Solidarité nationale : Vers la mise en place d’un système d’information et de gestion
vendredi 23 septembre 2016
Le directeur du Registre national unique (Rnu) de la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (Dgpsn) déclare que près de 450.000 ménages vulnérables seront inclus dans ledit registre d’ici 2017. Ousseynou Diop a fait cette déclaration lors de l’atelier de partage et de validation technique, du processus de développement du système d’information et de gestion du Rnu.
Le gouvernement veut avoir une idée nette sur les ménages à revenus modestes et intermédiaires. La mise en place d’un registre national unique de près de 450.000 ménages en situation de vulnérabilité vise à identifier des Sénégalais qui sont dans le besoin. L’atelier de partage et de validation technique du processus de développement du système d’information et de gestion (Sig) du Registre national unique (Rnu) entre dans cette perspective. L’objectif de cette rencontre selon le directeur du Rnu, le Dr Ousseynou Diop, c’est d’offrir aux ministères sectoriels, aux partenaires techniques et financiers, un instrument qui permet de piloter la base de données qui a été conçue depuis 2013. « Aujourd’hui, le registre national unique contient près de 450.000 ménages vivant dans l’extrême pauvreté. Ce qui fait en moyenne 4 millions de personnes réparties dans tout le territoire national », informe M. Diop. Non sans relever l’utilité ce travail, eu égard à l’ampleur des données contenues dans le registre. Ce Registre national unique (Rnu) constitue, selon le directeur, le socle de tous les principaux programmes à caractère social mis en œuvre au Sénégal.
Protection des données personnelles
Rappelant les critères d’identification, le directeur précise que l’instrument est construit sur la base d’un questionnaire unifié qui intègre l’ensemble des préoccupations de tous les acteurs impliqués dans la lutte contre la pauvreté, la vulnérabilité et les privations socio-économiques. « Quand on parle de base de données qui contient des informations des ménages, il faut impérativement protéger ces données personnelles. C’est pourquoi un système d’information a été mis en place. Il permettra de répertorier les ménages vivant dans l’extrême pauvreté pour qu’ils accèdent, de façon équitable et transparente, aux programmes de filets sociaux ou d’assistance sociale », explique le Dr Ousseynou Diop. Il précise que « l’efficacité, la rapidité et la célérité constituent les trois exigences de base du Rnu ».
Aussi ajoute-t-il que le Rnu sera utilisé par d’autres programmes pour cibler leurs interventions. Il s’agit de la Couverture maladie universelle ou de la Carte d’égalité des chances pour les personnes handicapées, des interventions ciblant des groupes vulnérables, la nutrition, l’habitat et l’accès aux services sociaux de base. A en croire M. Diop, cette approche inclusive va contribuer à réduire la fragmentation, en améliorant la coordination et la célérité dans les interventions.
La responsable en politique sociale à l’Unicef, Mariana Stirbu a réitéré l’engagement de son organisation à soutenir la Dgpsn. « Le Registre national unique et le système d’information et de gestion constituent des outils indispensables pour l’amélioration des résultats obtenus à travers différents mécanismes. Des enquêtes ont démontré que la gestion de ces outils demeure importante pour la mise en commun et la construction d’une meilleure cohérence du système de protection sociale », fait-elle savoir.
Tata Sané
(Source : Le Soleil, 23 septembre 2016)