie de clôture pour faire avaliser ses idées. Un forcing qui ressemble un peu aux négociations de Marcoussis en France entre les rebelles et les autorités légales ivoiriennes.
Il s’ensuit aussi cette énorme confusion entretenue depuis Dakar par la presse, selon laquelle les Etats-Unis avaient mis à la disposition du Fonds de solidarité numérique la bagatelle de 400 millions de dollars soit 250 milliards de francs Cfa. Il faut dire à ce niveau que cette disposition prise par les Américains n’a rien à avoir avec le Sommet qu’ils ont d’ailleurs boycotté au plus haut niveau en se faisant représenter par un haut-fonctionnaire à la place de Colin Powell qui a annulé sa participation, tout comme les présidents Chirac, Castro, Lula ou le chancelier Schröder.
Il faut également admettre que la question de l’appropriation des nouvelles technologies de l’information et de la communication par les pays du Sud ne constitue pas une priorité principale pour les Etats occidentaux qui n’ont aucune mainmise sur ce secteur entièrement contrôlé par des entités industrielles privées. A ce niveau, aucune logique ne voudrait que des Etats s’engagent souverainement à prendre une mesure dont ils ne pourront pas contrôler l’effectivité.
L’Etat en effet s’est considérablement affaibli en Occident face à un pouvoir économique et financier qui ne cesse d’affirmer son diktat dans toutes les politiques définies par les autorités étatiques au regard des différentes questions actuellement en suspens.
Ce secteur des Ntic, contrôlé totalement par de grandes firmes industrielles présentes au Japon, aux Etats-Unis et en Europe, échappe depuis longtemps aux hommes politiques qui ne peuvent nullement influer sur une quelconque décision à ce niveau. Cette donne avait d’ailleurs amené les autorités onusiennes à intégrer dès le départ, dans le processus de préparation du Sommet, le secteur privé.
Les nouvelles technologies représentent évidemment une passerelle entre le Nord et le Sud mais nullement une nouvelle priorité pour permettre aux pays pauvres de rattraper leur retard. Des questions plus pointues comme l’environnement, la santé ou encore l’analphabétisme criard mais aussi la misère économique constituent autant de fléaux à combattre de prime abord par ces autorités du Sud que de se tourner vers un nouveau paradigme qui ne fera que creuser les écarts entre le Nord et le Sud mais aussi au sein même des différents pays, que ce soit entre pays riches et entre pays pauvres.

Pape Sadikh DIOP

Source : Le Quotidien 18 décembre 2003)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4273/4552 Régulation des télécoms
  • 357/4552 Télécentres/Cybercentres
  • 3133/4552 Economie numérique
  • 1596/4552 Politique nationale
  • 4552/4552 Fintech
  • 557/4552 Noms de domaine
  • 1648/4552 Produits et services
  • 1406/4552 Faits divers/Contentieux
  • 742/4552 Nouveau site web
  • 4371/4552 Infrastructures
  • 1646/4552 TIC pour l’éducation
  • 186/4552 Recherche
  • 245/4552 Projet
  • 2810/4552 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1737/4552 Sonatel/Orange
  • 1583/4552 Licences de télécommunications
  • 269/4552 Sudatel/Expresso
  • 954/4552 Régulation des médias
  • 1223/4552 Applications
  • 1007/4552 Mouvements sociaux
  • 1541/4552 Données personnelles
  • 122/4552 Big Data/Données ouvertes
  • 601/4552 Mouvement consumériste
  • 363/4552 Médias
  • 651/4552 Appels internationaux entrants
  • 1423/4552 Formation
  • 101/4552 Logiciel libre
  • 1796/4552 Politiques africaines
  • 824/4552 Fiscalité
  • 173/4552 Art et culture
  • 575/4552 Genre
  • 1454/4552 Point de vue
  • 982/4552 Commerce électronique
  • 1511/4552 Manifestation
  • 317/4552 Presse en ligne
  • 126/4552 Piratage
  • 207/4552 Téléservices
  • 845/4552 Biométrie/Identité numérique
  • 306/4552 Environnement/Santé
  • 320/4552 Législation/Réglementation
  • 341/4552 Gouvernance
  • 1718/4552 Portrait/Entretien
  • 147/4552 Radio
  • 683/4552 TIC pour la santé
  • 271/4552 Propriété intellectuelle
  • 60/4552 Langues/Localisation
  • 1047/4552 Médias/Réseaux sociaux
  • 1867/4552 Téléphonie
  • 198/4552 Désengagement de l’Etat
  • 986/4552 Internet
  • 117/4552 Collectivités locales
  • 384/4552 Dédouanement électronique
  • 999/4552 Usages et comportements
  • 1029/4552 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 559/4552 Audiovisuel
  • 2735/4552 Transformation digitale
  • 386/4552 Affaire Global Voice
  • 157/4552 Géomatique/Géolocalisation
  • 297/4552 Service universel
  • 668/4552 Sentel/Tigo
  • 176/4552 Vie politique
  • 1482/4552 Distinction/Nomination
  • 35/4552 Handicapés
  • 681/4552 Enseignement à distance
  • 657/4552 Contenus numériques
  • 597/4552 Gestion de l’ARTP
  • 178/4552 Radios communautaires
  • 1641/4552 Qualité de service
  • 432/4552 Privatisation/Libéralisation
  • 136/4552 SMSI
  • 458/4552 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2651/4552 Innovation/Entreprenariat
  • 1325/4552 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/4552 Internet des objets
  • 171/4552 Free Sénégal
  • 327/4552 Intelligence artificielle
  • 200/4552 Editorial
  • 17/4552 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous