Plus de 200’000 salariés à travers le monde sont couverts par un accord mondial signé le 21 décembre entre UNI, des syndicats télécoms du monde entier et France Télécom.
Le PDG de France Télécom, Didier Lombard et le Secrétaire général d’UNI, Philip Jennings, ont signé à Paris cet accord - qui reconnaît les droits du travail - avec les affiliés français des télécoms et l’alliance mondiale UNI Télécoms des syndicats de France Télécom.
France Télécom est énorme en Europe (en particulier en France, en Pologne et au Royaume-Uni) ainsi qu’en Afrique francophone. Elle possède également la société de téléphonie mobile Orange. 80’000 de ses salariés travaillent en dehors de France.
L’accord est un succès majeur pour l’alliance mondiale d’UNI des syndicats de France Télécoms - présidée par Gabou Gueye du Sénégal - qui a conduit les négociations avec l’entreprise. L’alliance a été lancée à la Conférence mondiale d’UNI Télécoms à Zagreb en 2003 et la première priorité était de conclure un accord mondial avec l’entreprise.
Il s’agit du deuxième accord mondial signé par UNI en une semaine puisqu’un accord a été signé le 15 décembre avec National Australia Group.
Cette année, d’autres accords ont été signés avec Securitas, Nampak, Portugal Telecom et Euradius. Il s’agit du quatrième accord signé avec un opérateur des télécoms, après le tout premier accord signé avec Telefonica en 2000, OTE et Portugal Telecom.
« UNI a réalisé de bons progrès dans la conclusions d’accords mondiaux en 2006 et nous continuerons dans cette voie en 2007 » a déclaré Philip Jennings :
« C’est très encourageant pour UNI Télécoms » a déclaré Neil Anderson d’UNI Télécoms. « C’est une juste récompense pour le travail de l’alliance mondiale des syndicats de France Télécom et cela encouragera les alliances d’autres grands protagonistes des télécoms, notamment Vodafone ».
L’accord garantit le respect des normes fondamentales de l’Organisation internationale du Travail dans tout le groupe - y compris le droit d’adhérer à un syndicat et de négocier collectivement ainsi que l’absence de discrimination, de travail forcé et de travail des enfants. Ces droits s’appliqueront même dans les pays qui n’ont pas ratifié les conventions de l’OIT concernées.
L’entreprise s’engage aussi à œuvrer pour garantir la santé et la sécurité au travail et reconnaît l’importance de l’accès à la formation pour les salariés.
« Afin de favoriser l’employabilité de ses salariés au sein de l’entreprise, le groupe France Télécom facilite l’accès aux actions de formation nécessaires au bon exercice de leur métier et à leur développement professionnel tout au long de leur carrière. »
Le dialogue constitue un élément important de l’accord, les salariés et les syndicats étant reconnus comme parties prenantes par l’entreprise, tout comme l’Etat, les organismes professionnels et les actionnaires.
Le rôle de l’alliance syndicale mondiale de France Télécom dans la surveillance de l’accord avec la direction de France télécoms est reconnu. L’entreprise rencontrera UNI et l’alliance deux fois par an pour passer en revue le fonctionnement de l’accord et discuter les rapports d’activités.
Pour anticiper et résoudre les problèmes liés à l’application de l’accord, UNI et l’alliance rendront compte des problèmes à l’entreprise et France Télécom s’engage à prendre « toutes les dispositions nécessaires pour faire respecter le contenu de cet accord. »
L’entreprise s’engage également à veiller à ce que les équipes dirigeantes de toutes ses filiales soient informées de l’accord et assurera la promotion de l’accord dans les entreprises qui ne sont pas sous son contrôle direct.
Le groupe France Télécom informe ses propres fournisseurs et sous-traitants de l’existence du présent accord. « L’adoption effective de ces principes constitue un fondement favorable à des relations partenariales durables. »
(Source : UNI, 21 décembre 2006)