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Skype, Facebook et Youtube à la conquête du Sénégal

lundi 30 novembre 2009

Usages et comportements

« Le cyber ? Il est juste à côté » m’explique un habitant de Diacksao, une banlieue populaire de Dakar. Juste à côté. C’est tout relatif. Nous marchons près d’une demi heure pour l’atteindre. Ce n’est pas tant la distance qui pose problème. Mais davantage le parcours du combattant. De nuit. A Diacksao, les trottoirs sont presque absents.

Skype, Facebook et Youtube à la conquête du Sénégal
De même que les routes bitumées. Nous marchons dans le sable, la boue et les pierres. Et parfois, nous sommes obligés de faire des détours. Certaines zones sont inondées depuis plusieurs années. De grandes flaques glauques permettent aux moustiques de se reproduire en toute tranquillité. Le quartier est très touché par le paludisme.

Nous avançons dans le noir. Quelques lampadaires ont bien été installés par l’Etat en 2005. Mais l’électricité n’est jamais venue. Pour éviter les trous et les flaques, nous nous éclairons à la lumière vacillante de nos portables. Et aussi parfois à celles des feux que les riverains allument le soir dans la rue pour brûler leurs ordures. L’odeur prend à la gorge. Une fumée très noire et âcre. Ici presque tout se brûle, même les bouteilles en plastique.

Nous arrivons au cyber avec un grand soulagement. Une porte ouverte et éclairée, à deux pas d’un énorme tas de gravas. Omar, le jeune qui m’accompagne est assez fier de ce cybercafé, qui a ouvert ses portes il y a deux ans. Auparavant, il devait marcher jusqu’à Thiaroye sur mer pour se connecter. Près d’une heure de trajet pour s’y rendre. Il faisait deux heures de marche par jour, rien que pour se connecter. C’est bon pour la santé, mais pas très pratique.

Omar se connecte tous les jours. Comme presque tous les habitants du quartier, il a des parents émigrés. « Avant le téléphone nous coûtait une fortune. Maintenant grâce à Skype, nous pouvons parler pendant des heures sans problème. Avec 1000 francs CFA (1,5 euro), je peux communiquer pendant six heures ». Il ajoute avec enthousiasme : « Et puis avec le micro, le son est bien meilleur qu’avec le téléphone... En plus, il y a l’image, je peux voir à l’écran mes neveux et nièces. Je skype depuis deux ans, ça a changé ma vie ».

Ces nouveaux moyens de communications sont d’autant plus bénéfiques pour la vie des quartiers que certains émigrés peuvent passer dix ou quinze ans en Occident sans remettre les pieds dans leur pays d’origine. Parfois par manque d’argent. Mais le plus souvent faute de « papiers en règle ». Skype permet de maintenir un lien familial solide. « Même ma mère qui a près de soixante dix ans passe des heures sur Skype » s’amuse Omar. « C’est l’une des plus fanatiques de nous tous » ajoute-t-il avec le sourire.

Alors qu’Omar se connecte sur Skype, son voisin qui porte un tee shirt « Call me little Obama » surfe sur Facebook. Il communique avec ses amis émigrés aux Etats-unis et en Europe avant de passer à Youtube. Là, il regarde des vidéos sur l’agression dont la chanteuse américaine Rihanna a été victime. Puis il savoure des interviews d’Obama.

Un autre internaute reçoit un courriel qui invite au prosélytisme ? » “Pourquoi peut-on parler de tout sur internet, notamment de sexe et d’argent, mais pas de religion ?” demande le courriel, avant d’ajouter : “Si tu es un bon musulman, tu ne dois pas avoir peur de faire suivre ce texte à tes amis. Tu dois aussi accuser réception pour que nous soyons bien sûr que tu l’as reçu”. L’internaute est plus intrigué que réellement intéressé.

Les cybers de quartier restent ouverts jusqu’à très tard dans la nuit. Parfois jusqu’à quatre ou cinq heures du matin. « Des hommes y passent la nuit pour draguer sur le net des « toubabs » (des blanches)” m’explique Aminata , une passionnée d’internet qui surfe souvent presque toute la nuit, dans un autre quartier de Dakar. Mais elle grâce au wifi.

Les jeunes Dakarois se passionnent pour le web. Mais parfois tout s’arrête brusquement. Les coupures d’électricité sont très fréquentes. Et les cybers de quartier ont rarement des groupes électrogènes à leur disposition. Des coupures qui peuvent durer une journée entière. Et là rien à faire. Même Skype et Facebook doivent attendre des jours meilleurs. Si Dieu le veut. “Inch Allah”

Pierre Cherruau

(Source : Dakar Paris Blogue, 30 novembre 2009)

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