OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2007 > Février > Sanction contre la Sonatel : Où vont aller les 3 milliards ?

Sanction contre la Sonatel : Où vont aller les 3 milliards ?

vendredi 2 février 2007

Régulation des télécoms

Diversement appréciée par les uns et les autres, la sanction prise par l’Artp contre la Sonatel suscite néanmoins quelque réflexion et analyse. En fait, c’est selon que l’on se place ou non dans le cadre de la convention de concession qui lie l’Etat sénégalais à la Sonatel. Et pourtant, l’un dans l’autre, il y a problèmes.

Le premier réside dans la forme car au niveau du concessionnaire, on fustige fortement la procédure qui a sous-tendu la décision de l’autorité de régulation. A la Sonatel, on soutient avoir appris celle-ci via la presse. Si tel était le cas, l’Artp est effectivement en porte-à-faux avec les dispositions réglementaires qui régissent ladite convention. A l’article 4 alinéa 4.1 de la convention de concession relatif aux Sanctions, il est stipulé qu’« avant toute application de pénalités, le Concédant est tenu de notifier au Concessionnaire une mise en demeure de remédier à la défaillance dans un délai raisonnable qui lui est fixé ».Juste après, il apparaît que c’est seulement « s’il est constaté la persistance de la défaillance à l’expiration dudit délai » que « le Concédant sera en droit de mettre en oeuvre les dispositions de l’article 4.2 relatives aux pénalités ». Or, des correspondances semblent avoir eu lieu si l’on en croît le communiqué de l’Artp diffusé dans toute la presse et comme le confirment des sources proches du dossier que nous avons interpellées. Il semblerait cependant que ces correspondances, c’est du pipo.
Toujours est-il qu’en cas d’infractions, comme le stipulent les dispositions de l’article 4, le concédant peut « mettre en oeuvre des pénalités à l’encontre du Concessionnaire », entre autres, dans les cas de la « fourniture d’un service de télécommunications dans des conditions qui ne respectent pas les dispositions de la Concession ; Interruption abusive de la fourniture d’un service de télécommunication(s) de base ; Violation de l’obligation de fournir le service téléphonique de base tel que défini à l’article 3.2.2. du Cahier des Charges ». S’il est admis que cela semble être le cas ici pour ce qui est de la Sonatel, même si celle-ci argue que les perturbations n’ont affecté que 15% des usagers (ce sont quand même des usagers) on est aussi en droit de se demander pourquoi alors une entreprise comme la Sénélec, entreprise à caractère public certes mais qui est tout autant soumise à une obligation de service public n’a-t-elle jamais fait jusqu’ici l’objet d’une quelconque sanction, elle dont les manquements à cette obligation sont autrement plus graves puisque impactant même le fonctionnement du réseau de Sonatel (à travers les Bts qui fonctionnent à l’électricité et qui, d’une autonomie de batterie de 4h à 8h) qui va engranger quelque 130 milliards de FCfa en 2007 (contre 100 milliards en 2006) selon les prévisions, pour rester dans le débat, alors même qu’un organe de régulation du secteur de l’électricité est en place ?

Qu’à cela ne tienne, il est question de la pénalité contre la Sonatel sous forme d’une amende de 3 milliards de FCfa, montant qui suscite l’ire des sonatéliens et par la même occasion une certaine partie de l’opinion. La question qui restait à poser était celle relative à l’évaluation technique et financière même du préjudice subi. La réponse restant en suspens même posée à certaines personnes proches du dossier, on peut simplement, à ce stade, affirmer que c’est la sanction financière la plus lourde prévue par les textes qui a été appliquée ici à la Sonatel. L’article 4 alinéa 4.2 de la convention de concession stipule en effet qu’« en tout état de cause le montant total de cette amende ne pourra dépasser pour une année donnée 1% du chiffre d’affaires du Concessionnaire au cours de la dernière année fiscale ». Or, le communiqué de l’Artp fait valoir que le montant de 3 milliards correspond bien à 1% du chiffre d’affaires pour l’exercice social 2005 de la Sonatel. Toutefois, il faudrait plus d’arguments de la part de l’Artp pour convaincre de la lourdeur de la sanction par rapport à la « gravité » de l’infraction.

En attendant qu’une décision du Conseil d’Etat viennent confirmer ou infirmer la sentence comme l’envisage la Sonatel en décidant de saisir l’institution, encore qu’on peut se demander si celle-ci dispose des compétences techniques avérées en la matière, la question qui taraude le plus est en droite ligne de ces 3 milliards. Si la Sonatel venait à les payer et que ce montant soit versé au Trésor public comme semble le promettre l’Artp, les usagers qui en toute logique ont subi le préjudice en seront-ils quittes pour autant ? À qui profiteraient ces 3 milliards que d’aucuns voient comme un « racket » tout simplement destiné à alimenter les caisses d’une éventuelle campagne électorale ? Ce serait un préjudice autrement plus susceptible de sanction.

Malick NDAW

(Source : Sud Quotidien, 2 février 2007)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2047/2237 Régulation des télécoms
  • 173/2237 Télécentres/Cybercentres
  • 1531/2237 Economie numérique
  • 791/2237 Politique nationale
  • 2237/2237 Fintech
  • 251/2237 Noms de domaine
  • 811/2237 Produits et services
  • 691/2237 Faits divers/Contentieux
  • 360/2237 Nouveau site web
  • 2179/2237 Infrastructures
  • 807/2237 TIC pour l’éducation
  • 90/2237 Recherche
  • 121/2237 Projet
  • 1394/2237 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 857/2237 Sonatel/Orange
  • 772/2237 Licences de télécommunications
  • 132/2237 Sudatel/Expresso
  • 460/2237 Régulation des médias
  • 599/2237 Applications
  • 494/2237 Mouvements sociaux
  • 755/2237 Données personnelles
  • 60/2237 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2237 Mouvement consumériste
  • 179/2237 Médias
  • 321/2237 Appels internationaux entrants
  • 703/2237 Formation
  • 45/2237 Logiciel libre
  • 835/2237 Politiques africaines
  • 406/2237 Fiscalité
  • 83/2237 Art et culture
  • 284/2237 Genre
  • 769/2237 Point de vue
  • 478/2237 Commerce électronique
  • 696/2237 Manifestation
  • 157/2237 Presse en ligne
  • 62/2237 Piratage
  • 102/2237 Téléservices
  • 415/2237 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2237 Environnement/Santé
  • 155/2237 Législation/Réglementation
  • 168/2237 Gouvernance
  • 816/2237 Portrait/Entretien
  • 72/2237 Radio
  • 336/2237 TIC pour la santé
  • 133/2237 Propriété intellectuelle
  • 29/2237 Langues/Localisation
  • 501/2237 Médias/Réseaux sociaux
  • 915/2237 Téléphonie
  • 95/2237 Désengagement de l’Etat
  • 484/2237 Internet
  • 57/2237 Collectivités locales
  • 188/2237 Dédouanement électronique
  • 495/2237 Usages et comportements
  • 516/2237 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2237 Audiovisuel
  • 1358/2237 Transformation digitale
  • 191/2237 Affaire Global Voice
  • 75/2237 Géomatique/Géolocalisation
  • 151/2237 Service universel
  • 331/2237 Sentel/Tigo
  • 87/2237 Vie politique
  • 727/2237 Distinction/Nomination
  • 17/2237 Handicapés
  • 336/2237 Enseignement à distance
  • 318/2237 Contenus numériques
  • 292/2237 Gestion de l’ARTP
  • 89/2237 Radios communautaires
  • 799/2237 Qualité de service
  • 212/2237 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2237 SMSI
  • 223/2237 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1268/2237 Innovation/Entreprenariat
  • 653/2237 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2237 Internet des objets
  • 87/2237 Free Sénégal
  • 174/2237 Intelligence artificielle
  • 97/2237 Editorial
  • 9/2237 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous