Secteur des télécommunications et des Tic : L’Agence de régulation décline ses chantiers pour 2007
mercredi 29 novembre 2006
Observatoire des télécommunications et des Tic, création d’un Fonds de solidarité numérique, enquête sur les structures intervenant dans les Tic, point d’échange sur l’Internet et une étude centrée sur la régulation des Tic, tels sont les projets de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) pour 2007. Ils ont été présentés, hier au cours de la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition des Rencontres d’affaires internationales sur les technologies de l’information (Med-it).
L’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a décliné, hier, ses projets pour l’année prochaine même si certains ont déjà démarré. Il s’agit de la création d’un observatoire des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (Tic) suggérée par les principaux acteurs du secteur, informe Samba Ndiaye de l’Artp qui précise d’ailleurs, que c’est « à un groupe de travail de déterminer les indicateurs ».
Le second chantier de l’Agence vise la création d’un Fonds de solidarité numérique. Pour ce faire, elle veut initier un téléthon numérique. M. Ndiaye présentant les projets, soutient qu’« il faut alimenter, au niveau national ce fonds initié par le Sénégal, en l’agrémentant ». Le représentant du directeur général de l’Artp confie que la commission chargée d’organiser cette manifestation « va faire des propositions pour, par exemple, équiper soit un lycée ou financer une infrastructure pour une localité ». Toutefois, s’empresse-t-il de souligner, c’est au comité composé des acteurs du secteur, de la société civile, des Ong, qui va déterminer tout cela. Et ceci pour se mettre à l’abri d’éventuelles critiques : « Qu’on ne dise pas que c’est l’Artp qui gère les fonds », a-t-il dégagé.
S’ensuit le troisième projet de l’Artp qui veut une enquête « pour avoir une idée des structures intervenant dans les Tic ». En diligentant une telle investigation, l’Agence souhaite recueillir le maximum d’informations : « Chiffres fiables, localisation des entreprises, activités, statut ». Ce qui a pour objectif de permettre une meilleure visibilité à l’organe de régulation.
Pour augmenter l’accès de l’Afrique à l’Internet, l’Artp pense à un point d’échange sur l’Internet. Ce quatrième projet comme le présente Samba Ndiaye, a pour objectif de « diminuer les coût d’accès à l’Internet en s’organisant avec les fournisseurs ». Car la part actuelle de l’Afrique est « très faible et représente 0,1%, même si le Sénégal comparé aux autres pays de la sous-région, est hors du lot ; il dispose d’infrastructures de télécommunication bien cotées », reconnaît-il.
Enfin, l’Artp veut mener une autre étude centrée sur la régulation des Tic. Ce qui leur permettrait de « prendre une meilleure décision pour réguler tel ou tel service ». Et selon toujours le présentateur, ce sont les difficultés notées dans la régulation de ce secteur qui ont été à l’origine d’une telle étude.
Ces projets ont été présentés, hier au cours de la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition des Rencontres d’affaires internationales sur les technologies de l’information (Med-it). Lesquelles rencontres sont organisées par une société française X-com qui souhaitent, selon son directeur général Sylvie Reforzo, « développer des partenariats entre les sociétés françaises et sénégalaises pour échanger sur de nouveaux produits ».
Ces produits sont entre autres, le online format pro, des logiciels de sécurité informatique. A noter avec Mme Reforzo que le choix de Dakar se justifie par sa position stratégique ouvrant sur les autres pays de la sous-région.
Asse. B. SOW
(Source : Le Quotidien, 29 novembre 2006)