Société de l’information : la vision sénégalaise verra la réduction de la pauvreté en Afrique, estime Yaye kène gassama Dia
mercredi 21 mars 2007
La société de l’information, telle qu’envisagée au Sénégal, est celle qui permettra la réduction de la pauvreté et la satisfaction des besoins fondamentaux des pays africains, a déclaré mercredi le ministre de la Recherche scientifique, Yaye Kène Gassama Dia.
La Société de l’Information, suivant la vision qu’en a le Sénégal, ‘’sera celle qui verra en Afrique la réduction de la pauvreté, la satisfaction des besoins fondamentaux, le renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance’’, a-t-elle dit lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier d’information et d’échanges Euro-Africa ICT.
Financé par la commission de l’Union européenne qui lui réserve 9 milliards de son budget total évalué à 52 milliards d’euros, cette initiative finance des projets de recherche d’entreprises européennes et africaines dans ce domaine.
Cet atelier de deux jours, organisé par un consortium constitué d’une entreprise sénégalaise (CIPAO), d’une entreprise française et d’une entreprise sud-africaine, avait pour objectif d’impliquer les entreprises africaines dans des projets de recherche financés par l’UE, a indiqué Karine Valin, coordonnatrice internationale du projet.
‘’Au Sénégal, une politique de développement des TIC a été engagée à tous les niveaux avec une vision proactive sur la société de l’information’’, a indiqué le ministre de la Recherche scientifique.
Cette vision sénégalaise de la société de l’information sera ‘’celle où les inégalités sociales seront réduites et nos zones rurales, physiquement éloignées des grands axes de communication et d’échanges, seront désenclavées’’, a précisé Yaye Kène Gassama Dia.
Mais, selon elle, ‘’il n’y aura assurément pas une réduction mécanique de ces inégalités, sans une politique volontariste utilisant les technologies de l’information et de la communication dans les domaines tels que l’éducation, la santé, l’agriculture’’.
L’administration publique, la recherche de solutions pour les accès publics et communautaires, la production de contenus et d’applications utiles au développement économique et social, sont également autant d’aspects qui devront être pris en compte, a-t-elle encore souligné.
‘’L’édification d’une société de l’information juste et équilibrée ne pourra (...) se réaliser sans un soutien conséquent à apporter à l’émergence d’un secteur industriel national fort, permettant d’asseoir les bases d’un développement durable’’, a encore dit Mme Dia.
Le ministre de la Recherche scientifique a par ailleurs souligné que ‘’la bataille des contenus adaptés aux besoins spécifiques du pays reste à gagner’’, insistant à ce sujet sur la technologie des Courants porteurs en ligne (CPL), qui à son avis ‘’doit être approfondie’’.
Le CPL permet de transmettre des informations numériques (données, vidéo, audio) à travers le réseau électrique, en connectant un usager isolé au moyen d’une prise électrique.
(Source : APS, 21 mars 2007)