Sidy Diagne, Directeur général du groupe Excaf Télécom : « Les trois-quarts des travaux ont été déjà réalisés »
mercredi 17 juin 2015
Les chantiers du passage de l’analogie au numérique
sont dans une phase très avancée. Selon Sidy Diagne, directeur
général d’Excaf Télécom, les trois-quarts des travaux
ont été déjà réalisés. Seules 6 régions sur les 14 ne
sont pas encore couvertes. Il s’agit de Kaffrine, Tambacounda,
Matam, Kédougou, Kolda et Louga.
Suite à un appel d’offre de l’Etat du
Sénégal, le Groupe Excaf Télécom a
été retenu pour mettre en place l’infrastructure
permettant le passage
audiovisuel de l’analogique au numérique.
A l’heure de la migration, le directeur
général d’Excaf Télécom
avance que les trois-quarts des travaux
ont été déjà réalisés. Même s’il
reste 6 régions à couvrir dont : Kaffrine,
Tambacounda, Matam, Kédougou,
Kolda et Louga. Sur la questions
des infrastructures qui ont été mises
en place par Excaf, Sidy Diagne estime
: « On a bâti la tête du réseau à
Dakar, lequel nous a permis de faire
le transport de toute les chaines de
télé principalement par fibre optique
qui va assurer l’archivage et la réception
d’images de télévision notamment
dans les programmes du
1er janvier au 31 décembre. » Selon
lui, cet archivage permettra plus tard
aux chaines de télévision de réutiliser
certains éléments de leur production…
En plus, ajoute-t-il, il y a
cette possibilité d’enregistrer
l’émission pendant que l’on regarde
une autre chaine. A cela s’ajoute un
ensemble de services mis en place
comme la mesure d’audience. « Je
pense qu’à travers ces innovations,
les Sénégalais vont maîtriser la télévision
», présage S. Diagne.
Pour ce qui est du taux de couverture
actuel des infrastructures de la
Tnt, le patron d’Excaf Télécom assure
que « Les localités de Dakar,
Kaolack, Factick, Mbacké et Thiès
sont complètement réalisées. Les régions
de Saint Louis, Ziguinchor et
Sédhiou le seront à la fin du mois. »
D’après S. Diagne, « cela va nous
donner une couverture du territoire
national estimé à 70% », ajoutant
qu’après le 17 juin, « nous allons encore
continuer le travail car, tout
n’est pas fini. Les trois quart du chemin
ont déjà été réalisés à moins de
sept mois. Nous devons nous en
féliciter… ».
Sur le coût des travaux d’équipements
qui ont été jusqu’ici réalisés,
notre interlocuteur juge que « C’est
très difficile de le mesurer ». Toutefois,
renseigne-t-il, un budget global
de 39 milliards de FCfa a été mobilisé.
« Je pense que le plus important,
c’est le fait que nous ayons bénéficié
de la confiance de l’Etat, des Sénégalais
et surtout des éditeurs », ditil.
Selon lui, « aucun effort sur le plan
financier et humain pour mériter
cette confiance ne sera ménagé,
dans la mesure où c’est une nouvelle
ère qui va s’ouvrir dans le domaine
de la télévision au Sénégal ».
Des décodeurs en test
S’agissant de la couverture complète
du territoire national, Sidy
Diagne avance : « Nous pensons
normalement que d’ici à fin juillet,
on aura fini l’ensemble des sites à
installer. On se donne le temps du
mois d’aoôt qui correspond avec la
saison des pluies pour faire tous les
phases tests. Je crois que l’ensemble
de l’infrastructure devrait être complétée
testée et réceptionnée en
août par l’Etat ».
Le directeur général d’Excaf a apporté
quelques précisions concernant
les décodeurs devant permettre
la réception des programmes télés
en numérique. « Je pense que ça ne
sert à rien de mettre en place une
vente publique alors que certaines
zones n’ont pas encore fait l’objet de
test », a expliqué Sidy Diagne. L’idée
qui a été retenu, a-t-il détaillé, « c’est
de désigner des personnes dans la
phase test en visant les chefs de
quartiers et certaines institutions qui
pourront faire des remontées d’information
». D’après lui, cela permet,
durant un certain moment, de faire
tout le réglage nécessaire avant d’enclencher
l’action de la vente publique.
Toutefois, rassure S. Diagne,
il y aura, pour le moment, une diffusion
simultanée du numérique et de
l’analogique pour permettre aux populations
d’acquérir le décodeur.
« Le jour où l’Etat décidera de couper
le signal analogique, on aura l’assurance
que toutes les populations disposent
de leurs décodeurs Tnt »,
conclut le directeur général d’Excaf
Télécom.
Abdou Diaw et Ibrahima Ba
(Source : Le Soleil, 17 juin 2015)