La rencontre pour le développement Afrique/Union européenne pour le développement des technologies de l’information et de la communication (Tics) en Afrique de l’Ouest a démarré hier à Dakar.
Cette manifestation vise à permettre aux représentants des pays de la région ouest-africaine et de l’Ue d’échanger sur les opportunités qu’offrent les Tics, afin de relever ensemble les enjeux et défis qui interpellent cette partie du continent.
« Nous avons décidé d’organiser » West Africa 2005 « parce que les Tics peuvent constituer un puissant levier de croissance économique, mais également un facteur de cohésion sociale en Afrique de l’Ouest dans notre région ouest-africaine », a rappelé le président du Conseil national du patronat (Cnp), Baïdy Agne, à l’ouverture de cette manifestation, initiée par l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication du Sénégal (Optic), un des syndicats de base du Cnp avec l’appui du Centre pour le développement des entreprises (Cde) et de son unité de gestion de projet Proinvest. Le chef de l’Etat du Sénégal, Abdoulaye Wade, qui présidait cette rencontre, hier au Méridien-Président, a estimé que les technologies de l’information et de la communication devraient jouer un rôle central dans la gestion des entreprises. Selon lui, les Tics se sont imposées comme un facteur déterminant de la compétitivité et de gestion de l’administration. De plus en plus, a-t-il soutenu, l’Afrique doit mettre en oeuvre les idées géniales comme le Nepad en lieu et place des discussions intermittentes sur des choses déjà connues. L’entreprise, selon lui, peut beaucoup attendre des Tics en matière de gestion et de développement économique et social. Il a, en outre, profité de l’occasion pour faire une recommandation aux participants de créer un réseau national de solidarité numérique qui pourra étendre ses actions dans le milieu rural. Le Fonds de solidarité numérique, inauguré au mois de mars à Genève, consistant à permettre aux autorités ou hommes d’affaires, qui le souhaitent, de verser 1 % du montant de leurs marchés relatifs aux Tics, afin de promouvoir la solidarité entre acteurs du Nord et du Sud et de réduire la fracture numérique, demeure, selon lui, une opportunité à saisir. « J’invite le secteur privé à jouer son rôle en rapport avec les interfaces que nous avons créées (Agence informatique de l’Etat et le cadre institutionnel) et qui sont à votre disposition », s’est-il adressé aux participants à cette rencontre sur les Tics. Les Tics, pour le président du Cnp, Baïdy Agne, peuvent ouvrir tant d’espaces, aussi bien pour le renforcement de la compétitivité de nos entreprises que pour l’insertion de la région ouest-africaine dans le commerce mondial. De plus, a-t-il ajouté, ils peuvent aussi résorber les disparités fondamentales entre notre région ouest-africaine et les pays développés dans le cadre du Nepad.
Selon El Hadj Mactar Diop, président de l’Optic, les axes de cette manifestation s’articulent autour de l’organisation d’un forum d’échanges sur les stratégies de développement des Tics, le salon/exposition des technologies et, enfin, la Bourse de partenariat. Pour le président de l’Agence de régulation des télécommunications en Afrique de l’Ouest (Artao), Malick Guèye, une telle rencontre permettra d’identifier des mécanismes et des solutions de mise en oeuvre des politiques de développement des Tics.
Mamadou sy
(source : Le Soleil, 25 mai 2005)