Suite à la sortie du nouveau directeur général de l’Artp, faisant état d’une plainte contre X pour détournement de deniers publics et réclamant à l’homme d’affaire Cheikh Amar 8,2 milliards de Fcfa, l’organisation des distributeurs de services numérique et de télécommunication (Odsent) enfonce le clou, selon la Tribune reprise par Leral. Dans un communiqué, l’organisation demande au directeur général de l’Artp d’aller plus loin dans l’audit interne de son entreprise.
L’odsent veut savoir pourquoi Ndongo Diaw avait signé les contrats suivant : « 130 millions pour le promoteur Gaston Mbengue, 600 millions pour le promoteur Luc Nicolai, 260 millions pour la 2stv, 20 millions pour la Rdv, 70 millions pour Pamodzi et la liste n’est pas exhaustive ». Bassirou Cissé, président du bureau exécutif de l’Odsent, et ses camarades se demandent : « Où sont passés les milliards que les opérateurs de télécommunications ont versé à l’Artp pour les fonds de développement du service universel (FDSUD) et pour quoi Ndongo Diaw a toujours refusé de communiquer sur le montant, malgré l’insistance des acteurs ?
Ils se sont aussi posés la question de savoir comment l’Artp a acquis l’immeuble de Amsa pour près de cinq milliards en dehors de l’approbation du conseil de régulation d’alors et quelle était la nature de la transaction ?
Dans le même document, l’Odsent soutient que 12 ans après sa création, l’Artp n’a jamais répondu positivement aux aspirations légitimes des Sénégalais. Et de citer : « l’échec du projet pilote de Matam, rupture avec les partenaires professionnels des Tics, prolifération de la fracture numérique, conflit avec les opérateurs, affaire Global Voice, scandale Mtl, aucune réalisation significative dans le secteur, etc. »
Poursuivant, l’Odsent martèle : « Après la création de l’Artp, les statistiques ont montré que le Sénégal a un taux de connexion de 4%, que 85, 5% des ménages ne disposent pas de l’outil internet, que 72% de la population du Monde rural font plus de 5km pour obtenir une connexion internet et que les démarches administratives n’étaient pas connues des populations. L’Odsent considère tout cela comme une catastrophe pour le Sénégal.
(Source : Leral, 14 juin 2012)