Samsung lance en juin le premier modèle d’ordinateur solaire en Afrique
samedi 14 mai 2011
Le pari de permettre aux populations vivant dans des zones très ensoleillées, mais non électrifiées ou souffrant de délestages intempestifs, de pouvoir utiliser un ordinateur, Samsung l’a gagné devant ses nombreux concurrents. Elle a mis au point un ordinateur portable solaire. L’appareil a été présenté au cours du forum Samsung de l’Afrique 2001 qui s’est tenu dans la capitale du Kenya, Nairobi. Une rencontre qui a accueilli des participants venant des 4 coins du continent dont le crédo était « fait en Afrique, par l’Afrique, pour les Africains ». L’ordinateur est doté d’un panneau solaire au niveau du couvercle lui permettant d’emmagasiner le maximum d’énergie pour fonctionner là où le courant est coupé ou n’existe pas. Pour Thierry Boulanger, qui le présentait, « cet ordinateur est unique, il n’en existe pas encore en dehors de Samsung. Et l’on ne le retrouvera dans aucun autre pays en dehors de l’Afrique ». Il va être sur les marchés africains en fin juin. Se voulant rassurant sur le coût de cet appareil, Thierry Boulanger indique : « nous avons fait beaucoup d’efforts pour être certains que le coût de cet ordinateur soit accessible aux Africains pour qui c’est fait. C’est pourquoi, on veut le vendre en dessous de 350 dollars Us) ». L’investissement du solaire par Samsung ne se limite pas essentiellement à l’ordinateur, mais concerne d’autres produits comme le téléviseur.
Une pléthore d’autres produits a été également présentée par Samsung au cours du forum de Nairobi. Ils vont des télés haut de gamme 3D, des téléphones portables Smart en passant par des caméras sophistiquées pouvant résister à la poussière, à l’eau et aux chocs, des homes cinéma. Un des produits phares de l’édition de cette année, les Smartphones, qui sont des téléphones portables Galaxy haut de gamme, constituent un condensé de l’essentiel des appareils technologiques aujourd’hui disponibles. Il s’agit du Galaxy Tab 10.1 et du Galaxy tab 8.9.
Ayant réalisé d’excellentes performances en Afrique en 2010, Samsung y a atteint un remarquable taux de croissance de 31%, soit 1,3 milliard de dollars.
Tout en s’en félicitant, le directeur de Samsung Afrique KK Park de souligner : « c’est juste un début, notre vision est très ambitieuse. Nous voulons attendre 10 milliards de dollars, atteindre des marchés de la taille de ceux en Chine. Pour y arriver, nous voulons commencer par faire plus que doubler notre croissance de 2010 à 63% en 2011 ». D’avis que leurs produits, au-delà du mieux-vivre et de l’épanouissement qu’ils apportent aux populations africaines, participent à leur apporter des solutions aux problèmes sociaux et environnementaux, M. Park cite les exemples du programme d’installation d’académies des ingénieurs électroniciens Samsung. Un projet lancé, selon lui, « pour développer de jeunes leaders pour l’Afrique de demain conformément au crédo ‘fait en Afrique, pour l’Afrique et par les Africains’ ». Samsung vise à travers ce projet, à former 10 000 ingénieurs électroniciens en Afrique d’ici 2015. C’est dans ce même esprit que des partenariats sont noués par l’entreprise avec les universités africaines, comme c’était le cas l’année dernière avec celle de Johannesburg et cette année celle de Strathmoore au Kenya. Ce que Issa Ndiaye, directeur de la région Afrique de l’Ouest, qualifie d’« investissement pour développer les ingénieurs de demain pour pouvoir mettre en place des technologies de pointe ».
En ce qui concerne le cas spécifique du Sénégal, il estime qu’il aura droit à son académie d’ici à la fin de l’année. Et mieux, un partenariat sera noué avec une de ses universités. « Les investigations sont en train d’être faits pour voir quelle université sénégalaise choisir », précise M. Ndiaye. En ce qui concerne l’académie, le travail est en train d’être fait pour sélectionner une parmi les écoles d’ingénieurs au Sénégal. Ce qui va être fait dans un avenir proche, assure-t-il.
Le programme social au Sénégal concerne aussi la réfection d’écoles l’année dernière, comme à Khombole, M. Ndiaye annonce la poursuite de cette initiative. Il a également fait état d’un projet « internet à l‘école » qui a commencé à Rufisque et qui va se poursuivre avec notamment Kennedy et Mariama Bâ. Il s’agit, selon lui, « de faire en sorte que l’internet ne soit plus un mythe dans les écoles, des tableaux électroniques vont remplacer les tableaux avec utilisation de craie, la formation sera assurée et les outils mis en place ».
Représentant exclusif de la marque Samsung au Sénégal, Serigne Mboup, qui a pris part au forum, s’est félicité de l’idée de lancer des produits pour l’Afrique, plus adaptés que les produits standard jusqu’ici connus.
Birane Lo
(Source : Le Populaire, 14 mai 2011)