Sénégal-France-Telecom : Djibo Kâ conforte la position des syndicalistes
lundi 27 avril 2009
Après les prises de positions, des économistes comme Moubarak Lô, Moussa Touré ancien ministre des Finances et ancien président de la Commission de l’Ueoma et celle du secrétaire permanent de l’Unacois, Ousmane Sy Ndiaye, dénonçant ce que certains considéraient comme une renonciation à l’un des symboles de notre souveraineté économique, les syndicalistes de la Sonatel ont eu ce dimanche un soutien de taille en la personne de Djibo Kâ.
« L’un des deux hommes les plus républicains du Sénégal « selon le Président Wade, le ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, Djibo Leïty Kâ a déclaré hier dimanche au cours de l’émission ‘’Opinion’’ son opposition à la cession des 9,8% d’actions de l’Etat à France Telecom.
Au cours de l’émission hebdomadaire de la Radiotélévision de Sacré-Cœur, M. Kâ a tenu ces propos plutôt inattendus : ’Je suis opposé à la vente des actions de la Sonatel’’
Cette attitude qui semble ramer à contre-courant de la voix étatique n’est pas selon son auteur une « position qui ne signifie pas manquer à la solidarité gouvernementale mais plutôt celle d’un économiste qui s’interroge sur la pertinence d’une telle action ».
Suivant les éloges du président Wade, cette prise de position pourrait être perçue comme une conduite républicaine et bien comprise par le Chef de l’Etat. Quoique comprendre ne veut pas dire pardonner.
Mais une chose est sûre, cette sortie du Ministre de l’Environnement et de la Protection de la nature va conforter davantage la position des amis de et Ibrahima Konté et autres Mamadou Aidara Diop, les syndicalistes de la Sonatel. Ces derniers depuis l’annonce de cette vente tentent à travers toute une série d’actions de faire revenir l’Etat sur sa décision de céder ses actions.
Après une rencontre brève mais houleuse avec la délégation française, Gabou Guéye un des syndicalistes avait récemment tenu à préciser : « C’est une affaire sérieuse pour nous. Autant les français ont besoin de richesses nationales pour consolider leur pouvoir d’achat, autant nous en avons besoin pour consolider nos emplois ».
Sous une autre lecture aussi, cette prise de position du Ministre d’Etat connaissant la subtilité des politiciens, pourrait être perçue comme un signe précurseur d’un recul de l’Etat, d’autant que rien de définitif n’a encore était signé entre l’Etat et France Télécom.
(Source : Rewmi, 27 avril 2009)