Sécurisation des titres de transport : Le projet « Capp/Karangë » présenté à Saint-Louis
vendredi 8 juin 2018
Réunis autour du gouverneur de la région de Saint-Louis, Alioune Aïdara Niang, les chefs de services régionaux de l’administration déconcentrée ont planché, hier, sur la sécurisation et la numérisation des titres de transport et des plaques minéralogiques.
Au cours de la réunion spéciale du Comité régional de développement (Crd), le directeur national des Transports terrestres, Cheikh Oumar Gaye, a présenté un important projet de modernisation de la gouvernance des titres de transport, qui permettra à l’Etat d’avoir une meilleure lisibilité dans le secteur des transports terrestres, gangréné par des actes frauduleux, de sécuriser les automobilistes dans leur propriété, etc. Ainsi, a-t-il précisé, l’Etat du Sénégal, ayant comme priorité le bien-être des citoyens, a mis en place un produit innovant et sécurisé pour une sérénité sur les routes, dénommé « Capp Karangë (Cartes grises, autorisations plaques, permis de conduire).
Selon M. Gaye, Gemalto/Sénégal, qui a gagné l’Appel d’offre international, a une concession de 10 ans pour enregistrer les demandes de titres de transport ainsi que les plaques d’immatriculation, les produire et les distribuer aux citoyens. Ils opèrent et forment, pendant 10 ans, les agents de la Direction des transports terrestres, associés à la mise en œuvre de ce projet. Ensuite, toute la concession est cédée au ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement. Ce projet, qui sera lancé officiellement au mois de juillet 2018, a-t-il souligné, est un outil au service d’un cercle vertueux, circonscrit autour de la production et de la distribution de titres infalsifiables, de l’aide au contrôle des forces de police, de la maîtrise du parc de véhicules roulants, du changement de comportement des conducteurs, de la diminution des accidents.
C’est un programme ambitieux de l’Etat, qui permettra d’œuvrer pour un parc automobile rénové, une gestion de l’identité des détenteurs de permis de conduire, une lutte contre la fraude et une gestion rigoureuse des contraventions. Ceci, dans le souci d’avoir moins d’accidents au Sénégal et une route plus sûre. Le remplacement des titres de transport et des plaques d’immatriculation doit être fait par les usagers dans un délai objectif d’une année à partir de la date de lancement de ce programme.
Mbagnick Kharachi Diagne
(Source : Le Soleil, 8 juin 2018)