Samsung Electronics veut former 10 mille ingénieurs d’ici 2015 : L’académie du Sénégal ouverte en 2012
vendredi 16 septembre 2011
Former 10 mille ingénieurs d’ici 2015. C’est l’une des stratégies que Samsung Electronics compte dérouler pour développer l’industrie locale en créant de nouvelles usines en Afrique. Le Sénégal a été retenu parmi les pays devant abriter les quatre écoles pilotes, après celle ouverte en Afrique du Sud.
Quatre mois après le deuxième Forum régional pour l’Afrique, à Nairobi, au Kenya (11 - 15 mai) le groupe coréen Samsung Electronics, tient depuis mercredi une semaine d’événementiels à Dakar, avec à la clé une série de rencontres avec les partenaires, les décideurs et surtout les consommateurs. Mais au-delà, l’ambition pour le groupe reste la même : capitaliser sur la dynamique unique du marché à travers sa stratégie régionale et la présentation de son portefeuille de produits 2011.
Ainsi, les innovations relatives aux téléviseurs connectés à Internet, aux appareils photos numériques inspirés par les besoins des consommateurs et les dernières technologies de la téléphonie mobile d’une part de même que les plans de croissance de Samsung dans le marché régional d’autre part, seront communiqués dans le ‘concept unificateur de Samsung : Conçu pour l’Afrique’.
Pour ce faire, l’idée sera de développer l’industrie locale en créant de nouvelles usines, notamment au Soudan, en Afrique du Sud, au Nigéria, en Ethiopie et au Sénégal. Il s’agira suivant cette approche d’offrir des ‘produits qui, non seulement rendent la vie des gens plus facile et plus gaie, mais permettent de résoudre des problèmes sociaux et environnementaux’. Cette dynamique s’illustre à travers le ‘programme phare de l’Académie d’ingénieurs de Samsung electronics (Aise), qui a été créée pour former de jeunes leaders pour l’avenir de l’Afrique’. Le lancement de l’Aise a été organisé conformément à la plate-forme de ‘Responsabilité sociale de Samsung : conçu en Afrique, pour l’Afrique et par l’Afrique’. Quatre écoles vont participer à la phase pilote, avec notamment l’académie du Sénégal qui sera ouverte en 2012. Une nouvelle qui donne des raisons supplémentaires au représentant de Samsung au Sénégal, par ailleurs patron du groupe Ccbm, de croire à un ‘avenir prometteur aux produits destinés aux Africains’. Selon Serigne Mboup, ce partenariat, qui dure depuis 15 ans, sera renforcé par l’ouverture de cette académie d’ingénierie. Ce qui va ‘offrir plus d’opportunités aux consommateurs sénégalais et faire du pays une plaque tournante du business de Samsung en Afrique’.
Le groupe coréen a pour but de former 10 mille ingénieurs en Afrique d’ici 2015. Ainsi, lit-on dans une note de présentation de la rencontre de Dakar axée sur ‘une stratégie intelligente pour un style de vie à l’Africaine plus smart’, c’est à travers cette philosophie que Samsung a réalisé en 2010 un taux de croissance de ses revenus en Afrique de 31% (1,23 milliard de dollars), contribuant ainsi au revenu global du groupe estimé à 135,8 milliards de dollars.
Mais aujourd’hui, l’objectif du groupe est de réaliser un chiffre d’affaires de 10 milliards de dollars d’ici 2015, et égaler ainsi le marché chinois. Pour y parvenir, le staff entend ‘plus que doubler’ la ‘croissance de 2010 pour atteindre un taux de croissance de 63% en 2011’.
Mbagnick Ngom
(Source : Wal Fadjri, 16 septembre 2011)